Bon. Et aujourd'hui, qu'allait il m'arriver?
D'accord, c'était bien beau tout ça mais j'avais l'impression que chaque jour qui passait me faisait rencontrer quelqu'un de nouveau... et me faire vivre une journée totalement hors de la normale. Cela avait débuté par Jane Lexia Blackfoy et cela avait fini par hier, avec Evan Shepper qui m'avait appris pas la plus banale des nouvelles.
Non sérieusement. Comment c'était possible? Jamais de la vie! Eh puis quoi encore? Moi, un atlante? du moins, un descendant de ce peuple....

J'éclatai de rire dans mon lit alors que j'y repensai. Mais oui, bien sur, pourquoi n'y avais pas pensé! Et ma mère c'était une sirène tant qu'on y était!
Il n'empêche que j'avais beau ne pas y croire à mes oreilles, cela expliquerait pas mal de choses. Mes rêves bizarres, mes visions, mes pressentiments...
Je me redressai. Non, je n'allais pas croire à une chose pareille tout de même! Non, je devais certainement avoir un trouble psychologique, tout comme Evan en avait sans doute un, je ne voyais pas d'autres explications rationnelles. Mais tout de même... c'était bizarre. Sacrément bizarre...

- Oh Gaël, tu es déjà levé! s'étonna ma mère en rentrant dans ma chambre ce matin là. "Quelle journée faste!"

"Maman, toi ou papa, vous êtes un atlant?"

Ma mère se figea un instant en clignant des yeux pour voir si je n'étais pas en train de lui faire une blague. Puis je me mis à rire et elle fit de même en me disant que je l'avais bien eue et en me demandant ce que c'était.

"Tu sais... le peuple qui vivait en Atlantide... la citée perdue qu'on a jamais retrouvé..."

- Pourquoi tu me demande ça, même pour plaisanter?

"Eh bien, hier un drôle de type m'a dit que j'en étais un. Pas croyable ça! Y'a des dingues partout ces temps ci! De toute façons, je sais parfaitement que vous êtes bien mes parents et que vous êtes des gens tout à fait normaux, n'est ce pas? Bon alors, tu m'envois acheter quoi aujourd'hui? Des pommes?"

Ma mère se figea un instant et son air jovial semblait l'avoir quittée. Surpris, je haussai les sourcils par un tel changement de comportement, puis :

- Il va falloir qu'on parle mon fils, me dit-elle d'un ton grave. En attendant, une lettre est arrivée pour toi, elle t'attend sur la table de la cuisine.

Une journée normale. Juste une. La seule que j'avais eue, c'était lorsque je L'avais rencontréE et même, pour moi c'en était pas une parce que cela me faisait tout bizarre... D'ailleurs, quand j'y pensais... la reverrai-je un jour? Peut être devrais je lui rendre visite à son lycée, juste par surprise... oh, peut être aussi ne se souvient elle plus de moi.
Peu importe, je dévisageai un moment ma mère avec curiosité. Elle devait me parler, disait-elle? Ma mère s'aperçut de mon regard et elle me fit signe de me grouiller avant qu'elle ne perde patience et qu'elle s'énerve. Bon, tant pis, j'attendrais. Il en demeurait as moins que je me posais beaucoup de question sur ce qu'elle avait à me parler. Allait elle me dire que nous avions un ancêtre Atlante? Non, stop Gaël, arrête de te faire des films!
Je me faufilai dans la cuisine et y trouva la lettre. L'écriture sur l'enveloppe me fit tressaillir. Nom d'une pipe en bois, je savais de qui elle provenait!
Sans attendre un instant de plus, je me mis à déchirer le bout de l'enveloppe pour y trouve un petit mot. Il avait fait court, un simple paragraphe rempli de joli vers de poésie comme il l'avait toujours fait et qui expliquait en gros qu'il désirait me revoir devant le lycée à une telle heure.

J'ouvris grand les yeux à lecture de cette drôle de lettre. Décidément, cela promettait! De bonne augure hein, maman? Peut être que tu avais raison. Il en demeurait pas moins que je n'avais pas revu Lee Fletcher depuis bien longtemps déjà alors que nous étions inséparable par le passé. Les deux face d'une pièce, en gros.
Ni une, ni moins, je bondis dans ma chambre sans même apercevoir que ma mère pleurait à la fenêtre et je me faufilai dans la salle de bain où je pris une bonne douche. Puis je pris quelques affaire dans une sacoche et je sortis de l'appartement :

"J'y vais m'man!" annonçai-je. "Je reviens... je sais pas quand! A toute à l'heure!"

Sans attendre de réponse, je descendis les marche de l'immeuble, sortis et me hâtais d'aller vers le lieu de rendez vous. Qu'allais je pouvoir lui dire? Comment cela allait se passer? Je stressai de plus en plus au fur et à mesure que j'arrivai et, après quelques minutes de marche, j'arrivai enfin à destination. Je finis de traversai le parc lorsque je vis des cheveux blonds au loin qui faisais dos à moi. Je souris à cette vue : pas de doute, c'était bien lui. J'arrivai donc en silence, pour ne pas qu'il me voit, et , arrivé juste derrière, je croisai les bras :

"Je crois qu'on a des choses à se dire toi et moi."

Oh oui, beaucoup de chose. Comme, par exemple, la raison pour laquelle il était parti si soudainement sans rien me dire!