Jingle bells, jingle bells, jingle all the wayyyyys ! J'adore cette période de l'année, il y'a de la neige, des cadeaux, de la joie et un peu de nostalgie, c'est vraiment génial. Je suis un Christmas-Addict. J'avais même mis le bonnet de père Noël ! Qui se fiche d'avoir un air ridicule après tout ? C'est Noël, le moment où les papas se déguisent avec un gros bidon et une longue barbe ! Ou les enfants courent sous la neige (comment ça je le fais aussi ? ) et les mamans sourient jusqu'a ce que l'un d'entre eux se vautre sur une belle plaque verglacée ! J'avais donc décidé de débarquer a la fête de Pré au lard, avec un peu de chance j'y verrais des amis ou y ferais des rencontres ! J'espérais que personne ne viendrais pourrir cette belle soirée ! De toute façon, je suis auror, je lui pète sa tête et pis on en parle plus !

En revanche, cette soirée me stressais bien plus qu'elle n'aurait du... Oui, car il y'avait un inconvénient majeur, c'était de recroiser Alexiel. Et je devais donc me montrer a la hauteur de mon courage d'Auror... Face a 4 mangemorts, j'suis tout sourire, mais face a une petite fille si mignonne je perds tous mes moyens, si c'est pas malheureux ... Enfin bref, mon énorme problème en ce moment c'était ... Comment m'habiller ? J'étais ici, dans ma maison, avec un bonnet rouge sur la tête, un caleçon et je restais planté devant ma garde robe, pas très élaborée il faut l'avouer. Une robe bien chère ? Ou un costume moldu ? Ou une tenue décontractée ? Raaaah, c'est fini oui ce stress d'adolescente a peine pubère ? Je me décidai donc pour une tenue casual, a savoir des chaussures de costume, un jean noir, une chemise blanche et une veste noire de costume. Petite touche de couleur avec mon bonnet de père noël et mon écharpe rouge, puis j'en filais des gants , protégeais mes chaussures, dissimulait ma baguette et mon flingue ... Et me voila prêt a affronter une soirée de Noël !

Après avoir transplané a Pré au lard, je restais planté devant la décoration. J'étais de nouveau un gosse, un gosse qui adorait Noël depuis le premier dont il se souvenait. Je n'avais que de bons souvenirs de mes Noëls, j'adorais cette fête et rien ne pourrait m'enlever de la tête l'idée qu'a Noël, everything is fine. SO LAY OFF HATERS AND DEADEATERS. (une dédicace a mes chéris defenseurs de la capslock )

Je me mis donc a marcher, regardant les décorations, les lumières, le ciel , béat. C'était juste magnifique, j'étais vraiment comme dans un rêve. Et encore, ce n'étaient que les rues, une fois arrivé a la grand place, j'étais presque sûr que je n'avais jamais rien vu d'aussi ... Magique. Le sapin, l'estrade, les tables, les rires, c'était exactement l'ambiance que je souhaitais pour Noël et je l'avais, bon sang , ça allait être un merveilleux Noël ! Et le mieux, c'était la neige. J'étais fou de la neige, je l'adorais, c'était beau... Ne me regardez pas comme ça, j'ai rien pris d'illégal ! Je ne fume que du tabac 100% moldu (qui coûte un bras par ailleurs...). J'écoutais maintenant les bruits, les discussions, la musique, les enfants qui chantaient... Je me retenais a grande peine de venir chanter avec eux, on m'aurait pris pour un malade et mes propres collègues auraient dû m'arrêter, ça aurait fait désordre .

Je m'installais au buffet, me servant un lait de poule en souriant, observant tout le monde. Il y'avait des élèves avec des parents, des adultes tous seuls, des enfants, des vieillards... Et c'est là ou je l'ai apperçue. Alexiel, belle comme jamais. Que faire ? Me cacher sous la table ? C'aurait été puéril ! Je prenais donc mon courage a deux mains, me dirigeant vers elle un sourire affreusement gêné sur le visage. J'arrivais a sa hauteur et lui souriais.

Joyeux Noël a toi !

Crétin. Pauvre crétin. T'aurais mieux fait de te jeter de la tour d'astronomie. Je jures d'arrêter le lait de poule, je le jure sur tout ce que j'ai de plus cher ! Bon, et bien au moins j'avais parlé, ce qui était une sorte de victoire en soi !

J'adorais Noël! C'était une fête magique, belle et surtout, qui signifiait la meilleure des choses : le partage. Ma mère m'avait toujours appris et rappeler quelle était la vraie signification de Noël et j'avais toujours tâchée de m'en souvenir. Ainsi, quelques jours plus tôt, nous avions pu me voir dans les rues de Pré au Lard chargée de tout plein de cadeau, un pour chaque personne que j'aimais. Si j'avais pu, ce serait pour chaque personne de l'école et autre mais je n'avais pas un budget assez grand pour cela. Ainsi, j'avais acheté quelques peluches et chocolats pour satisfaire tout le monde. J'étais assez têtue à ce niveau là mais je ne pouvais pas m'empêcher, j'adorais faire plaisir aux gens!

Cette année, j'allais le fêter ici, à l'école. Ma mère étant prise par son travail, elle m'avait dit qu'il valait mieux que je reste ici avec mes amis, ce qui serait beaucoup mieux. Elle me dit aussi qu'elle penserait à moi et que nous nous reverrons très bientôt. J'aimais ma mère énormément, elle était pour moi la personne qui comptait le plus à mes yeux... enfin elle parmi d'autre, mais il était normal que c'était d'elle dont j'étais la plus proche. J'étais assez triste de la laisser toute seule, enfin presque, pour un jour si important mais je ne pouvais rien contre sa volonté et elle avait insisté pour que je sois à Poudlard. Ce n'était pas bien grave après tout, je comptais bien m'amuser. C'était la première fois mais j'imaginais aisément que cela en changerait pas d'habitude.

Tout le monde était resté dans le château mais moi, j'avais préféré sortir à Pré au Lard. Je voyais l'école bien trop souvent et puis le village était vraiment magnifique décoré ainsi. Peut être aussi étais je sortie dans un but bien précis que... je... j'avais du mal à 'admettre. Ma vie en ce moment était assez bouleversée et pourtant, je n'avais aucun problème particulier. Je n'étais pas triste, loin de là. Juste... bouleversée. Je ne savais plus vraiment quoi penser ou quoi faire et ces temps ci, j'étais assez indécise. Je me faisais pas mal de film comme une idiote mais j'ai toujours été une idiote de toute manière et certains autres élèves, surtout les Serpentards, n'avaient pas manqué de me le rappeler.
Ainsi je défilai dans Pré au Lard en regardant un peu partout, vêtue d'une robe en laine brune et collant foncé sous un grand manteau noir qui me tenait chaud. La neige rendait l'atmosphère froide et il fallait bien que je me couvre pour ne pas tomber en hypothermie. J'entrai dans quelques magasins ouverts, regardaient avec admiration et attention les objets, la crèche, les guirlandes et autres déco. Je mangeais quelques chocolats et m'amusai bien, même si j'étais seule. Peut être rejoindrai-je les autres plus tard en attendant, j'avais l'avantage de pouvoir faire tout ce qu'il me plaisait. Tout semblait... magique. Oui, c'était le mot, magique!

"Joyeux Noël a toi ! "

Je sursautai et lorsque je me retournai, je vis Andrew Buckett en face de moi. Je frissonnai comme si d'un coup le froid avait traversé mes vêtements et me mit à rougir légèrement. Oh eh bien si je m'y étais attendue!.... en fait, je m'y étais attendue. J'étais sortie exprès pour ça, je l'admettais.

"Merci! Joyeux Noël à toi aussi!"
lui répondis-je alors avec enthousiasme d'une voix claire et douce. "Je... tu es venu! Quel plaisir de te voir!"
Mon tout premier cadeau!

J'avais déjà dit que j'adorais Noël ? Oui ? Bon, tant pis. Mais ce que j'adorais aussi a Noël, c'était les cadeaux. Donner, recevoir, déballer, c'était vraiment ce que j'adorais faire a Noël. Les cadeaux m'avaient toujours paru important, même tout petit je réalisais des petits trucs pour mes parents et mes copains. Et même une fois adulte, je continuais a porter mon bonnet de père Noël, je continuais d'avoir des cadeaux pleins les poches (dans un sac réduit, évidemment) , je continuais a agir comme un gamin durant les deux jours de Noël, réveillon inclus. Mes parents aussi adoraient Noël, me couvraient de cadeaux... Enfin, vous voyez bien le genre. J'étais gâté a Noël ! Mais la, je passais Noël seul, il me fallait donc trouver quelqu'un a qui parler, n'est ce pas ? A ce que je savais, Thomas n'était pas là et je ne pouvais pas compter sur Maxwell qui serait sûrement avec ... Je ne sais qui. Toujours était il que je me retrouvais seul a ce moment la de l'année, si c'est pas triste ça ? Seulement je me demandais si je n'aurais pas préféré être seul qu'avec Lexie...

J'aime Lexie, comprenez moi bien, je suis complètement fou d'elle mais... Et bien elle est mineure ! Et mon amour est interdit, par la loi, par la morale, par a peu près tout... Et la dernière fois que je l'ai vue,j'avais failli tout lui dire... J'ai peur maintenant, peur de ce qu'elle peut penser de moi, peur de ne plus pouvoir lui parler comme avant... D'ailleurs je n'avais pas envoyé de lettre a cet ange depuis que je l'avais vue ... Je me sentais terriblement gêné maintenant, comme un criminel qui parlait avec une victime mais qui éprouverait des remords. de terrible remords. C'est vrai après tout, je ne vois pas pourquoi je suis venu lui parler alors que je suis si ... mauvais. Je n'avais pas pu m'en empêcher, c'est tout. Et il faut croire qu'elle était aussi surprise que moi ! Mais le ton qu'elle avait pris pour dire que j'étais venu... J'avais envie de croire qu'elle était heureuse de me voir. Je lui souris de toute mes dents, les joues légèrement rosie par le froid et fouillait dans ma poche pour sortir son cadeau. OUI J'AVAIS PREVU UN CADEAU POUR ELLE ! Même si je n'étais pas sûr de la voir, j'aurais pu lui faire transmettre par un elfe de maison... Tandis que je cherchais toujours le cadeau, je répondais a sa question qui n'en était pas vraiment une.

Bien sûr que je suis venu ! Je n'aurais loupé ça pour rien au monde ! Noël est ma fête préférée , tu sais ?

Je ris doucement, toujours aussi embarrassé. Puis je sentis le cadeau que je cherchais et le sorti de ma poche, poing fermé dessus. J'espérais de tout coeur que ça lui plairait, j'avais relu toutes les lettres qu'elle m'avait envoyé depuis qu'on avait commencé a s'écrire pour trouver une idée... Oui, je garde toutes ses lettres, me regardez pas comme ça ! Oui j'agis comme une adolescente complètement gaga, mais je vous enquiquine, vous les lecteurs ! Je tendis alors mon poing fermé et l'ouvrait délicatement, dévoilant mon cadeau.

Un noël sans cadeau pour une jeune fille comme toi, ça me paraissait improbable, alors ... Joyeux Noël, encore une fois.

J'avais relu une des lettres et avait vu quelque chose d’intéressant : son animal préféré était le loup. J'avais donc cherché quelque chose de féminin avec un loup. C'est en écosse que j'avais trouvé ce que je voulais, dans une petite bijouterie moldue. Un collier avec une chaîne en argent et comme pendentif une tête de loup qui hurle a la lune. Je l'avais enchanté pour qu'il y soit écrit au dos du médaillon "Pour Alexiel Skellington, fille de la lune" .

C'est pas grand chose mais... J'espère que ça te plaira. C'est aussi pour m'excuser de t'avoir laissé en plan la dernière fois...

Je me frottais l'arrière de la tête nerveusement, attendant sa réaction, un sourire gêné aux lèvres. Il est vrai que je n'avais pas fait le premier pas, je ne lui avais pas envoyé de lettre, rien du tout... Je m'en voulais un peu, certes, mais c'était surtout une excuse pour qu'elle accepte mon cadeau...

Noël, la fête qui avait la capacité de dessécher votre porte monnaie aussi rapidement qu'il fut plein. Mais ce n'était pas grave parce que j'aimais ça, offrir des cadeaux aux gens. Je ne pouvais pas me permettre d'acheter de grande chose, bien entendu, mais j'espérai que le geste suffisait et qu'on ne m'en voudrait pas trop. Généralement, je me rabattais que des peluches parce que c'était doux et mignons et que ça faisait toujours plaisir. Parfois je faisais quelques exceptions en achetant par exemple un bijoux de style collier ou bracelet tout mignon mais je n'avais pas vraiment d'idée de cadeau. J'avais toujours été peu imaginative et du coup, j'avais l'habitude d'offrir les trucs qui me venaient à l'esprit quand je regardais un objet.

Mais pour Andrew, ce fut différent et je devais admettre que j'avais un peu craquer sur le coup. Après avoir acheté ce que je comptais lui offrir, je me sentis un peu idiote parce que je me disais qu'il l'avait sans doute déjà. Mais je ne pouvais pas l'échanger de suite et je me disais que peut être il n'en possédait pas, ne sait on jamais. De toute façon, en cas contraire, j'irais le ramener en magasin et j'irais lui offrir autre chose. Je me voyais déjà réfléchir un temps incalculable jusqu'à ce que je me décide et d'ailleurs, je commençai même déjà à y réfléchir. J'avais toujours été ainsi, très prévoyante et organisée. Calculatrice? Non, disons que j'étais juste prudente, voilà tout.

Je finis par arriver à Pré au Lard et ainsi, peu après mon arrivée, je tombai nez à nez sur la personne que je désirais voir. Forcément, mon cœur se mit à battre plus fort, je rougissais autant que la tenue du père Noël et j'avais un air encore plus idiot qu'à l'habitude. Ma maladresse s'amplifiait encore plus et tout à coup, je ne savais jamais quoi dire de peur de sortir la phrase la plus débile qu'il existe au monde et ainsi attiser la honte la plus grande de ma vie. Il y avait parfois où, effectivement, il fallait mieux que je me taise.
Alors que je lui exprimai ma presque fausse surprise comme une idiote, il me répondit qu'il était bien entendu venu et qu'il ne louperait la fête pour rien au monde. Il m'informa par la suite que Noël était sa fête favorite et un sourire joyeux et positivement amusé naquit sur mes lèvres.

"Oh vraiment? C'est ma fête préférée à moi aussi! Mais je pensais que... enfin que tu serais avec ta famille, c'est pour ça."
Il avait beau neiger, j'avais les joues tellement en feu que j'avais l'impression d'être à quelques mètre du soleil. Ce qui n'était pas faux d'ailleurs, si on oubliait le fait que je comparais Andrew au soleil.
C'est ce même soleil qui tendis son poing vers l'avant. Il semblait refermer quelque chose et mon hypothèse se confirma lorsqu'il l'ouvrit.

"Un noël sans cadeau pour une jeune fille comme toi, ça me paraissait improbable, alors ... Joyeux Noël, encore une fois. "
me dit il alors. Silencieusement, je pris alors le petit paquet en tremblant et l'ouvrit délicatement, comme si je n'avais pas envie de faire de mal au papier.
"C'est pas grand chose mais... J'espère que ça te plaira. C'est aussi pour m'excuser de t'avoir laissé en plan la dernière fois..." poursuivit-il alors que je sortais le bijoux de son emballage. C'était un très joli collier en argent dont le pendentif représentait un loup qui hurlait à la lune. Je l'observai avec attention et je ne savais comment r"agir à la vue des lettres inscrite derrière. En fait, je ne savais pas comment réagir tout court. En positif, cela allait de soi parce que j'étais particulièrement... émue et touchée de son attention envers moi. Les mots me manquaient, la voix m'avait quittée et je bougeais la bouche sans rien en sortir.

"Je... m... Merci!! Merci merci merci mercii!" finis-je par dire surexcitée.
J'avais tout à coup une décharge de joie à déverser mais il était hors de question de le faire là maintenant, devant tout le monde et encore moins devant lui. Déjà que je paraissait stupide au naturel mais si je me laissai aller, ce serait encore pire.
Je ne tardais pas à attacher le collier à mon coup et je le remerciai à nouveau, comme s'il venait de m'offrir la plus belle chose au monde. A mes yeux, cela avait l'équivalent, certes, mais j'en ferais peut être trop aux yeux des autres.

Enfin, après m'être calmée intérieurement, je décidai à mon tour de lui offrir mon cadeau. Peut être aurais-je du moi même commencer, cela aurait été plus poli mais ce qui était fait était fait. Je fus hésitante, très hésitante et mais finis par me décider à plonger ma main dans mon sac.

"Je... je t'ai aussi acheté quelque chose." répondis-je sans cesser de rougir.
Je finis par sortir un paquet plus ou moins gros. Je le serrai d'abord contre moi avant d'aller lui tendre timidement. Bien entendu, j'avais réfléchis à deux fois avant de l'acheter et même si j'avais regretter après l'achat, j'espérai vraiment que je n'aurais pas à m'enterrer sous terre dès qu'il l'aura ouvert. En fait, il s'agissait d'une Glace à l'Ennemi, un miroir qui ne reflétait pas celui qui le regardait mais qui montrait les ennemis de celui à qui il appartenait. D'abord ce n'était que des silhouettes, et l'image devenait de plus en plus nette au fur et à mesure que l'ennemi approchait. J'avais trouvé cela sympa à offrir pour un Auror tel que lui mais sur le coup, tout ce que j'espérai était qu'il n'affiche pas un air déçu en disant "oh... mais je l'ai déjà ça."
La dernière des imbéciles.

L'allusion a ma famille de Lexie me fit perdre un petit peu de mon sourire, brièvement. Les réunions familiales n'étaient pas très joyeuses la plupart du temps, spécialement pour les fêtes de fin d'années. Comprenez moi bien, j'adore ma famille, vraiment, mes parents sont merveilleux, mes cousins aussi, mais il y'avait une personne que je détestais cotoyer. Ma tante, la soeur de ma mère. Enfin, ce n'est pas qu'elle m'aime pas, elle m'aime beaucoup et m'idolâtre presque. Je déteste ça, en sachant que je suis extrêmement proche de son fils, qui a a peine trois ans de moins que moi. Mais la différence entre nos deux métiers, entre nos deux réussites, les erreurs qu'il a pu faire sont le seul sujet de conversation que ma tante Irma a lorsque nous sommes tous les trois assis a la même table. "Regarde, James, Andrew lui a un métier convenable, tu n'es que serveur chez Piedoddu ! " , " Ah bon Andrew ? Tu es célibataire ? Pourtant même mon fils est déjà marié ! Même si c'est a une espèce de fille des rues.." Ce genre de choses. Alors avec mon cousin, on se retrouve souvent après son boulot, on discute, mais on évite soigneusement toute réunion de famille ensemble. Mais bon, je n'allais pas pourrir ma soirée avec ça ! Je souriais et répondit d'un air désinvolte.

Évidemment que je le sais, je me souviens d’à peu près tout ce que tu m'as dit dans tes lettres, Lexie ! Quand a mon Noël, je vois ma famille demain, alors j'ai pensé a venir ici, retrouver des amis peut être ou simplement m'imprégner de l'ambiance de Noël ici... Cet endroit le rends plus magique encore,je trouve.

Je me sentais un peu niais en disant ça, mais c'était réellement ce que je pensais, la beauté de Pré au lard, le bonheur qui se trouvait a chaque endroit de cette place rendait ça encore plus beau, plus féérique. Oui, je sais que je dois vous saouler avec Noël, mais quand même, je continuerais de glorifier cette fête quoi qu'il arrive.

Lorsqu'elle déballa mon cadeau, je retins un soupir de soulagement lorsqu'elle me remercia, j'avais eu tellement peur qu'elle panique, pense que c'était trop pour un cadeau fait a une amie et tant d'autres choses. Oui, je suis très très parano comme type, mettez ça sur le compte que je suis Auror, je vais sûrement tourner a la Maugrey Fol Oeil, sans le nez en moins, du moins je l'espère. En revanche, je ne manquais pas d'exprimer ma surprise lorsqu'a son tour elle me tendit un cadeau !

Un cadeau ? Pour moi ? Voyons Lexie, il fallait pas ! Vraiment...

Je déballais avec précision le paquet que la jeune fille m'avait tendu puis observais l'objet qu'il contenait. Une glace a l'ennemi ! J'avais cassé la mienne il y'a de ça deux mois ! Je ne retins pas mon contentement et pris la jeune fille dans mes bras en riant, heureux. J'embrassais ses deux joues puis regardais de nouveau mon cadeau, un sourire béat collé au visage.

Si tu savais comme ça tombe bien ! La mienne, je l'ai cassée il y'a quelques temps ! Je pensais justement a m'en racheter une ! Merci ! Merci beaucoup !

Avec toute cette agitation, le pompon de mon bonnet de père Noël était tombé devant mes yeux, je louchais vers la petite boule blanche qui se balançait devant mes yeux, je devais clairement avoir l'air ridicule, les sourcils froncés et les yeux louchant sur mon front. Je me calmais rapidement, conservant tout de même mon sourire.

Ca me fait plaisir que tu aie pensé a moi pour Noël, Alexiel. Vraiment, tu peux pas imaginer a quel point ...

Evidemment qu'elle ne pouvait pas deviner a quel point, pour ça il faudrait qu'elle connaisse les sentiments que j'avais pour elle ! Je glissais ma glace a l'ennemi dans ma poche avec précaution, puis demandai a la jeune serdaigle, l'air de rien.

Alors, l'école ? Les amis ? Des amours peut être ?

Et le prix de la délicatesse pachydermique est décerné a Andrew Buckett, aussi au courant de l'art de la séduction que de la confection d'un filet mignon, c'est a dire foutrement loin d'être un expert !

"Évidemment que je le sais, je me souviens d’à peu près tout ce que tu m'as dit dans tes lettres, Lexie ! "

Je souris à ces mots. Cela me faisait plaisir qu'il me dise ça parce que cela signifiait sans doute qu'il avait eu un minimum d'attention à ce que j'avais écrit. J'avais de sottes pensées en tête que j'effaçai aussitôt puisque si je continuais, je serais capable de me faire plein de film et d'être très déçue par après. Il était dur d'échapper à cela et parfois, je me laissais un peu aller. Mais après tout, on ne pouvait pas être parfait.
Andrew poursuivit en me disant qu'il allait voir sa famille le lendemain alors il profitait de cette journée pour aller voir ses amis ou de s'imprégner de l'ambiance de Noël dans cet endroit. C'était mignon à l'entendre dire mais j'étais d'accord avec ses paroles.

"Oh d'accord! Alors je.. enfin j'espère que ça se passera bien avec tes parents! Moi ma mère, elle travaille, même le jour de Noël alors elle peut pas me prendre mais c'est pas grave parce qu'au moins je... enfin je ne le passe pas toute seule."

Oui et non. Certains de mes amis étaient partis avec leur famille mais il en restait d'autres ici alors je n'étais pas à plaindre.
Puis vint le moment où je lui tendis mon paquet, celui que j'avais acheté exprès pour lui. De tous les cadeaux que j'avais acheté, c'était lui qui m'avait couté le plus cher mais je ne regrettais pas parce que j'en avais eu envie. Andrew me dit qu'il ne fallait pas et j'échappai un doux rire à l'entendre dire.

"Je sais. Mais je.. j'avais envie de t'offrir quelque chose. Noël est la fête du partage après tout, c'est important de ne pas l'oublier."

Lorsqu'il découvrit ce que je lui avais acheté, il parut plutôt content ce qui me rassura. De toute façon, j'aurais très bien pu le ramener en magasin si jamais cela ne lui aurait pas convenu, pour pouvoir lui prendre autre chose à la place. Quoi? Je n'en savais rien mais je n'avais pas à y réfléchir puisque visiblement, je n'aurais pas à faire tout cela.

"Si tu savais comme ça tombe bien ! La mienne, je l'ai cassée il y'a quelques temps ! Je pensais justement a m'en racheter une ! Merci ! Merci beaucoup !" me dit il alors.
"Je suis ravie que ça te plaise." lui répondis-je en rougissant légèrement.
"Ca me fait plaisir que tu aie pensé a moi pour Noël, Alexiel. Vraiment, tu peux pas imaginer a quel point ..."

Je me mis à rougir un peu plus et à me mordre la lèvres inférieure pour pouvoir cacher ma timidité mais surtout la joie que j'avais eu lorsqu'il m'avait dit cela. Je ne savais pas vraiment ce que je devais en tirer mais je me fixai sur le fait qu'on disait tous cela quand on recevait un cadeau, puis voilà.

"Je... merci.. enfin je... moi aussi, ça me fait plaisir que tu ais pensé à moi." dis-je d'une petite voix.

Puis il me demanda peu après comment se passait l'école, les amis et puis les amours. Je me pinçai les lèvres avant de pouvoir lui répondre.

"Eh bien, l'école ça se passe bien, j'ai de bonnes notes et je suis toujours attentives, aucun problème à signaler. Les amis, c'est toujours la même chose aussi, je m'entends bien avec tout le monde et je peux dire que je suis chanceuse là dessus vu que je n'ai pas de problème avec quiconque... enfin du moins, si quelqu'un ne m'aime pas, il ne me l'a pas fait comprendre. Quant aux amours je..."

Je baissai les yeux, les remontai dans les siens puis les rebaissais.

"Je ne sais pas vraiment. C'est compliqué."

Je ne pouvais pas lui mentir, en même temps, lui dire que je n'avais toujours rien , que c"était toujours la même chose qu'avant alors que ce n'était pas vrai. Même si la personne principale visée était bien lui même. Mais ça, il ne le savait pas. De toute façon, ce n'était pas comme si.. enfin... juste que je rêvais surement trop et que tant pis, je continuerais à rêver.

Je me sentis un petit peu triste pour mon amie lorsqu'elle me dit qu'elle ne pourrait pas passer Noël avec sa mère. J'étais au courant de sa situation qui n'était pas facile et j'aurais aimé pouvoir y faire quelque chose. Bien sûr je ne parlais pas d'une aide financière, sa mère n'aurait sûrement pas accepté mais j'aimerais pouvoir être encore plus là pour Alexiel. Pour la faire rire, pour la rendre heureuse, je rêve de pouvoir la voir a chaque week end a Pré au lard, de passer des moments avec elle pendant les vacances, de l'emmener au restaurant, au cinéma, chez Florian Fortarôme pour partager un "Love sundae" avec elle...Vous ne connaissez pas ? C'est une glaçe magique qui a de plus en plus de goût selon l'amour que le couple se porte ! J'ai déjà gouté avec une ancienne conquête et il se trouve que c'était absolument dégoutant. Enfin, revenons a n=otre situation actuelle, a savoir moi en train de discuter avec l'élève dont je suis fou amoureux.Lorsqu'elle m'annonçait qu'elle ne serait pas toute seule, je souris , content qu'elle ne soit pas toute seule pour le jour de Noël, personne n'avait le droit d'être seul le jour de Noël, encore moins une fille aussi géniale que Lexie.

Tu sais, si tu as besoin de compagnie, il faut me le dire, envoies moi une lettre et j'essayerais de te faire passer un bon moment dès que j'en aurais la possibilité ! Bien que maintenant, je devrais passer par les passages secrets pour passer... Je serais peut être un petit peu long a arriver mais je te promets de venir a chaque fois que tu te sentiras seule !

Je gardais mon sourire aux lèvres en lui proposant ça, je savais qu'elle hésiterait certainement a me "déranger" mais je voulais qu'elle sache qu'elle avait toujours cette possibilité. M'envoyer un hibou, me téléphoner si elle voulait, me passer un coup de cheminée... Elle pouvait me contacter par de nombreux moyens après tout ! Elle pouvait aussi carrément venir au bureau des aurors même si je préférais qu'elle en débarque pas ... Disons que je connais les collègues et je sentais déjà les vannes dans mon dos que je ne supporterais pas. Essentiellement parce que leurs blagues auraient toutes un fond de vérité, mais même, je n'autorisais personne a se moquer de ma relation avec Alexiel. Elle est parfois plus mature que bien des adultes et j'adore sa compagnie, ça s'arrête la ! Enfin, c'est ce que je leurs dis a tous, évidemment.Puis vint le moment des cadeaux, le sien me rendit extrêmement heureux. Vraiment ! Déjà c'était utile, ensuite c'était un cadeau de Lexie et en plus je savais qu'une Glaçe a l'ennemi coûtait extrêmement cher, je prenais donc ça pour un signe qu'elle m'appréciait beaucoup. Je sentis un soubresaut dans mon ventre alors que je lui faisais la bise pour la remercier. Les papillons étaient revenus, je me sentais comme une adolescente de 13 ans face a son idole ! Lorsque le jui fis part de ma joie elle me répondit qu'elle était heureuse que ça me plaise. J'avais envie de la prendre dans mes bras en hurlant "MAIS BIEN SÛR QUE J'AIME CE CADEAU AUTANT QUE TOI ! " . Mais on allait éviter, ça pourrait choquer l'assistance et répugner a tout jamais Lexie de ma compagnie.

Ca signifie énormément pour moi Lexie, je t'assure. Et si ça se trouve, ton cadeau me sauvera la vie un jour ! Je te promets que si ça arrive, je débarque a Poudlard et je t'invite au restaurant de ton choix ! Et j'offre tout !

J'éclatais de rire en me disant que même si ça arrivait, j'essayerais par tous les moyens d'inviter cette jeune fille au restaurant, sans avoir eu a frôler la mort. Je ne vois pas où est le mal a diner avec son amie mineure ! Oui, j'adorerais l'embrasser, et qu'il y'ait plus de physique et d'émotionnel dans notre relation, mais ... ça ne faisait pas de moi un être injuste , si ? Rah et puis j'ai pas besoin de votre avis ! Allez manger votre patacitrouille dans votre coin et laissez moi tranquille !

"Eh bien, l'école ça se passe bien, j'ai de bonnes notes et je suis toujours attentives, aucun problème à signaler. Les amis, c'est toujours la même chose aussi, je m'entends bien avec tout le monde et je peux dire que je suis chanceuse là dessus vu que je n'ai pas de problème avec quiconque... enfin du moins, si quelqu'un ne m'aime pas, il ne me l'a pas fait comprendre. Quant aux amours je..."

A cette petite pause, mon coeur s'emballa, ma vue se troubla, je sentais de la haine , de la peur, de l'appréhension , de la joie se mélanger dans mon cerveau sans savoir lesquels garder. Je me sentais extrêmement tendu, nerveux, au bord de l'infarctus, de l'embolie pulmonaire, d'une attaque cérébrale... Je me sentais en état d'alerte maximum. Tout dépendrais de ce qu'elle allait me dire maintenant. Tout de suite. Elle leva les yeux vers moi et j'essayais de prendre un air perplexe. Et enfin, la sentence tomba.

"Je ne sais pas vraiment. C'est compliqué."

... WHAAAAAAAAAAAAAAAT NON MAIS NON PITIE ME DIS PAS CA JE COMPRENDS RIEN JE SUIS PERDU A L'AIDE AU SECOURS PITIEEE... Hum. Je gardais donc un calme Olympien a cette annonce. Je pris la main de Lexie et la fit s'asseoir sur le banc a côté de nous puis je m'asseyais a côté d'elle . Bien sûr je mourrais d'envie de lui hurler "CHOISIS MOI". Mais ce n'était pas vraiment ce dont elle avait besoin maintenant donc .... Je me contentai de lui sourire et la regardais droit dans les yeux.

Allez, dis moi tout, qu'est ce qu'il se passe ?

J'avais envie de l'aider, même si elle me disait qu'elle était dingue de quelqu'un d'autre, je ne craquerais pas. Enfin, je ne pense pas. Pas vraiment. J'espère que non. Ca ferait désordre a Noël.

Andrew me fit la promesse qu'il viendrait si je lui envoyais une lettre réclamant de la compagnie. C'était vraiment très gentil et attentionné de sa part de me faire ce genre de proposition et je ne savais pas s'il était au courant du plaisir que cela me donnait à entendre ce genre de paroles là de sa part. Je ne voulais pas être seule. Je n'avais pas d'ennemi mais même s'il avait fallu que j'en ai un, je préférais rester avec plutôt que d'être seul. Certain disaient "mieux vaut être seul que mal accompagné". Pour moi, c'était l'inverse. "Peu importe qui est avec toi, l'important est de ne pas être seule". Bien entendu, si vous aviez à faire à un tueur psychopathe, je ne pouvais pas dire, il valait mieux être seule au péril de sa vie. Mais autrement, je préférais être avec quelqu'un, peu importe qui, que ça soit le plus idiot de la terre ou le plus méchant. Mais si c'était avec Andrew, alors c'était encore mieux. Mais je... je me demandais si c'était vraiment vrai ce qu'il me disait. Il devait avoir bien des choses à faire, d'autres gens à qui parler ou encore avec qui passer le plus clair de son temps. Il était gentil, il était très gentil, malheureusement. Je ne savais pas vraiment comment réagir face à cette gentillesse. J'avais peur d'en profiter vilainement, pourtant, je n'avais jamais eu ce genre de pensées. Lorsqu'il me disait cela, je ne voulais pas lui répondre "d'accord, je prend ça en note" et le faire à chaque fois que l'envie me prenait, comme une dernière roue de secours. Parce que si je voulais être avec lui, ce ne serait pas parce que je me sentirais seule. Ou si, peut être, mais ce n'était pas dans cette optique là que je pensais.

"Merci beaucoup Andrew" décidai-je de dire alors. "Tes paroles me font beaucoup plaisir."

Alors que j'eus donné le cadeau que je lui avait offert, Andrew me remercia. Il ajouta aussi que le cadeau que je lui avais offert, un miroir à l'ennemi, signifiait beaucoup pour lui et que, si ça se trouvait, un jour, il aura la vie sauve grâce à cela. La perspective de cette idée me fit sourire. Moi, ayant sauvé la vie d'Andrew Buckett indirectement, il y avait de quoi me rendre fière. Enfin, ce n'était pas comme si je n'y avais pas pensé non plus! Et lorsqu'il me dit que si un jour cela devait arriver, il débarquerait à l'école et m’emmènerait dans le restaurant que je voudrais. Je me mis à rire rien qu'à l'imaginer ouvrir les portes de la grande salle et m’appeler devant tout le monde, m'enlevant comme un prince et moi disparaissant avec lui. A ma pauvre Lexie, tu as vu trop de film à l'eau de rose!

"Je vais espérer que cela arrive un jour alors" fis-je mine de plaisanter. "Personnellement, j'adore les sushis!"

Là dessus, je j'imaginais au restaurant avec lui. Cette idée me fit rougir, mais de toute façon, je doutais que je ne pouvais pas plus rougir que je le faisais déjà, vu que ma tête était aussi écarlate qu'une cerise bien mure.
Peu importe, il demanda comment ça se passait à l'école, les nouvelles qui concernait à peu près tout. Je lui répondis honnêtement mais discrètement que le passage amour était compliqué. Compliqué pour moi, en fait. Je ne savais pas trop comment m'en sortir, et je m'en voulais un peu d'avoir des pensées si égoïste. On dit souvent que l'amour était égoïste, parce que ce qu'on recherchait chez l'être aimé, c'était de l'attention, un reflet de soi dans ce que pense l'autre de nous. Lorsque cela ne se produisait pas, nous étions malheureux, au point de lui en vouloir. Andrew était attentionné envers moi, et c'était sans doute pour ça que j'étais aussi heureuse. Mais ma théorie pouvait s'avérer être fausse, je n'étais pas la connaissance incarnée.

"Allez, dis moi tout, qu'est ce qu'il se passe ? "

Je détournai la tête. Je ne savais pas vraiment si je devais lui en parler. Peut être aurais-je du lui dire que je n'avais personne, cela m'aurais épargnée le fait de devoir lui parler de mes sentiments. Disons que j'avais peur qu'ils me trahissent et qu'il devine ce que je ressentais vraiment pour lui. C'était dangereux de jouer avec ça mais j'avais déjà mis ma main dans le feu.
Je tentai alors de me persuader que ce n'était pas de lui mais de quelqu'un d'autre dont mon esprit était préoccupé. J'essayais de m'imaginer qu'il y avait un autre Andrew dans l'école et que c'était de lui que j'allais parler. Mais c'était tout de même une tâche bien difficile, j'avais du mal à m'ouvrir sur ce genre de choses. Généralement, j'avais plus tendance à les cacher.

"Eh bien je.. ne sais pas vraiment comment décrire la chose" avouai-je. "C'est aussi compliqué à vivre qu'à expliquer.En fait, je ne sais pas vraiment où j'en suis et ce que je dois penser. J'essaie de me trouver parmi mes.. sentiments. Savoir, connaitre. J'ai quelqu'un en vue mais je ne sais pas si c'est judicieux... cette personne semble tellement préoccupée... mais je.. enfin, c'est toujours moi qui exagère les choses. Je me fais plein de film, comme d'habitude. Peut être ne l'est-elle pas autant que ça, je ne sais pas. J'ai peur de l’étouffer avec toutes mes sottises."

J'étais incapable de le regarder droit dans les yeux. Pas tant que ce fut lui le problème, je serais en train de dire les même choses à quelqu'un d'autre que ça serait exactement pareil. C'était juste que je prenais plus conscience de ce que je pensais et c'était gênant pour moi. J'avais vraiment la sensation d'être une idiote accomplie.

J'avais presque envie de pleurer lorsqu'elle me dit que mes paroles lui faisaient plaisir. Je me sentais comme un menteur, un gros menteur. Je paraissais comme quelqu'un de complètement désintéressé alors que je ne pensais qu'a trouver des moyens de passer du temps avec elle et une façon de la faire peut être tomber amoureuse de moi. J'étais un espèce de manipulateur en quelque sorte et ça me dégoutait. Purement et simplement, je me dégoutais d'être a ce point amoureux pour oser essayer de profiter de sa condition pour me rapprocher d'elle. Mais il est vrai que pouvoir combler un vide par ma présence, pour son bonheur, me rendrait heureux : ça prouverait que je compte un petit peu pour elle et que je sers a quelque chose.

Quand tu veux Lexie, je serais toujours la. Pour tout, absolument tout.

Bon, Andrewchounet, tu tombes dans la mièvrerie pure, reprends toi nan mais oh ! On vas gentiment arrêter de penser a toute cette love story qui a peu de chance d'exister, après tout, vivons l'instant présent n'est ce pas ? Et en ce moment, je lui faisais la promesse que si le miroir me sauvait la vie, je l’emmènerais au restaurant, celui qu'elle voulait. J'avais envie de sauter au plafond lorsqu'elle m'annonça qu'elle avait hâte que ce moment arrive, elle accepterait d'aller au restaurant avec moi ? Je souris et choisis de taquiner tout en ... glissant le sujet discrètement.


Alors comme ça tu as hâte que je risque ma vie ? Mais quel genre d'amie est tu Alexiel ? Et puis, n'aurais tu pas honte d'être au restaurant avec un vieil Auror ? Les gens pourraient jaser !

J'éclatais de rire, même si ça n'était pas complètement innocent ce que je demandais. C'était aussi subtil qu'un coup de pied dans le derrière par un centaure ivre, mais bon, comme disent certains collègues "La subtilité, c'est pour les tapettes !" .. Enfin, la, c'est quand même sacrément gros comme truc. Guignol d'auror a la manque, je te jure, vas falloir qu'on ait une bonne grosse conversation face a face ! Oui, je parle de moi, oui je me parle a moi même, devant un miroir, et je vous enquiquine avec votre air blasé ! Si on a plus le droit de se parler a soi même, je rends mon tablier !

Nous en sommes finalement arrivés aux problèmes sentimentaux de la petite écolière que j'aime. Elle m'énonçait toute ses craintes, toutes ses appréhension ... Elle réflechissais trop, c'était bien, mais dans les sentiments, ça n'était pas le plus facile. Je le sais bien, je suis comme ça aussi. Je prenais alors sa main et la forçai a me regarder dans les yeux et serrai sa main très fort, disant d'une voix convaincue.

Ecoutes moi bien Alexiel, tu es belle, tu es forte, tu es intelligente, tu es drôle et sympathique, tu as tout ce qu'une fille de ton âge peut rêver d'avoir sur le plan personnel. Tu as tous les atouts de ton côté, le seul frein qui te retient, c'est que tu es trop intelligente. Ca n'a pas de place dans les sentiments, alors laisse moi te dire une chose : Si tu le croise, si tu lui parles, alors dis lui. Il n'y'a aucune raison qu'il dise non. Je te connais assez bien pour dire que tu mérites l'amour, le vrai. Alors si tu ne doutes pas de tes sentiments, vas y, lance toi. Sois aussi forte que lorsque tu as affronté tous les obstacles de ta vie.

Karma lavé, j'ai peut être aidé Lexie a sortir avec un jeune écolier, beau, intelligent, riche ... Je me réincarnerais en Licorne pour ça, je pense. Le bien a l'état pur ce geste ! Stupide, me condamnant sûrement, mais un très bel acte !

A mes yeux, le véritable amour, c'était d'aimer une personne sans attendre absolument quoique se soit en retour. J'ignorais si c'était véritablement cela l'amour, pour de vrai, mais en tout cas, c'était ce que je ressentais pour Andrew. Bien entendu, une poignée de personnes me diraient que j'étais bête de penser ainsi, qu'à mon âge, je n'avais pas de temps à perdre et qu'il fallait que je trouve quelqu'un, si possible de mon âge pour pouvoir vivre une vie amoureuse et passionnée d'un sens comme de l'autre. Peut être ces personnes avaient-elles raison, mais qui étaient-elles pour juger ce dont nous avons le plus besoin? J'aimais la façon dont j’éprouvai des sentiments pour lui, que cela soit réciproque ou non. Oh, je ne disais pas, si... admettons une seule seconde l'éventuelle possibilité qu'il éprouve une once de sentiments amoureux à mon égard, ce serait vraiment génial! Mais il ne fallait pas non plus que je vole trop haut, l’atterrissage pouvait être assez brutal. Recevoir ce dont il me donnait était tellement... suffisant. Tellement merveilleux. Il illuminait ma vie chaque jour qui passait et c'était le minimum que moi, petite élève de Serdaigle, réclamait. Tout était magique chez Andrew, pas la magie comme on étudiait. Une magie différente. Il avait sa propre magie à lui.

"Quand tu veux Lexie, je serais toujours la. Pour tout, absolument tout."

J'aimais quand il me disait ces mots là. J'avais l'impression que rien au monde ne pourrait plus jamais m'arriver, que j'étais protégé de tout, tellement j'étais envahie de bonheur. J'avais d'ailleurs du mal à cacher ma joie à l'entente de ses paroles. C'était tellement gentil de sa part que j'avais besoin de me les répéter plusieurs fois dans ma tête pour bien me rendre compte qu'il les avait vraiment dites.

"M... merci" bafouillai-je timidement, les joues un peu plus rosies.

J'eus envie de dire "moi aussi je serais toujours là pour toi" mais ces mots résonnais idiots sortant de ma bouche. Au fond, je ne savais pas comment était exactement la vie d'Andrew. S'il cachait une partie de lui ou non. Je n'avais pas envie de le sous estimer ou quoique ce soit de ce genre, avec des bêtises comme les miennes.
Et lorsqu'il me disait que, comme ça, j'avais hâte qu'il risque sa vie, je me rendis soudain compte de mon énorme gaffe. Bien que, évidement, je n'avais pas envie qu'il aille risquer sa vie, la seconde partie de ses paroles m'ayant le plus intéressée, je ne pouvais m''empêcher d'être embarrassée. J'avais été; une fois de plus, une lamentable idiote qui aurait du se taire. Honteuse, je posai mes mains sur mon visage, n'osant même plus le regarder. J'étais beaucoup trop gênée par ce que je venais de rire et j'avais l'envie de disparaitre instantanément. Peut être que des leçons de transplanages, l'année prochaine, me seraient bien favorable! Ainsi, je ne tardais pas à me fondre en excuses.

"Je suis désolée, je suis vraiment désolée, ce n'était pas du tout ce que je voulais dire!" dis-je précipitamment. "Je;. non! Ce que je voulais dire c'est... ooh, pardon!"

Cela dit, je réussi à me prendre et bien que j'étais déjà toute rouge, j'avais l'impression que ça ne s'améliorait bien, bien au contraire!

"Ca... ça me dérangerait pas" dis-je finalement en parlant du restaurant. "Ce n'était pas comme si... enfin... je.. tu..."

Je voulais dire par là, dans mes mots incompréhensibles et dénués de sens, qu'il pouvait aisément se faire passer pour mon grand frère ou un oncle. Et puis surtout, il était loin d'être vieux! Ce n'était pas comme s'il avait quarante six ans après tout!
Peu importe, la discussion évolua sur ma vie sentimentale. Tiens donc, quelle ironie d'en parler avec lui! Ce n'était peut être pas la meilleure personne à qui se confier vis à vis de ça. Surement pas même. Mais je... je me disais que c'était peut être un pas de plus. Néanmoisn, les paroles d'Andrew me firent chaud au coeur. Je l'écoutais fixement, et j'avais soudainement froid. Pas à cause de la température des environ mais parce que c'était lui qui prononçait ces mots là. Je ne savais pas quoi lui dire. Une question me brulait l'esprit tellement j'avais envie de le lui demander. Mais je n'osai pas parce que je risquai d'être trop déçue. Je n'étais pas du genre à jouer avec le feu, en général.

"Je.. m.. "

J'étais incapable de répondre quoique ce soit à cela. Il était si gentil... tellement, que j'étais à deux doigts de le lui demander. Je le regardais avec les yeux brillant d'envie et je testai ma capacité à résister à lui demander ce que je voulais lui demander. Mais je me rendais compte que j'étais bien faible. Après tout, que pourrait-il m'arriver? Je ne savais pas si je prenais vraiment un risque mais avec ce qu'il venait de me dire, j'avais tout à coup été encouragée.

"Je... admettons... si cette personne c'était toi, tu réagirais comment?"

C'était un peu bête comme façon de faire. Je le mettais en situation lui, comme si je ne faisais que le prendre en exemple. Mais au fond, je lui demandais d'être sincère et le piégeais d'une certaine façon, sans le vouloir. Je baissai soudainement la tête et passa une mèche de mes cheveux derrière l'oreille, encore plus que jamais rouge de honte.

"Pardon, je.. c'est peut être embarrassant comme question. En fait.. laisse tomber." ajoutai-je alors immédiatement après, sans pour autant le regarder dans les yeux, portant toujours un grand intérêt pour le sol enneigé.

Parfois, on se retrouve dans des situations assez complexes, certaines personnes appellent ça le destin, moi j'appelle ça une vaste blague que nous fait l'univers. C'est vrai quoi,vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation où la fille que vous aimez et vous êtes en train de discuter tranquillement puis tout a coup, on en vient a comparer des possibilités de sortir ensemble ? Regardez moi : Je me retrouvais en train de plaisanter sur une situation que j'aurais aimé vivre... Et Alexiel semblait vraiment troublée par tout ça. Peut être que l'idée d'être vue avec un gars de mon âge au restaurant la dégoutait vraiment, qui sait ? Je pris le parti de rire en la voyant bafouiller et décidais de venir a sa rescousse, même si je commençais a vraiment m'inquiéter sur la possibilité de notre relation.

Je sais, je sais que tu ne voulais pas dire ça, parfois le cerveau nous fait dire des trucs un peu stupides et on ne s'en rends compte que maintenant ! Je ne suis pas vexé, si c'est ça qui t'inquiètes.

Je me permettais de lui tapoter sur l'épaule, pour essayer de la calmer. Puis je lui sourit en lui disant, un trait d'humour dans la voix.

En revanche, j'ai bien l'impression que sortir diner avec un vieux gâteux comme moi te gênerait bien ! Bah, si tu veux tu pourras prétendre que je suis un cousin, un frère, un oncle ou ton baby-sitter ! Même si a ton âge, je ne pense pas que le besoin d'un baby-sitter soit encore présent ...

Je lui sourit a nouveau, un peu blessé au fond, mais bon, je n'excluais pas que j'ai pu mal interpréter sa réaction. Je me permettais de garder encore une petite part de rêve en moi, d'accord ? Vous pouvez m'autoriser ça ? J'ai encore le droit de rêver a un avenir radieux avec Alexiel a mon bras, peut être des enfants dans dix ans, une maison a Londres et un cottage secondaire au bord de la manche où nous irions pique niquer tous les dimanches d'été ? Oui, bon, j'exagère peut être un petit peu,, mais ça me paraît être un magnifique avenir pour Alexiel ... Même si elle l'aura sûrement, ce sera probablement avec quelqu'un de son âge. Mais si je pouvais faire un bout de chemin avec elle, ça me suffirait... Enfin bref, virons ces idées noires, non ?

Nous en sommes finalement venus a parler des histoires de coeur de la jeune serdaigle en face de moi. C'était vraiment une vaste blague de l'univers, parfois on se demande si ce n'est pas un sadique. J'avais ouvert mon coeur sous forme de conseils, la décrivant comme je la voyais, sans bien sûr dire qu'elle était désirable au possible, adorable, qu'on était obligé de tomber amoureux d'elle ... Enfin, tout ce qui se rapportait a mes sentiments envers elle. Puis tout a coup, tout mon recul, tout mon self control fut mis a rude épreuve. Très rude épreuve. Alexiel me demanda quelle serait ma réaction si c'était a moi qu'elle demandait. Très très difficile de garder son calme dans ce cas la, alors je me figeai. Complètement et brusquement. Puis je l'entendis s'excuser, ce qui me fit revenir a moi d'un coup. Je me forçais a sourire, d'un air compatissant.

Non non, ne t'inquiètes pas ! C'est juste que tu m'as pris au dépourvu ... Je ne m'attendais pas a ce genre de questions , je ne suis sûrement pas le plus qualifié pour te répondre mais ...

Je respirais un grand coup, puis me penchai vers le visage décidément angélique d'Alexiel, prenant son menton entre mon pouce et mon index pour plonger mes yeux dans les siens. J'allais faire une grosse connerie, la maintenant. Quelques centimètres séparaient maintenant nos lèvres.

Si tu veux vraiment savoir, je serais extrêmement heureux de sortir avec toi ....

Je m'avançai alors doucement et déposais mes lèvres sur les siennes, doucement. Ce fut une sorte d'explosion au creux de ma poitrine, même si elle avait quelque chose de douloureuse. Un espèce de cri déchirant a ce plaisir que je ne goûterais plus jamais. Alors je me laissais aller, tandis que je sentais une larme poindre devant tellement de bonheur et de tristesse a la fois. Je glissais alors ma main derrière sa tête et l'embrassait plus passionnément.