"Tsss, un grain de sable a dû te monter au cerveau pour penser un truc pareil.."

Je la regardai en haussant un sourcils et en hochant la tête de droite à gauche sans déscotcher mes yeux d'elle. Je me mis à échapper un petit rire avant de pouvoir lui répondre :

"Pff... c'est le grain de sable qui me monte au cerveau."

Ce qui, dans un sens, n'était absolument pas faux. Alice m'était monté au cerveau et l'avait presque totalement envahi. Presque avais je dis? Non, en fait, c'était une certitude. Je n'avais qu'elle en tête et rien d'autre pour le moment. Elle prenait toute la place dans mon cœur, dans mon esprit et tout ce qui s'en suit. Je connaissais Alice depuis quelque mois mais ces quelques mois suffiraient à me faire écrire un livre à son sujet. A notre sujet.

"Et puis... pourquoi tu me dis ça d'abord? T'es sexy, un point c'est tout mon amour, ne sois pas si modeste, ça en vaut pas la peine.. quoique, ça te rend encore plus mignonne à tout bien réfléchir..."

Je secouai mes sourcils afin de lui montrer quel genre d'effet elle me faisait avant d'éclater de rire. Je m'avançai vers elle, et me baissai afin d’être à son niveau pour lui donner un grand bisou sur la bouche. Puis, plongeant mes yeux dans les siens, je lui caressai la joue avec mon pouce tout en me noyant dans son regard.

"Je t'aime" dis-je le plus naturellement du monde.
Je me relevais afin de me tenir debout à nouveau, reprenant là où j'en étais afin de voir si l'accès à la forêt était sans danger. Cette île n'avait pas l'air bien grande mais quand même. Ne la connaissant pas, rien n'était sur.
Si, par hasard, vous avez déjà vu un épisode de Koh-Lanta, eh bien vous pourrez visualiser très bien dans quel genre de paysage nous nous étions retrouvé. Koh_Lanta, en un peu plus petit tout de même.

Tandis qu'Alice remettait des vêtements sur elle, je me mis à avancer de quelques pas avant de tourner la tête vers elle. Je restai fixé sur mon point, plissait les yeux, puis me mis à sourire. Je la regardai de haut en bas, de bas en haut, puis, sous un rire, je lui dis :

"Tu devrais retirer ta culotte mon cœur. Si jamais l'envie soudaine de te prendre contre un palmier me viendrait en tête, cela me ferait du travail en moins."

Je lui dis un clin d’œil avant de faire un signe de la tête qui l'invitait à me rejoindre afin de commencer une formidable aventure dans le noir et dans la forêt peuplée de palmier, et d'arbre exotique que l'on pouvait retrouver dans les films pour moldu se passant sur une île déserte.
Alice attrapa ma main et je la serrais dans contre la mienne. Je la relevais pour y déposer un bisous avant de me mettre à avancer.
Nous avançâmes un long moment sans que je ne trouve rien à dire. On entendais des sortes de grillons qui commençaient à se mettre à chanter.

"ATTENTION!" hurlai-je en nous bousculant sur le côté avant de me mettre à éclater de rire comme un gamin qui venait de faire une mauvaise blague à son camarade. J'avais l'impression d'être un enfant dans la cour de récréation mais cela me détendait plus qu'autre chose.
Pour me faire pardonner, je lui caressai doucement les cheveux en lui donnant un bisous sur le front, en échappant quelque rires puis je posai ma main sur sa hanche avant de lui donner un baiser langoureux.
Nous continuâmes encore un peu jusqu'à ce que je lâche sa main et que je m'assois sur un rocher. Je tapotais l'espace juste à côté pour l'inviter à s'asseoir aussi, puis, après un moment de réflexion, me mit à ouvrir la conversation :

"Je... me demandais.. enfin... juste... comment on allais rentrer. Je suppose qu'on va nous chercher mais, c'est évident même. En tout cas, il ne se passera pas au moins trois ou quatre jours avant qu'on se doute de quelque chose..."

Je soupirai. J'avais mis Alice dans un sacré pétrin et moi aussi, même si je jugeais cela moins important. Je m'en voulais tout de même... même si cela avait permis de nous "réconcilier" et pas seulement à moitié.

"Tu... tout va bien?"

Je posai ma tête contre la sienne, l'enserrant dans mes bras. Je ne savais pas ce qui allais se passer prochainement ni de quoi ma vie serait faite. Mais une chose était sure : j'étais heureux. Grace à elle. Je me sentais vivant et épanoui. Cela faisait un peu minable de le dire ainsi quand j'y pensai. Mais durant presque toute ma vie, je m'étais senti incroyablement seul jusqu'à ce qu'Alice débarque dans ma vie. Et pour cela déjà, je lui en étais infiniment reconnaissant. C'était une des raisons pour laquelle je l'aimais. Une des raisons parmi tant d'autres...