Une chaîne de surprise ... [Lilice la Malice è.é ]

Et bien alors ? On ne dit plus bonjour a un vieil ami de la famille ?

J’avais décidé de m’y mettre. A… A le dire à mes parents, je voulais dire. Parce qu’il le fallait bien, à un moment ou un autre. Et peut-être était-ce lâche de ma part, mais je n’arrivais pas à me résoudre à leur dire de vive voix. Je préférais faire ça par courrier ou par quelconque moyen qui m’empêchait de me mettre à pleurer bêtement sur place en ne sachant quoi dire. Je n’avais jamais été très bonne quand il s’agissait d’improviser de toute façon…

« Cher Papa, chère Maman,

Si je fais ce que je fais par courrier, vous vous douterez que c’était parce que je n’avais pas le choix. Je vous avais toujours dit qu’installer un réseau de cheminette à la maison pourrait toujours être pratique mais… Je regrette de ne pas pouvoir le faire de vive voix, vraiment. Mais… Mes choix étaient comme qui dirait limités. Ça y est, ça ne fait que quelques lignes et vous vous faites déjà un sang d’encre… Mais c’est une bonne nouvelle que j’ai pour vous, une très bonne nouvelle ! … enfin j’imagine… J’ai trouvé quelqu’un ! Quelqu’un de très bien, vraiment très bien. Vous l’adoreriez, vraiment. Je pourrais passez des heures à citer chaque qualités que j’arrive à trouver sans peine chez lui mais ce n’est pas pour ça que je vous écris.
Parce que si depuis quelques temps déjà, nous nous sommes trouvé tous les deux, ce petit nombre va bientôt s’arrondir à trois… Mais comme je l’ai dit, c’est une bonne nouvelle, une excellente nouvelle ! Je ne compte pas abandonner mes études ni quoi que ce soit à cause de ce qui m’arrive, de ce qui est en train de changer. Je me répète, c’est quelqu’un de bien, il n’ira pas m’abandonner au milieu d’une route dès la première difficulté. Tout ce dont j’ai besoin c’est de soutien. Votre soutien en particulier. Ne paniquez pas, c’est à moi de paniquer, à moi seulement. C’est nouveau, nouveau et très effrayant pour moi. S’il vous plait… Pensez-y à tête reposée. Embrassez Alohna pour moi.

Avec tout mon amour,

Alice »

Je résistais à la tentation d’arracher le papier comme tous les autres que j’avais refourgué à la poubelle un peu plus tôt. C’était mauvais, c’était très mauvais. Au lieu d’une demande de soutien de leur part, j’avais plus l’impression de les supplier de ne pas m’abandonner. Mais il fallait que j’envoie ça. Même si c’était mal écrit, même si ma syntaxe laissait plus qu’ désirer. Parce que si je ne me décidais pas tout de suite, je finirais par repousser l’échéance inlassablement, tellement que je ne m’y remettrais que dans quelques mois.
Attrapant une enveloppe sur un coin de la table, je finissais par plier ma lettre et la fourrai dedans. Mes mains tremblaient un peu alors que j’écrivais ma propre adresse. Mon foyer… Il ne restait plus qu’à espérer qu’il le resterait après ça… Je secouai la tête. Non non ! Hors de question de penser à ça ! Je connaissais un tas de filles qui avaient fait d’énormes bêtises de ce genre qui s’en étaient très bien sorties avec leurs parents… Je priais pour mon petit Happy End personnalisé. Même si j’imaginais mal mon père inviter Thomas à prendre le thé tous les dimanches après-midi pour le moment… J’avais préféré omettre le nom de Thomas pour le moment. Une chose à la fois. Ce qu’ils ne savaient pas encore ne pouvaient pas leur faire de tort, comme on dit. Oh, je ne doutais pas qu’ils voudraient savoir, que par-dessus tout ils voudraient le rencontrer… Mais pas maintenant. Quand ils se seront remis de cette nouvelle ci, sans doute…

Mes pas ne me guidèrent cependant pas vers la volière. Oh ça non, j’avais bien décidé de laisser ce moment en suspend autant que je le pouvais. Cet instant, le calme avant la tempête. Avant que le monde entier apprenne se qui changeait peu à peu, ce qui grossissait, grandissait chaque jour davantage en dessous de mon nombril. Oui, laissez-moi profiter de mon calme un petit moment, celui que j’allais tant regretter une fois qu’il aura été remplacé par un vacarme infernal.

Les grilles de Poudlard étaient grandes ouvertes aujourd’hui, pour la sortie à Pré-au-Lard. C’était peut-être un peu imprudent, quand on savait ce qui trainait dehors. Et bien que je doutais que Blade m’attende bien sagement au bord de la route, je me disais que si jamais ça avait été le cas, je n’aurais eu aucun moyen de le savoir. Quand Thomas m’en parlait, ou même quand moi j’y pensais, je me représentais Blade Smith comme une menace, quelque chose d’immatériel comme un gros nuage noir prêt à s’abattre sur moi. Pas comme un humain avec un visage, un physique bien particulier… Mais sans doute n’existait-il aucune photo de lui… pas de photos récentes du moins. Peut-être que je le croisais tous les jours, sans arrêt sans le savoir. Et moi ? Il savait à quoi je ressemblais ?

Biensûr, j’aurais pu aller directement à la poste, bien entendu, ça aurait été tellement… facile ! Tellement simple ! Ça se serait passé comme… comme une lettre à la poste, c’était le cas de le dire ! Mais non. J’avais décidé d’aller prendre le verre du courage, même si dans mon état, le verre du courage allait se résumer à une menthe à l’eau. La lettre fourrée dans l’une des poches de ma veste, je poussai timidement la porte des Trois Balais comme une petite souris à peur de sortir de son trou. Mais à peine étais-je entrée que je regrettais mon initiative. La fumée des cigarettes de quelques-uns en particulier me firent poser une main protectrice sur mon ventre. Peut-être que j’allais ressortir finalement…

-Et bien alors ? On ne dit plus bonjour à un vieil ami de la famille ?

Je me retournais vivement. Dans un premier temps parce que je me demandais quel était l’abruti qui me démolissait les tympans, dans un second temps parce que l’abruti en question était un de ma connaissance. J’eus un grand sourire qui sortit de nulle part en reconnaissant mon parrain. Oooooh ?! Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Il n’était pas blindé de travail au ministère ? En moins de teps qu’il n’en faut pour le dire, je me jetais dans ses bras. Cela faisait… tellement longtemps ! Tellement que j’en oubliais mes soucis pour un moment.

-T’as fichu le feu à ton bureau pour revenir ici ? Où tu attends quelqu’un ?

Je plissais un peu les yeux pour le regarder en détail.

-Ouuuuh mais sont-ce des cheveux blancs que j’aperçois ? Mon pauvre parrain, tu commences à te faire vieux ! Je me rappelle encore l’époque où tu pouvais me soulever d’une seule main !

-T’as fichu le feu à ton bureau pour revenir ici ? Où tu attends quelqu’un ?

Ah oui ? Tu crois ça ?

Et sache que les cheveux gris font craquer les dames ! Alors un peu de respect pour ton vieux parrain qui tente encore d'être un petit peu séduisant !

La jeune et délicieuse blonde voudra bien passer du temps avec son vieux parrain pas encore sénile ?

Peut-être que je n’aurais jamais dû aller au Trois Balais finalement. Que j’aurais dû garder le cap droit vers la poste et ne pas m’arrêter une seule seconde pour me reposer du poids qui me pesait au ventre, dans tous les sens du terme. Mais au moment où je pensais cela, j’avais déjà poussé la porte depuis longtemps, assez longtemps pour avoir fait quelques pas dans le bar, avoir vu les gens qu’en réalité je ne voyais pas vraiment. Pourquoi les mauvaises idées paraissent tellement… mauvaises après avoir semblé lumineuse un moment ?

Mais je n’eus pas d’avantage de temps à accorder à mes pensées étant donné qu’on me hélait déjà. Et pas n’importe qui ! Mon parrain ! Mon parrain à moi, rien qu’à moi ! Sur le coup, la perspective de le revoir ne m’apparut que comme une bonne nouvelle. Parmi mon entourage, je ne voyais que très rarement ma famille sauf lors des vacances scolaires qui me paraissaient toujours d’une longueur abominablement courtes. Aussi, tonton Martin me semblait comme ce que j’avais de plus proche dans le coin, étant donné qu’il m’arrivait de le voir un peu plus que mes parents. Je plongeai la seconde suivante dans ses bras, indifférente aux nombreux regards des clients qui nous toisaient après avoir entendu mes éclats de rires. Au diable tous les pochtrons du secteur, tonton Tintin is in the place ! Pendant un moment, le poids qui pesait sur mes épaules s’était allégé de quelques précieux kilos, me permettant de respirer plus aisément. Mais respirer n’était pas chose facile quand contre parrain se mettait à vous soulever d’un bras par la taille. Je gigotais un peu les jambes en signe de protestations, redevenant petite fille pendant quelques secondes avant de me rappeler d’une chose.

-Repose moi, repose moi ! … S’il te plait !

La peur qu’il m’appuie un peu trop fort sur le ventre sans le vouloir m’avait sans doute donné un ton plus paniqué que ce que j’aurais voulu. Tant pis, ce n’était pas grave, je n’aurais qu’à mettre ça sure le compte de… de quelque chose d’autre.

-La… la fermeture de ma jupe s’est prise avec ma peau…

Un truc comme ça. Une fois revenue sur la terre ferme, je tachais de remettre derrière mes oreilles les quelques mèches de cheveux que mon parrain avait envoyé valdinguer dans son élan. J’étais certaine que je ressemblais à un épouvantail mais ça n’avait rien de bien nouveau. Il finit par m’indiquer une chaise en face de la sienne à la table qu’il occupait.

-La jeune et délicieuse blonde voudra bien passer du temps avec son vieux parrain pas encore sénile ?

J’eus un gentil sourire à l’entendre. Pas encore sénile hein ? Je hochai la tête et m’asseyais, toute ravie d’avoir une excuse pour me dérober à ma tâche. Peut-être que si je passais un peu plus de temps que prévu en sa compagnie, le bureau de poste serait fermé quand j’arriverai. Et je n’aurais plus qu’à attendre demain… Si je m’écoutais, j’attendrais demain éternellement. Mais j’avais une bombe à retardement qui ne demander qu’à montrer le bout de son nez au-dessous du nombril, le nombre de « demain » m’était plus que compté.

-Pas encore sénile ça se discute ! Papa dit que tes déductions étaient beaucoup plus vives à tes vingt ans ! C’est vrai qu’un jour, t’as reconnu un magnat de la magie noire rien qu’à ses frin… pardon, à ses vêtements à une tâche d’encre sur son col ? Papa me raconte toujours cette histoire mais je n’ai jamais vraiment su si c’était juste pour m’impressionner ou pas.

Mon père avait toujours aimé me raconter des histoires. Comme à Noël où il accourait dans le salon en clamant qu’il avait vu une licorne à la crinière multicolore dans le jardin pour que je m’y précipite et qu’il puisse déposer les cadeaux sous le sapin. Ou à Pâques que les lapins pondent des œufs en chocolat dans du papier d’aluminium coloré. Et encore d’autres choses dans ce goût-là. Bien évidemment, je n’avais jamais vu ni licorne multicolore ni lapin pondeur d’œufs mais ça gardait toujours la vie à l’intérieur de la maison joyeuse et pleine de fantaisies. Mais biensur, quand tonton Martin venait manger à la maison, il n’était plus question de créatures plus ou moins surnaturelles mais bien d’enquêtes policières ! Et j’aimais beaucoup ça, étant petite. Surtout quand il nous racontait les détails de « comment il avait trouvé le vilain qui avait fait toutes les bêtises ». C’était bête, mais je m’étais toujours dis que si je renversais un pot de peinture à l’école primaire, tonton saurait que c’était moi et viendrait m’arrêter pour avoir fait une bêtise.

Je pliai mes deux bras sur la table pour m’en faire un coussin et posai mon menton dessus sans le quitter du regard. Une odeur de tabac me parvint soudainement et je relevai la tête. Si d’habitude je n’aimais pas particulièrement ce genre de chose, nous étions deux désormais, moi et mon passager clandestin.

-Tu… tu peux l’éteindre s’il te plait ? demandai-je doucement. Ça me fait tourner la tête.

Ce qui n’était pas entièrement faux d’ailleurs. J’avais appris à me méfier de tout ce qui était mauvais. La viande rouge (bien que je n’en consomme déjà pas), les boissons un tant soit peu alcoolisées, les trucs lourds à porter, dormir sur le ventre… Ce qui c’était d’ailleurs révélé très difficile sachant que je préférais par-dessus tout dormir dans cette position ! Mais aussi le tabac. Et quitte à ce que je passe du temps avec lui, je préférais qu’il éteigne sa pipe avant tout. Enfin, ce ne serait pas vraiment totalement nouveau pour lui, je lui avais toujours dis que je n’aimais pas ça.
Restant toujours sur cette histoire de sénilité, je me retournais un instant pour regarder la clientèle du bar. Je repérais un type au fond de la salle, assit tout seul avec une chope de bière à la main et me retournai vers mon parrain.

-Mmmmh… Si tu n’es pas rouillé du tout… Prouve moi que tu sais TOUT du type assit dans le fond !

Désolé, j'espère que tu ne t'es pas fait mal ... A moins que tu aies simplement honte de ton vieux parrain ?

Pas encore sénile ça se discute ! Papa dit que tes déductions étaient beaucoup plus vives à tes vingt ans ! C’est vrai qu’un jour, t’as reconnu un magnat de la magie noire rien qu’à ses frin… pardon, à ses vêtements à une tâche d’encre sur son col ? Papa me raconte toujours cette histoire mais je n’ai jamais vraiment su si c’était juste pour m’impressionner ou pas.

Si ton père croit vraiment que je rouille, il est encore plus proche de la sénilité qu'il croit que je le suis ! A 20 ans, je n'avais pas encore autant d'expérience que maintenant ! L'expérience, petite jonquille, c'est ça que j'ai acquis au fil des années, c'est bien peu payé que les quelques cheveux gris que j'ai maintenant ! En revanche, ton papa a bien raison lorsqu'il te raconte mes petites aventures. Disons que j'ai pour moi un sens de l'observation et une mémoire sans faille. La veille, un de nos employé avait été assassiné, et j'avais croisé un type dans les couloirs juste après être passé a son bureau, scène de crime. J'avais remarqué que la victime utilisait une encre assez rare, un bleu marine venu de Syrie, très chère pour ses lettres personnelles. Très difficile a laver et pas banale, je l'avais tout de suite reconnue, car il restait des traces sur le col et que l'encrier avait été lancé a une bonne distance du bureau. J'en ai déduit que la victime avait du le lancer a son assassin après s'être fait prendre sa baguette. J'ai attrapé l'homme en question et l'ai traîné en salle d'interrogatoire, ou j'ai pu sonder son esprit. Quelques jours après, il était démontré qu'il était la source de nombreux assassinats, trafics illégaux et autres.

Cet homme est employé a un journal, je pencherais pour la Gazette du sorcier, il vit seul avec son chat, depuis au moins deux ans. Il a déjà été fiancé mais le mariage n'a pas pu se faire car la fille en question est morte. Il vit dans le Londres sorcier, est accro a la cigarette, aime s'occuper de son chat et est un grand randonneur. Aujourd'hui est un jour spécial, un anniversaire, je pencherais pour celui de sa défunte petite amie, oui, je sais que c'est ça. Il boit pour se consoler et est atteint d'une fièvre de Botruc bénine, qu'il soigne en prenant des potions.

-Désolé, j'espère que tu ne t'es pas fait mal ... A moins que tu aies simplement honte de ton vieux parrain ?

Je relevais la tête en le regardant avec surprise. Moi ? Honte ? Que nenni Monsieur ! Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, mais savoir qu’il puisse penser un truc pareil me vexa un peu. Pas pendant des années lumières non plus ; mais l’espace d’une petite seconde seulement. Mais finalement, peut-être qu’il avait juste dit cela pour plaisanter. J’étais bête de vouloir trouver un sens à chaque mot prononcé par quelqu’un. Parfois « A moins que tu aies simplement honte de ton vieux parrain » voulait juste dire « HAHAHA ok, finis de jouer mettons-nous à table » et non « HAHAHA oh mon dieu elle ne m’aime plus, je l’embarrasse devant tout le monde, je suis une honte pour elle, ma petite fille à si vite grandit ! » et… ce genre de choses. Alors que je tirai la chaise qui m’était visiblement attitrée, je ne pus néanmoins m’empêcher de répondre gentiment :

-Mais biensur que non ! J’ai un parrain aux tempes grisonnantes et qui peut déduire la date d’anniversaire d’un passant en regardant son mouchoir, on ne peut jamais se lasser de ça !

Enfin, je ne l’avais jamais vraiment « vu à l’œuvre », sans doute parce que la majeure partie de ses talents étaient réservées aux scènes de crimes et que jusqu’à présent, je n’avais pas eu l’occasion de m’immiscer dans l’une d’entre elles. Et très franchement, je n’avais pas l’intention d’en faire partie de toute façon. Ainsi, les seuls talents de déductions que j’avais pu observer se cantonnaient à mon salon les fois où il venait et aux histoires de mon père. Même si je n’aimais pas spécialement que Martin me dise qui était le meurtrier lorsque nous regardions des séries policières à la télé. Je préférais toujours laisser le suspense pour la fin mais malheureusement, avec lui dans les parages, il était difficile que ce suspense soit complet. J’étais certaine qu’il brulait de révéler l’identité du coupable durant les 40 minutes que durait un épisode et qu’il lâchait prise avant les vingt dernières minutes sous peine d’exploser. Il était littéralement la seule personne de ma connaissance qui pouvait se passer des trois-quatre dernières pages de n’importe quel roman policier. A quoi bon de toute façon ? Il avait déjà surement trouvé la solution du problème après les 4 premiers paragraphes.

Et d’ailleurs, je décidais d’aborder le sujet, vu que, intentionnellement ou pas, il m’avait tendu une perche on ne peut plus saisissable. Bien entendu, je ne m’attendais pas à le voir rester de glace devant mes insinuations. Mais je l’avais un peu fait exprès. Histoire de titiller un peu l’instinct du détective. Et son égo aussi, un tout petit peu. Bref, après avoir prétendu que mon père commencer à douter des dons de déductions de mon parrain, je le vis réagir presque instantanément. Enfin, il n’allait pas jusqu’à s’insurger non plus, mais il était toujours drôle de le voir défendre corps et âme son point du vue. Ainsi, je l’écoutais me parler d’un certain adepte de la magie noire qu’il avait coffré quelques années auparavant grâce à une simple tache d’encre. Je n’oubliais pas de hocher la tête quelques fois aux moments où il le fallait et complètement captivée par son récit, je me retrouvais comme la petite fille assise sur le canapé de son salon que j’étais il doit bien y avoir 10 ans de cela. Et puis au fond, j’avais toujours adoré les histoires. Et quand il eut fini, j’applaudissais en sautant littéralement sur ma chaise. Décidément, une vraie gosse.

-D’accord, je te tire mon chapeau ! Peut-être que tu n’es pas SI rouillé que ça finalement ! Papa sera ravi de l’apprendre !

Enfin… Il sera certainement moins ravi d’apprendre une autre nouvelle que je m’étais apprêtée à lui dire… C’était pour ça que j’étais là en plus, mince… Mais je préférais profiter du court moment de répit qui m’était accordé pour le moment. Et pour ce faire, je décidais de tester mon parrain encore une fois, juste pour être sûre. Je lui désignais un type au fond de la salle, on ne peut plus normal, du moins de mon point du vue et lui demandai de me dresser un portrait complet de sa vie. Maintenant que j’y pensais, c’était un peu… je ne sais pas, bizarre, de savoir tout sur tout le monde tout le temps. J’en connaitrai des centaines à être plongés dans un vrai complexe de Dieu avec un don pareil. Et la plupart des gens devaient se sentir.. mal à l’aise qu’on sache tout d’eux en permanence.
Bref, je l’écoutai me raconter l’histoire de ce type et je ne pus m’empêcher de me sentir… désolée pour lui. C’était tellement…. Triste ! Et je doutais que Martin se soit trompé. Après tout, son truc n’était pas de la voyance, on ne pouvait pas lire les cartes comme bon nous semble… Le pauvre…

-Oooooh… Mais… Mais c’est trop triste ! Ça devrait être interdit de laisser les gens boire à des occasions pareilles… Ça pourrait leur donner envie de faire des bêtises !

Je me retournais une dernière fois pour voir le pauvre homme finir sa énième chope de bière et soupirai dans mon coin. Oui, ça devrait être interdit d’être malheureux comme ça… D’être malheureux tout court en fait. Je gardai le silence pendant un moment avant de relever la tête, prête à parler de quelque chose d’un peu plus… joyeux. Les petites-amies mortes et les anniversaires de mort n’étaient pas vraiment ma tasse de thé.

- Enfin, dis-moi ce qui se passe au travail plutôt ! Si tu es ici c’est que tu ne dois pas avoir grand-chose comme dossier sur ton bureau !

Alors que tu devrais te pencher sur le cas de Blade Smith… Quoique, peut-être que tu n’es pas au courant… Mais… ils y avaient des meurtres, non ? Ce genre de choses. Sinon Thomas n’auraient pas tous ces soupçons pour rien… Je ne lisais jamais le journal. C’était trop déprimant et à chaque fois, la rubrique nécrologique me sautait au visage. Mais peut-être qu’en de pareilles circonstances… je devrais m’y mettre pour de bon.

- On n’a toujours pas découvert qui a envoyé les détraqueurs à Poudlard, le soir d’Halloween ? Ou vous avez arrêté de vous poser la question ? Ces saletés ne m’ont même pas permis de toucher au buffet cette nuit-là ! On devrait les condamner rien que pour ça !

**O. Axel Deboissy** *Medicomage à Ste Mangouste*

le rp est il toujours d'actualité?

**Contenu sponsorisé**

» Visite surprise ...(PV Ali) (Hot :red: )
» « Les femmes détestent les hommes trop prévisibles, elles adorent un certain coefficient de surprise. » {Pv : Caitlin & Wyatt}

Une chaîne de surprise ... [Lilice la Malice è.é ]

Une chaîne de surprise ... [Lilice la Malice è.é ]

Sujets similaires

Sujets similaires

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée