Le soir était tombé sur pré au lard. J'avais terminé mon service à la tête de sanglier et je comptais retourne au chaudron baveur me rappelant que je n'avais pas les moins de payer ce que je devais déjà à l'aubergiste. Je sortis du pub miteux ou je travaillais depuis que j'avais été renvoyé de l'école. Je n'étais pas rentré chez moi, mes parents m'avait fait comprendre par lettre que je n'étais plus le bienvenue. J'étais rayer de leur vie depuis longtemps de toute manière. Je n'avais jamais pu compter sur eux. Je ne savais pas vraiment où aller. Personne ne m'accepterais depuis ce qui c'était passé à Poudlard. Souvent quand je recroisais un élève de l'école je les faisais fuir. J'avais l'impression d'être le nouveau méchant dans l'histoire alors que je n'avais tuer personne. Enfin j'ignorais si l'autre s'en était sorti où pas mais à mon avis il n'avait eu que ce qu'il méritait. Et je m'étais retrouver écarté de la société. Encore heureux que j'avais encore ma baguette sur moi je me serais senti démuni sans elle. Je marchais dans la rue à l'arrière du bar. C'était une ruelle vide et sombre qui donnait sur des vieilles maison toutes moches. Des chats errants sortaient des poubelles et provoquaient un capharnaüm assez impressionnant pour des animaux. Les boutiques désaffectés de la rue étaient toutes poussiéreuses et il manquait à beaucoup des vitres qui avaient été réduites en bris de verre.

Je n'avais pas tellement d'autre choix que de trouver un endroit où je pourrais dormir sans trop être dérangé par des sorciers étranges que je n'avais pas envie de croiser. Je m'assis devant l'entrée d'un ancien apothicaire et serais ma cape sur moi pour que le vent ne s'y engouffre pas. La nuit était froide et malheureusement pour moi la pluie commençais à tomber et la petite arcade au dessus de la boutique ne me protégeais pas tellement des intempéries. Je ramenais mes jambes contre moi et croisais les bras pour m'auto-réchauffer. Je finis au bout d'heures interminable par fermais les yeux mais hélas pas pour longtemps. Du bruit me réveilla. J'ouvris les yeux espérant que ce n'était qu'un chat errant mais comme la chance était rarement de mon côté je me doutais que j'aurais bientôt un visiteur et me préparant à toutes éventualités je préparais ma baguette près à agir. La pluie me tombais dessus et une douche aurait eu le même effet.

J'avais eu raison. J'étais déranger mais à ma grande surprise ce fut la voix de mon collègue qui me fit ouvrir les yeux. Jarvis. Je ne le connaissais pas tellement. Si ce n'est qu'il travaillait à la tête de sanglier. Le reste à vrai dire je m'en étais jamais préoccuper. On ne me posait pas de questions et j'en faisais autant. Certaines secrets devaient rester secret. Je lui étais reconnaissant qu'il me propose de le suivre chez lui. En effet on n'avait pas un énorme salaire mais les prix des appartements au jour d'aujourd'hui ne me permettaient pas de pouvoir m'acheter un chez moi ni même de pouvoir rester au chaudron baveur. Je en savais pas quoi réellement lui dire.

«C'est pas assez pour que je loue un studio et je peux pas compter sur l'aide de mes vieux ils m’ont foutu à la porte.»

Exclu de la société. J'avais le sentiment d'être seul dans ma galère et pourtant Jarvis ne me demandait rien à mon sujet et j'appréciais beaucoup. Il me proposait spontanément d'aller chez lui. Peu de monde m'aurait fait une si belle offre et se montrait si gentil. Depuis que je n'étais plus à poudlard, j'avais l'impression que le temps s'allongeait et qu'il avait une éternité que je n'avais pas eu un vrai repas. J'avais un peu honte qu'il me trouve là sans attache ni même bagages. J'avais laissé ma valise au chaudron baveur et je n'étais pas allé chercher ma vieille malle qui me rappelait trop de souvenirs. Je n'avais plus rien qui soit en ma possession. J'étais juste là et la seule chose que j'avais garder c'était ma baguette. J'y tenais tellement. Sans ça je serais définitivement exclu de la société magique. Jarvis avais repris la route. Je le suivis au bout de quelques minutes. Même si ce ne serait pas pour longtemps avoir un toit sous la tête avec cette pluie battante serait fort agréable.

« Je ne voudrais pas m'imposer … merci...»

«Ouais je comprends… en plus les loyers sont pas donnés dans le coin.» Je m'étais contenté de hocher la tête et de le suivre. A vrai dire je n'aimais pas tellement parler de moi, encore moins de ce que j'avais fait. Il me parla de la maison et de son retour à l'air libre? Je n'étais vraiment au courant de rien. Je ne relevais pas cette remarque et me contentait de l'écouter étant un peu gêné de ma présence en ces lieux. Jarvis me proposa d'aller me doucher et me montra ma chambre.

«Rassure toi se sera toujours mieux que d'être sous le porche d'une boutique.»

Jarvis était repartis vers l'étage inférieur. Je me sentais un peu mal à l'aise. J'avais l'impression de profiter. Je n'étais pas chez moi et je n'avais vraiment jamais eu de chez moi. Que se soit à la maison où à poudlard, enfin poudlard me manquait beaucoup plus que je ne l'aurais cru mais je n'avais plus le droit d'y retourner. J'entrais dans la salle de bain et choisi la douche. Se serait plus rapide qu'un bain et je en tenais pas à faire augmenter la facture d'eau. La douche me fit un bien fou. J'en avais vraiment besoin. Mes vêtements séchaient sur le rebord des éviers. Un sort de séchage ferait l'affaire. La marque des ténèbres était toujours sur mon avant bras gauche. Je ne pourrais jamais m'en défaire. J'évitais généralement de l'observer parce qu'en vérité j'avais peur. Peur que du jour au lendemain Blade me trouve et me dise qu'il fallait que je tue quelqu'un où qu'il me tue pour je ne sais quelle raison. Je finis par arrêter l'eau et me rhabiller. Je rangeais ce que j'avais emprunter à Jarvis et remis tout en place. Je descendis vers la cuisine et l'observais faire la cuisine.

«Merci encore pour tout ça ... Quand tu disais ton retour à l'air libre … tu … tu voulais parler de quoi ? »

Je n'aurais jamais imaginé que Jarvis puisse me trouver sous ce porche de magasin. J'avais honte de ce que j'étais devenu et il faudrait que je songe à le remercier. Un jour je me promis de lui rendre la pareil. Il suffisait parfois de si peu de chose pour rendre service. Je l'avais regarder s'en aller et quand je me retrouvais seul j’avais pris rapidement une douche. Je me sentais beaucoup mieux même si ce sentiment de culpabilité et de honte était toujours là. J'avais l'impression de me servir de quelqu'un pour mes propres besoin et c'était une chose qu'on ne m'avait pas enseigné. Étant né dans une famille de sang pur on m'avait plutôt enseigne à vivre décemment et à la tête d'une belle petite fortune mais tout ceci était fini. J'avais voulu tout remettre en l'état afin de ne pas encombrer Jarvis et quelque part de ne pas tout déranger dans sa maison. Il était chez lui et la moindre des choses c'était de ranger lorsque j'utilisais ses affaires. J'aimais bien faire du rangement ça me calmait l'esprit. Il ne me fallut pas tellement de temps pour tout remettre en ordre et j'étais descendus dans la cuisine ou il préparait le repas. L'odeur était agréable et me donnait l'eau à la bouche. Je n'avais pu m'empêcher de lui demander ce qu'il avait voulu dire quand il parlait d'air libre. Il me proposa une bière avant de répondre. J'acceptais volontiers et sortis une bouteille du frigo qu'il m'indiquait. Le remerciant une fois de plus je l'écoutais me parler de lui et me sentit un peu idiot d'avoir poser la question. J'étais peut être trop indiscret. Ce n'était pourtant pas moi qui dirait quoi que se soit. J'étais dans un cas similaire au sien sauf que je n'étais pas innocent et que je n'avais pas été en prison. On m'avait simplement renvoyé.

«Si ça peut te rassurer ce n'est pas moi qui jugerais quelqu'un. Je suis mal placé pour le faire. Tu n'a juste pas eu de chance. Heureusement qu'ils se sont aperçut de la vérité. Pour moi c'est différent. Je n'ai pas le moyen de revenir ce qui est arrivé.»

C'était la première fois que je parlais de ce que j'avais fait à quelqu'un. A vrai dire je n'avais plus croiser personne qui puisse me comprendre et me regarder en face après cela. Il avait fallut une fois de trop à ce stupide Trent pour me chercher et me pousser à bout. Une seule fois et voilà où je me retrouver maintenant. Hors de la course. Hors du temps. Je n'étais plus qu'un paria parmi tant d'autres. Je ne savais même pas s'il avait été sauver. Je supposais sinon j'aurais sans doute été envoyé à Azkaban. Je bu une gorgée de la bière et regardais par la fenêtre me demandant ou je serais si savait été différent. La personne qui me manquait le plus était Kelsey. Je ne l'avais pas revu. Ni même une dernière fois avant que je ne quitte l'école. On m'avait demander dès la semaine suivante de préparer ma valise et de ne plus revenir. On m'avait juste laisser le temps de régler certaines choses comme le fait de savoir où j'irais et vu à ce que ça avait servit je n'avais pas été gâté. J'avais envie de me confier à quelqu'un et Jarvis était bien là mais je n'osais pas tellement aborder le sujet je me sentais tellement coupable. Finalement après un silence dérangeant je finis par lui avouer ce que je n'avais jamais dit à personne.

«Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. J'ai eu … peur que … l'autre me tombe encore dessus et qu'il voit que je n'étais pas à la hauteur de ses espérances ou je ne sais pas qu'il me trouve au beau milieu de la nuit et décide de me punir. Je suppose que je mérite ce qui arrive. J'ai fais des mauvais choix et je le regrette mais … je ne peux plus effacer tout ça. S'il y avait un moyen je l'effacerais.»

En parlant de L’autre j'évoquais Blade. J'avais peur de cet homme et de ce qu'il pouvait faire. Notre rencontre me restait dans ma mémoire comme un cauchemars qui ne pouvait plus partir. J'étais devenu ce que je détestais le plus au monde par peur. Pas par fierté. Pas par envie. Par peu. Une peur dévorante qui ruinait tout mes espoirs de réussir à m'en sortir à néant. Je me disais qu'il finirait par me retrouver, par m'appeler et que je devrais suivre ses ordres comme un chien suivait son maître. Je n'étais plus qu'un simple pion dans cette histoire. Un pion qui avançait aux ordres de son maître.

Il avait bien longtemps que je n'avais pas parlé à quelqu'un. Jarvis écoutait ce que je disais et continuais à faire la cuisine. L'odeur était agréable. J'avais oublié ce qu'était l'odeur d'une cuisine. A la maison quand j'étais tout gosse et que ma mère s'occupait encore de moi elle m'asseyait sur le rebord du plan de travail de la cuisine et je la regardais découper les légumes et faire des plats, des pâtisseries. C'était avant qu'on décide de ne plus m'accorder d'attention. Jarvis n'avait peut être qu'une petite cuisine , mais il en avait une. Qu'est ce que j'avais moi ? Plus rien. J'avais tout perdu et n'avais jamais vraiment eu quelque chose.

Être écouter était un sentiment fort agréable pour moi qui n'avais eu aucunement à justifier mon geste. Ce soir là j'étais complètement sous le coup de l'autre soir ou les détraqueurs avaient attaqué le château. J'avais tenté de m'entraîner à faire un partonus correctement vu que je ne savais pas les faire et Alice Casablanca une amie à Kelsey était alors apparut on avait discuté et j'étais partis assez en colère de notre discutions jusqu'à ce que je tombe sur cet idiot de Clayron. Il avait fallut qu'il fasse une fois de plus son intéressant et j'avais réagit un peu trop radicalement en lui envoyant ce sectusempra. J'avais été renvoyé dans la semaine sans pouvoir m'expliquer. «On n’efface pas le passé, qu’on le veuille ou non.» J'avais crus le comprendre en effet. Ce qui était fait , était fait. Jarvis apporta les plats sur la table et m'invita à m'asseoir. Je m'installais en face de lui et continuais de l'écouter. «On ne peut qu’apprendre à vivre avec et faire du mieux possible pour s’en sortir malgré ça. »Je voyais mal comment je pourrais m'en sortir sans diplôme. J'étais pratiquement sûr que Blade viendrait bientôt me trouver. Ce type était mon pire cauchemar. Je souris à sa remarque sur la tête de sanglier. Sans ce travail j'aurais été encore à la rue. J'ignore au j'aurais été si je n'avais pas eu ça. Jarvis n'avait pas l'air d'être au courant de ce qui m'étais arrivé. J'étais surpris , mais quelque part je comprenais pourquoi il avait bien voulu m'héberger. Je n'étais pas sûr qu’après ce que j'allais lui dire il veuille encore de moi chez lui. Je le comprendrais et partirais s'il me le demandais.

« J'ai … j'ai lancé un sortilège de magie noir à un élève ...et on m'a renvoyé pour avoir utilisé de la magie noir. ...»

Je l'avais dit tout bas tellement j'avais encore honte de ça. Je n'étais pas quelqu'un de mauvais. Il fallait juste qu'on me comprenne. Je n'avais pas vraiment eu les meilleurs parents du monde. Je n'étais pas tellement de leur avis sur les sang pur et toutes leur règle mais j'étais très bon menteur et c'est sans doute ça qui m'a fait aller à Serpentard ou du moins c'était le côté le plus sombre de moi que j'avais découvert le soir où l'incident c'était passé. Moi qui n'arrivait même pas à faire un patronus j'arrivais à utiliser un sortilège bien plus puissant. Je me demandais souvent ce qui clochait chez moi.