Peter & Opale

« La modestie, c'est espérer que les autres découvrent enfin à quel point vous êtes formidable. Alors... tu t'en rends compte maintenant ?»

Les vacances, c'est vraiment le moment le plus merveilleux dans une vie ! Enfin... on peut pas vraiment parler de vacance dans ce cas là, puisque c'était seulement le moment de notre sortie pour Pré-au-Lard... mais c'était déjà ça ! Plus besoin de vivre la torture continuelle d'un cour avec un homme mi-humain qui sentait le cheval puant ou d'écouter parler un professeur de la vie des moldus (Ce sont des choses qui arrivent lorsqu'on oublie le formulaire de choix de cours sur la table et qu'un petit garnement s'amusent avec une plume indélébile !) un cours complètement nul et inutile quand on se fou complètement de cette race inférieure ! C'est vrai ? On ne vit pas avec eux et ils ne nous connaissent pas... donc ils pourraient bien nous foutre la paix avec ses énergumènes indigne de connaître la race pure que sont les sorciers... enfin bref... je commence à m'éloigner un peu de mon sujet initial avec tout ça...

Comme à mon habitude, lors de mes sorties à Pré-au-Lard, je me dirigeai vers le grand magasin Zonko. J'avais une affection pour cette petite échoppe qui vendait de véritables petites merveilles pour les filles comme moi qui se régalait de la terreur momentané de ses compagnons. J'étais maintenant une habitué de l'endroit (J'vous jure... si on pouvait avoir une carte de membre, je serais membre or !) et les vendeurs nous connaissait bien, moi et mes habitudes ! Il était donc devenu habituel qu'ils me proposent de nouveaux produits en stock et j'avais parfois même le privilège de pouvoir les tester sur les clients non-vigilants de l'endroit, un véritable régale pour une petite fille comme moi ! Certaines jeunes filles trouvaient leur bonheur dans les bonbons, ses filles roses bonbons qui gloussaient à la simple vue d'un mec un peu trop canon... mais moi, mon truc, c'était les choses sombres, noires et qui foutaient la trousse !

Alors que je me régalais devant une étale qui proposait des choses complètements ridicules pour convaincre les parents de donner ce qu'ils veulent à leurs enfants, des mains se posèrent sur mes hanches et je sentis quelqu'un se presser contre mon dos. D'abord un peu surprise, je me surpris à ne pas bouger. Pourquoi donc ? Parce que je reconnaissais tout simplement l'odeur de la personne qui se trouvait derrière moi. Ce parfum, il n'y avait qu'une seule personne que je connaissais qui le portait. Malgré le fait qu'il avait dix ans de plus que moi, je me décidai à entrer dans son jeu. Je me mis à remuer doucement les hanches, toujours coller contre lui, me fichant bien de choquer les personnes qui nous entouraient. Je me fichais toujours de l'opinion des autres et ce n'était pas maintenant que les choses changeraient certainement.

Salut beau grand brun ténébreux.

Je restais toujours dos à lui, ne regardant toujours pas son visage et ne sachant toujours pas si j'avais vu juste sur son identité. De toute façon, il était clair pour moi que c'était lui, ce ne pouvait être personne d'autre et mon coeur ne me trahissait pas... D'ailleurs il commençait justement à avoir ce petit pincement que je n'arrivais jamais à expliquer lorsque je déposais mon regard sur lui. Cette fois, je ne le regardais même pas et mon corps me jouait des siennes. Je toussais doucement, replaçant une mèche de ses cheveux. Sa voix était aussi identifiable que le parfum qu'il dégageait, mais maintenant je n'osais même pas le regarder dans les yeux, de peur de mes réactions, de peur de sa réaction vis à vis de mon petit déhanchement... et s'il me trouvait déplacer ? Après tout... nous avions communiqué par hibou, mais c'était peut-être strictement professionnel pour lui... alors que pour moi c'était bien plus que ça.

Peter & Opale

« La modestie, c'est espérer que les autres découvrent enfin à quel point vous êtes formidable. Alors... tu t'en rends compte maintenant ?»

Je commençais légèrement à me faire un peu peur. J'étais une dure à cuire et il en fallait beaucoup pour faire naître une émotion autre que l'aversion, la colère et le mépris dans mon coeur... seulement, je sentais que j'avais des sentiments différents de ceux dont j'avais l'habitude de ressentir en compagnie de Peter, des sentiments plutôt positifs avec lesquelles je n'arrivais pas encore à me sentir à l'aise. Quand on a l'habitude de passer sa vie à faire le malheur des autres et que, soudainement, l'on sent qu'on pourrait facilement rendre une autre personne heureuse, laisser moi vous dire tout de suite qu'on vit un très grand choc émotionnel. Bon, j'avais bien quelques amis à Poudlard, mais je ne leur faisais jamais pleinement confiance, puisqu'un coup de poignard dans le dos est si vite arrivée. Pour Peter, c'était différent... j'aurais très bien pu le suivre en Australie, là maintenant, s'il me le demandait pour une raison quelconque.

Alors qu'il me serrait toujours contre lui, il me demanda comment je pouvais savoir qu'il était un brun ténébreux. Je souris alors, heureuse qu'il ne fasse aucun commentaire quand à mon petit comportement provocant de tout à l'heure. J'allais caresser sa main qui se trouvait toujours sur ma hanche, quand il embrassa ma joue et me libéra aussitôt de son emprise. J'aimais bien sentir sa présence à mes côtés, mais je préférais largement que l'on se comporte comme deux personnes civilisés, surtout devant autant de clients (Oui, oui, j'ai bien dit ça,malgré le fait que je me dandine contre lui devant tout le monde !) Je me retournais doucement dans sa direction, affichant toujours un sourire sur mes lèvres. Il me venait facilement quand je me sentais bien... complètement contraire à ma moue habituelle (assez sexy, mais c'était tout de même une moue !). Je plantai mon regard dans le sien, prenant le temps de savoir qu'il était pleinement à moi et qu'il m'écouterait sans m’interrompre.

C'est facile ! Tu es bien la seule personne à utilisé ce parfum chez chaque personne que je connais.

Maintenant, j'allais peut-être passer pour une fanatique qui se souvient jusqu'à l'odeur d'une personne... J'avais une bonne mémoire, c'est tout ! Arrêtez de vous imaginez des scénarios complètement débiles sur la fille qui entre par infraction chez un mec pour sentir chaque choses qui lui appartient (et je tiens à préciser que je ne l'ai jamais fait... j'ai jamais posé le pied dans sa maison !) Il en vint ensuite à notre rencontre et à l'éventualité qu'il est potentiellement bousiller mes chances de rencontrer mon prince charmant... allant même jusqu'à affirmer que j'avais peut-être oublier notre rendez-vous. Comme si je pouvais oublier un truc comme ça ! Seulement... comme j'étais de nature farceuse, j'avais envie de le faire marcher un peu. Mon regard changea alors pour se transformer en celui d'une personne complètement désolé.

Bon sang... Pardonne-moi Peter ! C'est seulement que j'ai l'habitude de venir ici... c'est instinctif et j'avais complètement zappé notre rencontre ! J'espère que tu ne m'en veux pas trop. De plus, Zachary m'attend pour prendre une bièraubeurre. C'est un beau Serpentard, blond comme les blés, qui semble avoir un petit faible pour moi.

Je lui prenais la main alors qu'il me demandait s'il n'avait pas perdu l'une de ses plus fidèles clientes. Je souris doucement, bien décidé à continuer à jouer le jeu tant qu'il ne m'aurait pas demandé de me contredire. J'étais assez joueuse pour lui faire croire le nombre d'année qu'il l'aurait fallu, mais je voulais seulement voir s'il ressentirait un peu de tristesse à l'idée que je l'ai oublié pour rencontrer un autre garçon.

Tu sais bien que je resterais ta plus fidèle cliente ! Seulement, c'est l'endroit le plus près de Poudlard où je peux venir approvisionner mon stock. Et puis... c'est l'un des endroits qui fait que la magie est encore plus vivante !

À peine avais-je terminé ma phrase qu'une odeur nauséabonde se répandit à nos côtés. Je regardais à mes côtés pour voir un première année de Poufsouffle, vert maladif, qui tenait un petit truc au creux de sa main. Vraiment, il y avait des gens qui n'apprendraient jamais !