Aille… Mais arrêtez enfin ! Puisque AILLE je vous dis que je ne vous veux pas de mal… C’est pour votre, mais arrêtez ! C’est pour votre bien ! Ça suffit maintenant !
Tout avait commencé 2 jours plus tôt lorsque le service concerné avait apprit qu’une grand-mère à Liverpool racontait à qui voulait bien l’entendre qu’elle avait vue un un alien bleu et ailé ressemblant à un chien dans son jardin. Après une rapide et somme toute assez simple enquête, il c’était avéré que les voisins était un couple mixte et que leur fils, qui devait faire sa rentrée à Poudlard l’été même, avait profité de l’inattention de son père, le sorcier de la famille, pour lui piquer sa baguette et transformer Crispy le labrador en créature étrange et volante.
C’est ainsi que ce jour-là, Noah avait transplâné directement dans le salon de la petite Dame pour être vu d’aucun autre voisin afin de lui faire oublier l’incident. Sauf que alors qu’il s’attendait à une adorable petite grand-mère toute tremblotante dans son fauteuil à bascule, il se retrouva face à une véritable furie grisonnante armée d’une canne et savant s’en servir !
Levant les bras pour se protéger des coups tant bien que mal, Noah essaya d’attraper sa baguette et, quand enfin il y parvînt, non sans avoir reçu un coup au visage qui lui fendit la lèvre inférieure, il lança un Stupefix sur la Harpie moldue qui s’écroula au sol comme une planche pendant que l’Oubliator poussait un long soupire de soulagement.
N’ayant plus besoin de ce presser, il inspecta ses avant bras, voyant déjà la marque d’un hématome se dessiner sur le droit, essuya vaguement les gouttes de sang perlant sur sa lèvre et mangea un biscuit dans l’assiette en porcelaine se trouvant sur la table basse tout en expliquant calmement.
Je ne suis pas un voleur et je ne suis pas un agent du gouvernement venu pour vous faire taire. Je suis juste venu vous effacer toute cette histoire de votre mémoire et vous y coller d’autres souvenirs à la place, dit-il avec un grand sourire qui n’enlevait en rien l’aspect plutôt inquiétant de ce qu’il venait de dire.
Après avoir mangé un second biscuit, il se pencha vers la Mamie toujours stupefixiée et lui lança le sort permettant de lui effacer certains souvenirs et de lui en fabriquer d’autre.
Vous n’avez pas vu d’alien. En réalité c’était juste votre petit voisin qui c’est amusé à déguiser son chien avec un spray colorant pour les cheveux bleu et de fausses ailes en carton. Quant à moi, je ne suis jamais venu ici. Vous venez de passer la dernière heure à faire vos mots croisés. Vous ne m’avez jamais vu. Oh et aussi, c’est vous qui avez mangé les 3 derniers biscuits.
Il annula alors son stupefix, attrapa le dernier biscuit se trouvant dans l’assiette et transplâna avant que la grand-mère ne reprenne clairement ses esprits au milieu de son salon, persuadée d’avoir été la victime d’une blague de son voisin, d’avoir fait ses mots croisés et d’avoir été très gourmande ce jour-là.
Noah transplâna directement à Pré-au-Lard, la grand-mère à Liverpool étant sa dernière mission du jour, et se retrouva devant la tête de Sanglier où il avait rendez-vous avec Gillian qui lui avait demandé de venir le voir car il voulait lui parler de quelque chose.
Pour ce qui était probablement la première fois, Noah était arrivé non seulement avant Gillian mais en plus en avance. Il n’était pas du genre à toujours être en retard mais il devait souvent se taper des missions urgentes de dernières minutes ou d’autres durant plus long que prévu et du coup, il n’était pas souvent à l’heure, il devait l’avouer.
Cependant, il avait à peine eu le temps de s’installer qu’il vit Gillian arriver. Il répondit amicalement à son accolade tout en grimaçant quand il lui fit remarquer qu’il était à l’heure pour une fois.
Un peu plus et j’étais en retard… Ou à Sainte-Mangouste au choix. Je suis tombé sur une vraie furie. Un avant-goût de ma chérie dans 50 ans je t’assure, lui dit-il en désignant sa lèvre saignant toujours légèrement. Au passage, tu ne pourrais pas me soigner ça en vitesse par hasard ?
Noah était à moitié sérieux en comparant la grand-mère à sa femme. Il était persuadé que lorsqu’ils seraient très âgés, Amy serait aussi tout à fait du genre à fracasser les éventuels cambrioleurs à coups de cannes. Sa femme se défendait plus efficacement qu’un Pittbull.