Plus qu'une soirée avant de pouvoir rejoindre sa meilleure amie... pas moins de 18h avant que Elektra puisse retrouver Oleia et qu'elles puissent ainsi discuter toutes les deux. Jamais de sa vie, les heures lui avaient parut aussi longues... Enfin si , il suffisait de se rendre au cours de potion pour que quatre malheureuses petites heures paraissent comme une éternité, mais en même temps, lorsque l'on est hyperactive, même cinq minutes paraissent durée des années. Bref, quoi qu'il en soit, l'état d'excitation de la jeune fille était tel, qu'elle ne pouvait s'empêcher de bouger. Elle marchait, se retournait sur ses pas, tapotait la pointe de sa plume contre les bureaux, secouait ses jambes quand elle était assise. Et n'importe quelle remarque de la part de ses camarades ne pouvait lui faire perdre le sourire qu'elle gardait intact sur ses lèvres. Il lui tardait de rejoindre sa meilleure amie, elle savait qu'elles passeraient forcément un agréable moment toutes les deux. Comme à chaque fois d'ailleurs. D'ailleurs, à quand remontait la dernière ? Cette question suscita une réelle réflexion pour la jeune fille. Une semaine ? Non cela faisait plus tout de même. Deux alors ? Non plus, encore plus loin. C'est alors que  « NOM D'UN TROLL SILICONE ! UN MOIS ! ». Cette phrase résonna contre les parois humides de la pièce dans laquelle se trouvait Elektra. Salle qui notons le, était en réalité le lieu où l'ensemble des élèves de l'école faisaient leurs devoirs, ce qui enclencha certaines réactions à répétition. C'est à dire que les premiers chuts bruyants se transformaient petit à petit en raillerie plus ou moins audibles, pour finir par la venue du surveillant de la soirée, qui demanda à la jeune fille d'arrêter de faire du bruit sous peine de se voir enlever des points pour sa maison. Ni une ni deux, Elektra se releva de sa chaise et prévint le protagoniste qu'elle avait terminé ses devoirs, et que, par conséquent, elle pouvait donc partir. Quelques foulées plus tard, Elektra se retrouva dans la salle commune des Serdaigles, dans laquelle il n'y avait pas grand monde. Ce qui lui laissa l'opportunité de ressortir une vieille boite en bois, qui ressemblait à une boite à bijoux. Sauf que là encore, son état d'excitation était tel que regarder certains de ses souvenirs ne l'aidaient pas tellement à se calmer. Au contraire, cela l'énervait légèrement. Soupirant, elle se contenta de refermer son objet de convoitise premier, avant de se mettre à fixer la fenêtre. La nuit n'était pas encore totalement noire... Et si ? Non ce n'était pas raisonnable de faire ce genre de chose. Mais depuis quand t'es raisonnable toi ? Jamais. Bon bah alors qu'est ce que tu fais là à attendre que la poussière d'étoile tombe ? Ouais t'as raison. Oui oui, vous ne rêvez pas, parfois Elektra se parlait à elle même dans sa tête et décidait ainsi de ce qu'il allait advenir de son futur. Et son futur proche serait une sortie mi nocturne en balais.

Son balais en main, la jeune fille se dépêcha de passer par les passages secrets de sa connaissance pour rejoindre l'extérieur. Bien entendu, le chemin ne fut pas de tout repos, car il y avait toujours un préfet ou autre pour veiller au grain et au bon respect du règlement. Et blablabla qu'est ce qu'ils pouvaient être agaçants avec ça. Mais sachant comment s'y prendre, Elektra arriva tout de même à sortir et profita durant quelques longues minutes de bonheur qu'elle vivait lorsqu'elle se trouvait sur un balais. A chaque fois qu'elle y était dessus, la jeune fille se sentais comme transportée mais surtout libre. Rien ne la retenait nulle part, il n'y avait qu'elle et le ciel. Chose qui avait tendance à l'aider lorsqu'elle devait réfléchir ou tout simplement se calmer. D'ailleurs, cela semblait faire son effet, puisqu'elle venait de prendre un virage serré sur la gauche pour stagner dans les airs et regarder au loin. Ses cheveux flottaient légèrement de part et d'autre de ses épaules, alors que son regard devait plus fixe concentré vers l'horizon. Il n'y avait pas à dire, regarder un coucher de soleil de cet endroit précis était un spectacle qui n'aurait jamais son égal, tant la beauté de ce dernier était magique. Ainsi, Elektra pouvait repenser à tout ce qu'elle avait vécu. Mais surtout à ce qu'elle allait vivre. Demain s'annonçait être une excellente journée, elle n'en doutait pas. Et un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle pensait à cela justement. Elle pourrait rire, parler, se confier, s'amuser, écouter, faire toutes ces choses qu'elle ne pouvait faire que lorsqu'elle était en compagnie de sa meilleure amie. Depuis qu'elle avait quitté l'école, Oleia lui manquait terriblement. Mais ainsi va la vie et elle devait faire avec. Et puis ce n'était pas comme si son monde s'était écroulé. Tout allait bien pour elle, enfin certaines parties du moins. Comme tout le monde en somme. Bref, elle soupira une première fois à cette pensée, puis regarda par dessus son épaule pour admirer le château. Il fallait qu'elle rentre à présent, sinon elle se ferait prendre à coup sûr et sa sortie de demain serait annulée. Regagnant le sol, la jeune fille finit par rentrer dans l'enceinte de l'école. Quelques minutes plus tard, c'est dans son lit qu'on la retrouvait à attendre que le sommeil la gagne.

Elle avait tout juste l'impression de s'être assoupie lorsque quelque chose tapa contre le fond de son lit. Sursautant comme un lièvre sortant de son terrier, la jeune fille eut pour réflexe de ramener toutes les couvertures vers elle tout en recroquevillant ses genoux contre son torse. Faisant de gros yeux, c'est à moitié effrayée qu'elle se pencha vers l'avant pour constater qu'un hibou gisait sur le sol assommé. Pauvre bête, pensa t-elle, alors qu'elle relâchait l'emprise de ses mains sur les draps pour descendre de son lit et prendre cette pauvre bête entre ses mains .  « Toi, il va falloir arrêter l'eau du lac, c'est pas bon pour la santé. » murmura t-elle alors qu'elle frictionnait le devant de l'oiseau pour tenter de lui faire reprendre ses esprits. Il commença à réagir au bout de quelques secondes, avant de voler un peu partout dans la chambre. S'affolant, la jeune fille tenta de lui faire comprendre par le biais des gestes le chemin à prendre pour aller vers la fenêtre, et plusieurs plumes plus tard l'oiseau réussit enfin à prendre son envol. Elle se retourna et un sourire sur les lèvres, elle s'empressa de descendre les marches des dortoirs qui menaient à la salle commune en courant. Après quoi, elle continua sur sa lancée pour aller prendre une douche et s'habiller par la même occasion. Plus que quelques heures maintenant, avant qu'elle ne puisse retrouver sa meilleure amie. Un sourire sur les lèvres, Elektra chantonnait des chansons à tue tête dans l'ensemble des pièces qu'elle parcourait, suscitant parfois des remarques de la part de ses camarades pas très bien réveillés. Pour leur répondre, elle se contentait de sautiller sur place en leur rappelant que la vie était belle et qu'ils étaient en week end, qu'il suffisait de sortir dehors pour voir le mauvais temps, pas la peine de le ramener à l'intérieur. Le petit déjeuner prit, la jeune fille remarqua qu'il lui restait bien bon trois heures avant qu'elle ne puisse rejoindre Oleia, c'est pourquoi, et parce qu'elle en avait le droit, elle se décida à partir du côté de Pré au Lard afin de trouver un petit quelque chose qui ferait plaisir à sa meilleure amie. Elektra n'avait pas pour habitude de dire ses sentiments ou même de les extérioriser si ce n'était peut être par les marques d'attention qu'elle pouvait offrir aux autres. On la disait souvent comme étant une fille généreuse, parce qu'elle appréciait offrir ce qu'elle pensait être représentatif de ce qu'on lui apportait. Voilà pourquoi, elle ne pouvait pas aller rendre visite à sa meilleure amie les mains vides. Oleia était sa meilleure amie, mais surtout elle représentait pour elle une sœur qu'elle aurait rêvé d'avoir et avec qui elle voulait partager ses joies et ses peines. Voilà pourquoi, Pré au lard était un endroit parfait pour trouver LE cadeau qui ferait plaisir à sa meilleure amie. La jeune fille eut un léger rire en sachant pertinemment que sa meilleure amie allait lui spécifier qu'elle n'avait pas à lui ramener quoi que ce soit, mais elle tenait à lui faire plaisir. Bref, transplanant jusqu'au village sorcier, la jeune fille commença par aller du côté du magasin de confiseries. Chacune des diverses friandises lui donnaient toujours envie. Mais pas aujourd'hui... Elektra savait que sa meilleure amie lui aurait probablement préparé des mets dont elle seule en connaissait les secrets et qui avaient toujours pour but de satisfaire la jeune fille. En effet, Oleia était, selon Elektra un vrai cordon bleu, surtout en ce qui concernait les pâtisseries. Et rien qu'à cette pensée, la jeune Serdaigle en avait l'eau à la bouche. Voilà pourquoi, elle détourna son chemin de cette boutique pour aller un peu plus loin. Elle y fit un achat bien particulier, et heureuse d'avoir trouvé ce qu'elle désirait, remarqua qu'il était presque l'heure du rendez vous. Sautillant toute seule dans la rue, la jeune fille finit par transplaner en direction de Londres pour se retrouver dans une cabine téléphonique. Les moldus ne devaient pas connaître l'existence des sorciers, cela existait depuis toujours et ce fait là n'était probablement pas prêt de changer. Bref, personne n'était dans les environs, ce qui rassura Elektra quant à son apparition soudaine dans un endroit public. C'est ainsi qu'elle s'en alla clopin clopant en direction de l'appartement de sa meilleure amie et de Winry.

Devant la porte de ce dernier, Elektra, toujours aussi souriante et excitée, réajusta quelques une des mèches de ses cheveux, afin de paraître un peu plus présentable et toqua une première fois à la porte. Aucune réponse ne se fit entendre, ce qui l'incita à répéter son geste une nouvelle fois. Puis encore une et encore plusieurs. Bon à ce stade précis, Elektra était en train de composer une mélodie à l'aide de ses deux mains en tapant sur la porte. Cette dernière ressemblait beaucoup à un groupe moldu qu'elle appréciait tout particulièrement, et il en avait fallut de peu pour qu'elle ne se mette pas à chanter devant cette porte. S'amusant à battre la mesure encore et encore, la jeune fille en était rendue au stade où sa bouche lui servait d'instrument et surtout de guitare électrique. C'est d'ailleurs à l'instant même où elle avait formé un O avec ses lèvres pour faire un nouvel accord que la porte s'ouvrit enfin, laissant entrevoir Oleia en petites tenues. Ayant un léger temps d'arrêt, Elektra esquissa par la suite un large sourire, alors qu'elle se retenait déjà de rire en entendant les remarques de sa meilleure amie sur l'heure et le moment du rendez vous convenu. Faisant de gros yeux, alors qu'elle constatait qu'il était véritablement onze heures, Elektra en profita pour parler enfin.  « Heureusement que j'étais pas un fan hystérique prêt à te violer hein, parce que là, je ne ferai qu'une bouchée de toi. » Elle s'amusa à hausser ses sourcils à la manière des pervers lourds qu'elles pouvaient connaître toutes les deux et éclata de rire par la suite. Qu’est ce que c'était plaisant de pouvoir la revoir. Rien que cette entrée en matière, lui laissait percevoir que rien n'avait changé et qu'elles allaient passer un agréable moment toutes les deux. Elektra se laissa entraîner vers l'intérieur, alors que Oleia lui expliquait les tristes histoires de son réveil. Oui bon, elle se doutait bien que ce pauvre réveil n'était pas le seul fautif dans l'histoire. Mais, la voir se justifier de cette façon ne pouvait que la faire rire davantage. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle était bien réveillée également par la remarque qu'elle lui fit à propos d'un éventuel complexe de sa part face à son corps de rêve. Elektra sauta alors sur l'occasion pour se cacher les yeux à l'aide de sa main libre et répondit avec un ton théâtral.  « Oh oui tu m'infliges une sentence douloureuse, un corps aussi parfait que le tien que je ne peux pas toucher. Vite rhabille toi avant que je ne puisse plus me contenir et que je t'arrache ce... » Elle bougea deux doigts de devant ses yeux pour regarder en direction de la poitrine de sa meilleure amie et se cacha à nouveau ses yeux.  « Soutien gorge en satin, qui est très beau d'ailleurs, tu me diras où est ce que tu l'as trouvé. » Puis elle se remit à rire, avant de la laisser partir en direction d'une autre pièce. Pendant ce temps, Elektra en profita pour déposer ses affaires sur une chaise et commença à regarder l'ensemble de l'appartement, sans pour autant le détailler non plus. Son regard était, comme à chaque fois, attiré vers un cadre qu'elles avaient décidé d'installer, Winry et elle ici, lors de leur aménagement, et Elektra l'avait toujours trouvé magnifique. Il représentait des formes plus ou moins arrondies et donnait l'impression que chaque parcelle était une image, c'était fascinant à regarder. Tellement, qu'elle ne s'était pas rendue compte que Oleia était déjà habillée et qu'elle revenait la chercher avec une assiette de cookie dans les mains. «  Ma pâtissière préférée. » commenta t-elle en louchant devant le cookie que lui tendait Oleai. Elle se dépêcha de le prendre et croqua une bouchée avec envie, alors qu'elle se laissait tomber sur le canapé sur lequel sa meilleure amie venait de la pousser. S'installant à son aise, elle avala sa bouchée alors qu'elle répondait à sa première question en souriant. « Ça va, comme une élève en plein stress parce que les Aspics arrivent. Non ça va en fait, je stresse pas trop... bon d'accord un tout petit peu mais rien de bien inquiétant. De toute façon adviendra que pourra. » Elle croqua un nouveau morceau de cookie, et hocha la tête en direction de sa meilleure amie. « Et toi alors ? » Elle lui adressa un sourire puis s'intéressa de plus prés à ses vêtements, remarquant par la même occasion qu'il s'agissait d'une chemise d'homme. C'est alors qu'Elektra en saisit un morceau à l'aide de sa main et avant qu'elle ne lui réponde rajouta avec un air amusé.  «  Mais dis donc, c'est un peu grand pour toi ça ! Tu l'as piqué à ton partenaire sexy qui est venu à l'école pour interviewer le centaure ? » Elle lui refit le coup des sourcils relevés comme pour la draguer, alors qu'elle croquait dans ce cookie succulent.  « Y a pas à dire, t'es la meilleure dans tous les domaines toi. » Elle se mit à rire et attendit la réponse de sa meilleure amie à propos de sa santé et de tout ce qu'elle avait à lui dire, car elle aussi en avait des choses à lui confier.