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Alexiel & Evengeline

La nuit de la jeune Poufsouffle avait été courte. En effet, les ASPICS s'approchaient de plus en plus et les devoirs qui tombaient n'arrangeaient en rien à la situation afin de pouvoir réviser. Evengeline, tout comme l'ensemble de ses camarades de la même année n'avait pas grand choix, à savoir de travailler le plus possible dans la journée et s'avancer dans les devoirs à rendre, et tenter de réviser un peu la nuit. Autant dire que le rythme avec lequel elle avait décidé de vivre à présent était quelque peu difficile. Cela devait certainement se voir sur son visage, dont les traits étaient tirés et des cernes apparaissaient sous ses yeux. Mais que cela ne tienne, son physique ne comptait pas, seules ses aptitudes et sa capacité à réussir quelque chose étaient importantes. Aussi, elle s'était réveillée aux alentours des cinq heures ce matin là. La fraîcheur des lieux ne l'avait pas beaucoup aidé à affronter son sommeil afin de pouvoir sortir de son lit. Bien au contraire, à peine avait-elle ouvert les yeux, qu'elle grogna pour s'emmitoufler davantage dans l'épaisseur et la chaleur des couvertures. Elle avait senti les prémices d'une nouvelle somnolence, si seulement elle avait pu s'y abandonner... Mais non, elle secoua sa tête et repoussa l'ensemble des draps afin de s'asseoir sur son lit. Le résultat était encourageant, elle ne devait pas s'accorder le luxe de dormir, elle l'aurait quand elle aurait terminé ses études. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. S'étirant de tout son long, tel un chat, la jeune fille regarda autour d'elle quelques instants pour s'apercevoir que toutes les filles dormaient à point fermés. Un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres alors qu'elle prenait conscience de l'apaisement qu'il régnait ici. Après quoi, elle se leva enfin et arrangea silencieusement son lit, avant de prendre quelques affaires pour sortir de la chambre. Elle descendit dans un premier temps dans la salle commune. Cette dernière, contrairement à ce qu'elle pouvait être d'ordinaire, était plongée dans la pénombre, seuls quelques rayons de la lune parvenaient à dessiner des ombres permettant ainsi à quiconque de deviner quels objets se trouvaient ici afin de les éviter. Cela lui dessina ainsi un chemin tout tracé vers la grande table sur laquelle elle déposa un livre ainsi qu'un parchemin et sa plume. Après quoi, elle remonta au niveau des dortoirs afin de faire sa toilette et s'habiller. Elle en sortit quelques minutes plus tard et s'installa sur cette même table avant d'allumer une bougie et de commencer à lire.

La jeune fille ne savait pas très bien combien de temps elle venait de passer à travailler de cette façon. D'ailleurs, elle était en train de croquer à pleine bouche ce qui ressemblait à un muffin au chocolat lorsque Bailey la salua et s'installa à côté d'elle encore un peu endormie. Evengeline lui sourit dans un premier temps, avant de lui tendre son muffin au cas où elle veuille en croquer un morceau. C'est alors qu'elle lui expliqua ce qu'elle était en train de réviser... l'astronomie... Ou la matière la plus complexe du monde selon elle. Même les potions paraissaient être simples à côté des diverses complexités de l'espaces. Toutes les connexions qui existaient entre les diverses constellations formaient un puzzle géant donc les pièces s'imbriquaient les uns avec les autres et pouvaient s'imbriquer d'une manière encore différente en fonction de l'angle sous laquelle on les prenait. Même les schémas n'arrivaient pas à bout de cet apprentissage. Il fallait simplement les connaître par cœur et les regarder par la suite. Voilà la clé... Sauf que cette optique là était difficile à adopter. Le couvre feu était valable pour tout le monde même les septième années. Et même si elle recroisait le concierge, Evengeline n'était pas sûre qu'il lui accorde une nouvelle faveur. Elle se surprit elle même à rougir alors qu'elle repensait à leurs dernières conversations. Cela lui avait beaucoup plu, et elle espérait au plus profond d'elle que lui aussi. Pourtant, rien de spécial n'avait été évoqué, mais elle se plaisait à vouloir le connaître. Cooper était quelqu'un de bien et cela rien ni personne ne lui enlèverait de l'esprit, malgré le fait que monsieur Grincheux répète le contraire. La jeune fille fut contrainte de revenir à la réalité, alors que son amie lui faisait remarquait qu'elle rougissait lui demandant au passage à qui elle pensait. Evengeline secoua la tête en baissant son regard tout en répondant timidement.

-Au prince charmant.

Bien sûr, cela n'existait pas. Elle en avait bien conscience et savait pertinemment que aucun garçon sur terre était semblable à ce dernier. Mais en répondant de cette manière là, elle savait aussi qu'elle pouvait plus facilement détourner le sujet ou bien faire de l'humour avec. Chose qui arriva à ce même moment, puisqu'elles étaient toutes les deux en train de rire aux éclats. Cela incita Evengeline à fermer son livre et à replier son parchemin afin de profiter au maximum de son amie. Plus le temps passait et plus les élèves faisaient revivre la pièce par leur présence. Si bien que bientôt il n'y aurait plus de place sur cette même table. S'excusant auprès de ses amis, la jeune fille se releva et prétexta devoir aller à la bibliothèque pour rendre un livre et en emprunter un second. Chose qui était vraie en soit.

Elle entreprit alors de longer les couloirs moroses et humides du château, souriant alors que quelques tableaux se réveillaient de manière bien bruyantes. C'était toujours amusant de les entendre râler pour ce genre de chose ou pour n'importe quoi d'ailleurs. Les tableaux avaient un sorte d'aura visant à les rendre plus ou moins colériques dés que quelqu'un passait devant eux, où simplement dés que le temps se levait, il résidait toujours une chose qui les rendaient bien spéciaux. Evengeline, dans ses premières années d'école, s'était amusée à s'allier d'amitié avec l'un d'entre eux. C'est au cours de cette occasion là, qu'elle s'était confrontée à se rendre compte qu'un tableau n'était pas réel, mais juste une fiction à qui l'on a permit de vivre. Cela lui avait difficile à croire, mais encore aujourd'hui elle se plaisait à aller voir ce tableau là, juste pour prendre de ses nouvelles, qui étaient en réalité les nouvelles ou rumeurs qui circulaient dans l'enceinte du domaine de Poudlard. Bref, Evengeline venait tout juste d'arriver dans la bibliothèque. Ses cours ne commençaient que bien plus tard dans la matinée, pour une fois. Elle entreprit alors de réviser un nouveau chapitre de défense contre les forces du mal, ce qui l'occupa pendant un très long moment d'ailleurs. Elle s’aperçut de l'heure une heure et demie plus tard et se décida à monter en direction du septième étage pour son prochain cours. A nouveau, elle emprunta les escaliers, qui ne semblaient pas être contre elles aujourd'hui. Cependant le rire qu'elle ne connaissait que trop de Peeves attira son attention. A en juger par son ricanement bien prononcé quelque chose l'amusait beaucoup, ce qui rimait bien souvent avec une mauvaise chose. Fronçant ses sourcils, la jeune fille continua à monter les escaliers, jusqu'à ce qu'elle n'entende la voix d'une fille appelant au secours. Se dépêchant comme elle le pouvait, en courant dans les escaliers, Evengeline remarqua qu'il s'agissait d'Alexiel, une Serdaigle de sixième année qu'elle ne connaissait pas beaucoup. Arrivant à sa hauteur, Evengeline se baissa afin de l'aider lui tendre sa main.

-Par Merlin ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?

La jeune fille n'osa lui toucher les bras en voyant qu'elle se les tenait et lui parla avec un ton doux et affectueux.

-On va y aller doucement d'accord ? Est ce que tu penses que tu peux te lever et t’asseoir sur une marche ?

Inquiète, Evengeline aurait voulu l'aider du mieux qu'elle le pouvait mais sans savoir ou elle avait exactement mal , cela s'avérait être plutôt difficile. C'est alors qu'elle remarqua que Alexiel était mouillée... Maudit Peeves, songea t-elle en regardant autour d'elles. Ils profitaient toujours de la faiblesse des autres pour faire les bêtises les plus méchantes. Aussi, elle se débarrassa de sa propre cape et la passa autour de la jeune fille afin de lui tenir un peu chaud..

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Alexiel & Evengeline

Aider son prochain... faire en sorte que les autres puisse être heureux et disposent d'une force nécessaire à affronter la vie qu'on leur réservait, être gentille par dessus, parce qu'elle ne savait faire que cela en soit. Voilà ce qui importait le plus pour Evengeline. La vie méritait d'être vécue, elle l'avait compris depuis un bon moment maintenant, et elle méritait de l'être surtout afin de pouvoir voir dans les autres ce que nous ne pourrions jamais connaître. Faire le bien autour de soi et être capable de le donner aux autres pour qu'ils puissent vivre dans une sorte de pérennité dictait la vie de la jeune fille, bien souvent au détriment de la sienne. Mais à quoi bon s’inquiéter de soi lorsque l'on a plus rien ? Peut être était-elle dans le fond une sorte de super héros ? Sans grande aptitude physique, il fallait bien le reconnaître et sans courage non plus. Mais ne disait-on pas que Harry Potter avant de devenir aussi légendaire pour avoir vaincu le seigneur des ténèbres, n'était qu'un simple élève ? Peut être que lui aussi ou alors l'un de ses compagnons était comme la jeune fille ? Les livres ne nous renseignait pas sur ce point là, mais quelque part Evengeline croyait qu'ils devaient avoir quelque en commun. Bien sûr, elle n'était probablement pas destinée à la vocation de réaliser de grandes choses, et elle ne le souhaitait pas en soit non plus. Ce qu'elle voulait juste c'était faire le bien, de manière à ce que personne ne puisse jamais souffrir. Il s'agissait là d'une utopie plus que d'une réalité, mais elle voulait y croire, sans en connaître les fondements.

C'est ainsi que accroupi près d'Alexiel, Evengeline souhaitait avant tout lui venir en aide. La pauvre serdaigle était en vraiment mauvais état, si bien qu'elle en pleurait probablement de douleur et de honte. Si la poufsouffle avait pu inverser les rôles juste pour que sa jeune amie puisse se sentir mieux, elle l'aurait fait bien volontiers. Malheureusement, elle n'en disposait pas le pouvoir et encore moins les capacités. C'est donc sous une première réaction de stupeur et de crainte quelque part, qu'elle lui avait demandé ce qu'il s'était passé pour qu'elle se retrouve dans un tel état. Alexiel en vint ainsi à lui expliquer, en réprimant des sanglots pour les dissimuler, qu'elle avait glissé les quelques marches qui les surplombaient à toutes les deux. Le regard plein de compassion, Evengeline avait relevé ses yeux afin de prendre connaissance de la gravité de sa chute. Un instinct que tous disposaient alors qu'ils foulaient ces mêmes escaliers depuis des années maintenant. Lorsqu'elle continua en lui affirmant qu'elle souffrait, Evengeline rabaissa son regard afin de fixer son amie. Elle était complètement perdue... Que faire ? Elle n'était pas médicomage, et de son souvenir, il n'existait pas de sort qui puisse apaiser le douleur. Il ne lui en avait qu'un seul qui lui venait en tête, mais ce dernier serait bénéfique pour plus tard. Cherchant encore dans son esprit, Evengeline s'était aperçue que Alexiel était trempe de la tête au pied, ce qui l'incita à se défaire de sa cape afin de la recouvrir délicatement sur son amie. C'est au cours de cette occasion précise, qu'elle lui avait proposé d'essayer de se lever, afin qu'elles puissent se rendre à l'infirmerie toutes les deux. Monsieur Gregson saurait ce qu'il y avait de mieux à faire. La jeune fille essaya alors de maintenir Alexiel du mieux qu'elle le pouvait, alors qu'elle la regardait essayer de se relever. Ses jambes semblaient être apparemment en très bon état, ce qui était rassurant. Cependant, les coups qu'elle avait du se voir infliger, ne lui permirent pas de reprendre assez de force pour se relever complètement. C'est donc avec un regard plein de compassion, comme pour essayer de la réconforter que Evey se contenta de passer ses bras autour d'elle afin de l'enlacer. Ce geste était maternel et se voulait avant tout de cet ordre. Cependant, la jeune fille se recula légèrement en entendant son amie se confondre en excuse, mais surtout de le faire vis à vis des cours. Fronçant ses yeux, Evengeline se contenta de la regarder avec sérieux avant de répondre sur un ton solennel.

-Un accident arrive à n'importe qui Alexiel. Et tu ne me fais rien rater du tout... Je préfère rester avec toi ici et t'aider plutôt qu'aller en cours. Tu es bien plus importante que le reste. Les cours ça se rattrape toujours.

Elle lui accorda un sourire sincère et amical avant de rajouter.

-Je ne m'en irai pas.

Oh non elle n'allait partir nulle part. Elle ne le pouvait pas, elle n'était pas une personne aussi lâche. Frottant le dos de son amie afin d'essayer de la sécher, Evengeline repensait à une liste de sort qu'on leur avait appris en troisième année. Il existait quelque chose afin de donner de l'énergie à quelqu'un, mais est ce que cela serait suffisant pour combattre la douleur et pour faire en sorte qu'elles puissent se rendre à l'infirmerie ? Dans le doute, la jeune fille essaya de s'expliquer à Alexiel.

-Est ce que tu crois qu'un « Revigor » pourrait t'apaiser un peu ? Je ne sais pas si tu le connais, mais ils disent qu'on s'en sert pour donner de l'énergie à quelqu'un... Peut être que ça pourrait t'aider à te relever ? Je n'ose pas regarder ton bras, j'ai peur de te faire mal... Je peux te le bander pour le maintenir si tu veux... Mais j'ai peur que ça te fasse vraiment très mal...

Incertaine, Evengeline fixa Alexiel afin de savoir si ce qu'elle lui proposait semblait lui être à elle aussi une bonne idée. Son manque de confiance en elle était un handicap certain, cependant elle apprenait à le combattre, justement grâce à l'aide de ses amis.