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I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥]

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Alice L. Casablancas

Alice L. Casablancas

Elève de 6ème année - Poufsouffle

Humeur : Thomifiée ♥


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MessageSujet: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeSam 31 Mar - 19:57


    J’ouvris le flacon de gélules en faisant sauter le bouchon avec mon pouce. Une après le petit-déjeuner, une seconde après le déjeuner et une dernière avant d’aller se coucher. Comme le médecin l’avait prescrit. Apparemment, les protéines faisaient partie des besoins fondamentaux d’un bébé et, étant incapable d’en fournir assez au mien de par mon végétarisme, les compléments alimentaires devaient le faire à ma place. Cette pratique ne m’aurait sans doute pas dérangé si les gélules en question avaient été parfumées à autre chose qu’au goudron. J’attrapais un verre à dent posé sur l’évier et le rempli avant de le vider d’une traite pour faire passer le goût.
    A proprement parlé, je ne comptais pas aller me coucher. Du moins pas maintenant. Mars ayant fait son apparition dans le calendrier, les journées redevenaient agréablement longues et la nuit apparaissant toujours alors incroyablement lointaines. Comme le disait la chanson : « Mister blue, you did it right, but soon comes mister night ». Il était encore tôt, bien trop tôt pour s’enfermer dans son dortoir ou sa salle commune. Mais… peut-être un peu trop tard pour aller dehors sans doute. Assez frileuse, l’idée de m’exposer aux courants d’air crépusculaires de Mars n’avait pas grand-chose de séduisante.

    Ressortant de la salle de bain du dortoir, j’évitai de poser mon regard sur mon lit, histoire de ne pas être tentée de m’allonger une bonne fois pour toute dedans et de ne plus jamais en sortir. Plus que jamais ces derniers temps, la paresse était mon principal problème. Ainsi que la gourmandise. Ainsi que la colère parfois. Oh, et l’envie aussi ! Bref, tous les péchés capitaux y passaient. Je changeai d’une idée comme de chemise, et si, maintenant, mon idée de balade dieu-sait-où dans le château me plaisait bien, peut-être que dans deux minutes la donne aller changer. Et que je me retrouverai affalée dans les cuisines à lécher une cuillère pleine de pâte à cookies et autres gourmandises. Au moins, j’évitais aux elfes de faire la vaisselle.
    Mais ce n’était pas à cause de mes régulières visites à la cuisine que mon ventre avait pris cette ampleur. C’était d’ailleurs le contraire : C’était bien mon invité surprise qui était l’investigateur. J’avais toujours faim. Le matin, le soir, en cours, dans mon lit, en pleine nuit, sous la douche. Partout, tout le temps. Une fois, j’avais même demandé à Nimuë d’ensorceler la porte du dortoir la nuit pour me dissuader de la franchir. Mais au moins je le sentais. Mon bébé, là, sous mes doigts. Bien là et non plus une idée fictive. Tellement là d’ailleurs, que chacun pouvait se rendre compte de sa présence désormais… Je n’étais plus Alice la préfète, ni Alice la Poufsouffle, ni Alice tout court. J’étais devenue Alice avec une bombe à retardement cachée sous le nombril. Mais par chance (si on pouvait appeler ça une chance), je n’avais pas vraiment eu à faire d’annonce « officielle ». Non, mes parents s’en étaient chargés à ma place. Plus tôt, vers mi-Janvier, je leur avais envoyé une lettre résumant la… situation. Quelque chose de simple, de concret, pour qu’ils sachent… Et la réponse à une lettre pareille ne s’est pas fait attendre. J’ai eu la grande joie, non, en vérité, tout le monde a eu la grande joie d’en profiter quand je l’ai reçue, quelques jours plus tard. L’inventeur de la Beuglante devrait se glorifier d’avoir eu un si grand public, ce matin-là…

    Je sortis de ma salle commune en quelques enjambées. A par des regards bizarres ciblés sur mon ventre et un silence gêné, je n’avais rien à gagner à y rester de toute façon. Je supposais que les gens avaient besoin d’un temps d’adaptation pour s’y faire, s’y habituer. Tout comme mes parents… Mais moi-même je ne m’y habituais pas. A ces envies, a ces robes toujours plus larges au niveau de la taille, à ces maux de dos… Je pris le grand escalier du Hall d’Entrée pour monter dans les étages. A cette heure-ci, les couloirs n’étaient pas totalement abandonnés et quelques élèves restaient là pour discuter, jouer ou même… s’embrasser. J’enjambai un couple qui avait eu la mauvaise idée de s’allonger à même les marches et continuai mon périple. Premier étage… Deuxième étage… Bientôt le cinquième… Je regrettai petit-à-petit les allées et venues dans la cuisine à chaque marche. Peut-être que le lit aurait été une façon formidable de passer la soirée finalement !

    Fatiguée de grimper, je finis par jeter mon dévolu sur le sixième étage et marchai le long des grands murs de marbres. Plus de couples embêtants tous les deux mètres ici, juste un grand et beau silence que j’appréciais d’autant plus qu’il se faisait rare. Mais bientôt, ce calme immuable fut brisé par la rumeur d’une conversation que j’entendis au loin. Cela m’aurait sans doute dérangé si je n’avais reconnu une voix entre toutes. Une voix, qui comme le silence, me manquait terriblement. A croire que je ne l’entendrais jamais assez pour en être assouvie.
    Un léger sourire vint s’épanouir sur mes lèvres alors que, comme je l’avais pensé, je croisais le chemin de Thomas au détour d’un couloir. Un Thomas pas seul, occupé et probablement fatigué, mais un Thomas tout de même. Je passai devant lui et la personne qui lui tenait compagnie, me faisant violence pour m’empêcher lui réclamer un câlin ou autre massage pour mes petites épaules meurtries. J’étais déjà la fille enceinte de Poudlard, je n’avais aucune envie de devenir la folle enceinte de Poudlard. Néanmoins, j’eus un léger mouvement de tête en arrière une fois que je les eus dépassé. C’était bête, je sais, et complètement irresponsable. Mais je détestais quand lui me croissait dans les couloirs et qu’il était complètement mon professeur et… rien que cela.

    Je continuais mon chemin pour trouver toujours plus d’escalier. L’architecte de Poudlard avait dû avoir un faible pour ce genre de chose, hors de question qu’une école de magie soit de plain-pied voyons ! Et c’est sans le vouloir que je me retrouvais face au grenier. Ça faisait… des lustres que je n’y étais pas retournée. J’aurais bien dis que je ne me souvenais pas de la dernière fois que j’y étais entrée. Sauf que je me souvenais parfaitement bien de cette fois-là. Dans les moindres détails, le moindre rayon de soleil, la moindre parole, le moindre soupir. Ô que oui je m’en souvenais. Animée par je ne sais quelle énergie, je poussais la porte pour y entrer.

    Il y faisait un peu plus sombre que ce que j’aurais cru et, à part le bazar qui s’y était accumulé depuis, rien n’avait vraiment changé. Toujours de la poussière, des objets par centaines, des étagères… Et toujours le même télescope qui se tenait là-bas, comme visé à son estrade devant la grande fenêtre qui filtrait les derniers rayons du soir. Je m’étais tenue là, cette fameuse après-midi.. Oh ! Et puis là aussi ! Et je m’étais cachée par ici ! En un rien de temps, je m’étais retrouvée sur l’estrade, penchée à la fenêtre pour regarder le soleil plonger dans l’immensité du lac. J’observais le dégradé de la lumière dans le ciel… Bleu foncé… Violet… Rose… Rouge orangé… Les joues dans mes paumes, je me surpris à soupirer. La vérité, c’était que je m’ennuyais. Peut-être qu’avec un peu de chance, l’un de nombreux livres trainant sur les étagères se trouverait être un très bon roman à suspense… Je me mis bêtement à parler à mon ventre, autrement dit, toute seule.


    -Qu’est-ce que tu en pense ? Il doit bien y avoir un Sherlock Holmes version sorcier quelque part par là…

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Thomas W. Croft

Thomas W. Croft

Professeur de Potion - Directeur Serdaigle
Veni Vidi Vici

Humeur : Alicieuse ♥


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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 1 Avr - 9:33


Mars était arrivé. Toujours rien à signaler et pourtant, j'étais sur mes gardes, sans cesse parce que je savais que ça allait tomber tôt ou tard. J'espérai secrètement que cela se passerait après la fin des cours mais je me disais que je rêvais peut être un peu trop. J'hésitai à parler à Alice de ce qu'il m'était... arrivé. Je n'avais pas envie de l'inquiéter et à mon retour, j'avais prétexté avoir fait une mauvaise chute suite à un jouet qui trainais dans les escaliers de chez ma mère et que je n'avais pas vu pour excuser de l'état dans lequel j'étais revenu. Certes, cela aurait pu être pire, je n'étais pas revenu défiguré, juste avec quelques égratignures seulement mais j'avais tellement eu mal sous l'endoloris que j'avais reçu que j'avais l'impression d'être ressorti complètement meurtri. D'ailleurs, ma mère s'était inquiété lorsque j'avais sonné chez elle. Forcément, je ne marchai pas très bien et j'avais eu énormément de retard, trois heures en tout. Le temps que Blade s'en aille et que je me traine comme un soul qui avait pas décuvé jusqu'à la porte d'entrée de "chez moi". Heureusement, elle n'avait pas été trop loin...

Les jours où j'étais restés chez ma mère s'étaient mal et bien passés. Mal parce qu'elle n'avait pas cessé de s'inquiéter pour moi et que là aussi, j'avais du inventer une excuse autre que "je viens d'affronter le seigneur des ténèbres, sinon il te reste de la dinde?" et de ce fait, elle m'avait pas trop embêté. Mais en plus de cela, je m'étais beaucoup inquiété. Blade était venu pour "m'avertir" si on pouvait dire ça comme ça, du moins, c'était ainsi que moi je l'avais perçu. Pourtant... pourtant je ne comptais pas en rester là, à le laisser faire ce qu'il voudra. Certes, d'une part pour mon orgueil, mais de l'autre parce que c'était tout simplement pas possible. Et puis, tôt ou tard, il allait bien vouloir me supprimer. Il avait tenté dans le passé de le faire et même s'il en avait eu toute l'occasion de le faire à l'instant même où il m'avait défoncé, je savais qu'il allait le faire. Seulement, à mes yeux, il avait commis une fois de plus l'erreur de me garder en vie et même si cela m'énervait au plus au point de me montrer à un niveau si bas, je comptais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour réparer les miennes, d'erreur.
Mais ces jours ci n'avaient pas eu que des points négatifs. J'avais annoncé à ma mère ma future paternité. Je le lui avait dit, parce qu'il était important pour moi qu'elle fut au courant. Je lui avais parlé durant de longues heures d'Alice, sans rien lui cacher parce que je misais tout sur ma mère. Elle était la première femme qui me comprenait et celle en qui j'avais le plus confiance et que même si un jour elle viendrait à me trahir, même si j'en doutais fort, je n'aurais jamais la force de lui en vouloir. Bien entendu, comme d'habitude, mon père avait été absent et je lui avait demandé de ne pas lui en parler.

"Mais enfin Thomas, il est quand même concerné..." m'avait-elle dit.
"Et de mon enfance à moi, il ne l'était peut être pas? Il n'a jamais tenté de prendre la moindre information sur moi, si tu le lui avais pas dit, je suis à peu près sur qu'il ignorerait que je suis Auror..."
Je n'avais jamais compris pourquoi elle s'accrochait tellement à cette "pourriture" car à mes yeux, c'était bien ce qu'il était. Je le haïssait presque tout autant que Blade Smith pour tout ce qu'il faisait à ma mère et à moi... et puis certainement à plein d'autres personnes.
"Si jamais il compte le savoir un jour, alors il n'aura qu'à le demander par lui même" avais-je décidé.
Et ma mère avait baissé les yeux. Je savais qu'elle n'allait pas défendre à sa promesse mais je voyais que ça lui faisait mal. Je savais que le conflit entre mon père et moi la blessait aussi et le fait qu'elle y soit pour quelque chose (du moins d'après elle) la rendait encore plus triste. Je lui avais reproché des centaines de fois sa passivité mais elle n'a jamais voulu m'expliquer pourquoi elle aimait tant mon père. J'avais plusieurs fois fait quelques hypothèses dans ma tête, je me disais qu'il lui avait un jour sauver la vie ou un truc de ce genre. Pourtant, si c'était bien cela dont il s'agissait, ce n'était pas juste qu'il lui fasse subir autant de souffrance. Je voyais bien que ma mère souffrait à cause de lui et le fait de ne rien pouvoir faire me rendait dingue et pourtant... pourtant, elle me l'avait bien dit "laisse moi m'occuper de mes affaires mon fils. Ce sont mes problèmes et ça ne concerne uniquement ton père et moi" m'avait-elle dit. Alors j'avais laissé tombé.
Le fait que je lui apprenne qu'elle allait devenir grand mère l'avait rendue joyeuse. Vraiment joyeuse et rien ne m'avait fait autant plaisir que de la voir sourire comme elle l'avait fait sous l'annonce. Elle m'avait dit qu'elle avait attendu cela depuis quelques années déjà et qu'elle était tellement fière! Et quand je lui avais parlé d'Alice, elle m'avait dit qu'elle se moquait de qui cela pouvait être tant que je ne regrettai pas et que cette fille me rendait heureux. Qu'elle pouvait bien avoir un bras en moins, un phallus entre les jambes ou encore, comme il était précisément le cas, le double de mon âge en moins, si je l'aimais alors c'était la meilleure des choses. Nous avions aussi parlé du futur enfant de longues heures encore, d'ailleurs, nous n'avions pas dormi de la nuit ce jour là.

Et puis j'étais reparti à Poudlard. La neige, le ciel gris et les nouveaux flocons qui s'étaient mis à tomber m'avait soudainement replongé dans cet atmosphère d'inquiétude dans laquelle j'avais été plongé.
Puis deux mois avaient passés. Deux mois complètement dérisoires, qui s'étaient coulés trop lentement à mes yeux. J'avais l'impression de ne plus être tout à fait moi même tellement j'étais anxieux. Mais je gardais tout de même la tête haute, comme je l'avais toujours fait. Je faisais toujours l'imbécile lors de mes cours, je souriais toujours, comme à mon habitude, sauf que cette fois ci, ce n'était plus totalement naturel. Mais revoir les élèves m'avait quand même fait du bien. Surtout les premières années qui faisaient toujours autant de catastrophe qui me faisait rire derrière ma barbe. Ils étaient si mignons... Et c'était en voyant ce genre de spectacle idiot que je me disais que je ne pouvais vraiment pas abandonner et que j'avais envie qu'il n'arrive rien à personne.
D'ailleurs, depuis mon retour, je gardais l’œil sur un suspect très potentiel que j'avais à l'esprit. Peut être d'ailleurs qu'un de ces quatre, j'allais lui rendre une petite visite histoire de mettre les choses au clair. Peut être...

Je passais dans les couloirs, suite au repas que j'avais pris seul dans la salle des professeurs, parce que je n'avais pas eu envie de me mêler aux autres. Parfois j'aimais avoir mes moments à moi où je voulais être seul, cela me permettait de réfléchir tranquillement sans que personne vienne me déranger et cela me faisait du bien. Mais rester longtemps seul me pinçait le cœur, ce pourquoi, après avoir bien profité de ma solitude, je m'étais levé et avait quitté la salle des professeurs dans le but de voir des gens dans les couloirs. Simplement les voir, parce que rien que cela me permettait de me dire que je ne rêvais pas.
Mais au détour d'un couloir, près de l'escalier, ce fut un collègue que je rencontrai et qui m'adressa la parole.


"Oh bonsoir monsieur Croft!" m'avait-il interpellé. "Je ne vous ais pas vu ce soir! Comment se passent vos cours, j'espère que les élèves ne vous enquiquinent pas trop!"
Alors nous avions commencé un sujet sur cela. J'étais en train d'écouter vaguement ses histoires lorsqu'une fille au cheveux blond passa près de moi. Inutile de se voiler la face, je connaissais très bien cette fille et d'ailleurs, je me demandais où elle se dirigeait. Ainsi, lorsqu'elle était passé, j'avais tourné la tête vers l'endroit où elle s'était dirigé et mon collègue tourna la tête pour voir ce que je regardais.
"Oh, miss Casablancas!" avait-il remarqué. "Elle a le ventre qui a bien élargi".
Mon regard s'était soudainement posé sur lui.
"Hein?"
"Elle est enceinte!" m'expliqua-i-il comme si j'étais un handicapé. "Cela ne doit pas être facile pour elle, vu son âge.."
"Ah euh.. oui, surement" dis-je en me frottant l'arrière de la tête. "Je m'excuse mais je dois vous laisser, on remet cette conversation à plus tard?"
Puis j'avais monté les escaliers sans même attendre de réponse. J'étais allé vite, pour ne pas la perdre de vue et je m'aperçus qu'elle était entré dans le grenier. Chose qui me fit sourire d'ailleurs, quand on savait ce qui s'y était passé.
J'avais envie de la voir. J'avais l'impression que je ne l'avais pas revu depuis très longtemps maintenant et lorsque j'étais rentré à Poudlard, je l'avais revue une fois véritablement puis ensuite, nous nous étions surtout croisés qu'en cours ou dans les couloirs mais j'estimai ne pas avoir eu de véritable conversation avec elle depuis. Elle m'avait manquée, beaucoup. Et comme je ne lui avais précédemment dit, je n'avais pas parlé de mes craintes ni de ma rencontre avec Blade parce que je la connaissais que trop bien et que je savais qu'elle allait s'inquiéter. En revanche, je voulais la mettre en garde, parce que Blade savait pour nous deux. Peut être aurais-je du le faire plus tôt, mais je n'avais pas encore fait de pour et de contre pour lui en parler. J'avais peur, certes, qui lui arrive quelque chose et pourtant, je me disais que je l'aimais tellement que je réussirais à la protéger quoiqu'il arrive, même si je devais y laisser ma propre vie. Parce que je ne supporterais pas qu'elle disparaisse... pour rien au monde, je ne voudrais qu'elle soit en danger et encore moins qu'elle ne meure. Jamais, jamais et jamais. Et si un jour, les circonstances feraient que je devrais choisir entre elle ou moi, le choix serait très vite fait.

Je rentrai quelques minutes après elle dans le grand grenier, le même ou nous nous étions parlé pour la seconde fois très exactement et où nous avions... fait des choses... et d'autres. Cet instant que je n'oublierais jamais de la vie parce qu'il m'était très précieux, autant que la fois où elle m'avait annoncé sa grossesse.


"Qu’est-ce que tu en pense ? Il doit bien y avoir un Sherlock Holmes version sorcier quelque part par là…" dit alors sa jolie voix.

Je me dirigeais vers une fenêtre en souriant suite à ce que je venais de voir, puis je m'appuyais sur le rebord entre deux. Je croisais mes bras et me mouillai les lèvres.


"En regardant bien, tu devrais trouver" dis-je alors à son adresse.
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Alice L. Casablancas

Alice L. Casablancas

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 1 Avr - 14:00

    Je mentirais si je disais que je n’avais pas eu envie qu’il me suive. J’avais l’impression qu’une éternité s’était écoulée depuis la dernière fois que nous avions eu l’occasion de nous retrouver seuls tous les deux et seulement tous les deux. Et si certaines éternités paraissent plus longues que d’autres, celle-ci n’avait pas l’air d’avoir de fin bien définie. Mais d’un autre côté, je n’avais pas eu envie de l’embêter. Ces derniers temps, Thomas avait cette expression d’inquiétude sans arrêt présente sur le visage, et ne jamais le voir ne m’aidait en rien à en déterminer la cause. Si bien que j’avais fini par me dire que c’était moi et mon bébé qui l’inquiétions tellement…
    Ou peut-être que je me faisais du soucis pour rien. Qu’il s’agissait plus de mesures de sécurité destinées à me protéger de Blade qu’autre chose. J’avais toujours eu un don pour mal interpréter les choses…

    Bref, je trouvais mon chemin jusqu’au grenier, bien-évidement vide à cette heure-ci. Qui viendrait trainer dans les parages, de toute façon ? Le grenier n’était pas connu pour être l’endroit le plus fréquenté de Poudlard. Les élèves préféraient de loin embêter le calamar géant dehors ou s’amuser avec la Salle sur Demande plutôt que d’aller n’inhaler la poussière des vieux souvenirs entreposés ici. Mais moi, j’aimais bien ici. Déjà pour ce qui s’y était passé, une jolie après-midi de Septembre, un peu plus tôt dans l’année… Et ensuite pour son calme. Malgré les courants d’air qui faisaient trembler les vitres et la charpente qui craquait de temps en temps, rien ne me paraissait plus paisible que d’être ici. Et j’aimais être entourée de souvenirs, de jouets abandonnés, de vieux draps troués qu’on avait laissés là, de livres qui n’avaient pas été ouverts depuis des siècles, des meubles qui partaient en poussière. C’était comme être spectateur du temps qui passe.
    En passant, je regardais mon ombre trancher avec les éclats orangés des rayons du soleil sur le mur. J’étais une vraie petite fille, de faire attention à ce genre de choses. Je me mis de profils pour voir l’ampleur qu’avait pris mon petit ventre. J’avais eu l’occasion de l’observer des centaines de fois dans le miroir biensur, mais je ne m’en lassai jamais. C’était étrange de se dire que chaque jour, il grandissait davantage, prenait des forces, bien au chaud la dedans. Est-ce qu’il avait déjà des ongles ? Et des cheveux ? Et des oreilles ? Est-ce qu’il pouvait m’entendre ? Je passai doucement la main dessus avec un léger sourire. Biensur qu’il pouvait m’entendre. Il pourrait toujours m’entendre. Peu à peu, je m’étais mise à faire ce genre de trucs que j’avais toujours trouvé bizarre de la part des futures mamans. Comme ne jamais dire de gros mots et corriger ceux qui en disaient autour de moi, poser la main sur mon ventre sans arrêt, même quand il n’y avait pas de raison ou même parler toute seule en m’adressant à lui. Mais… j’imaginais que ce genre de chose était normal. Comme toutes les autres choses qui avaient changé.

    Mes pas m’arrêtèrent devant la grande fenêtre près du télescope. On arrivait à tout voir d’ici : Pré-au-Lard un peu plus à l’Ouest, caché par quelques sapins, tout le lac à la surface lisse et calme. Je distinguais aussi l’ébauche d’un village caché dans les montagnes un peu plus loin, sans que je puisse en être tout à fait certaine. Le crépuscule était définitivement la partie de la journée que je préférais. Un instant suspendu entre le jour et la nuit, ou on apercevait déjà quelques étoiles, entre trop pâle pour pouvoir donner leur nom. Comme si la Terre allait se coucher, prendre du repos et tout laisser en suspend jusqu’à demain matin. Bien qu’en vérité, elle ne s’arrête jamais de tourner.
    Bêtement, je me mis à penser à voix-haute, me demandant si il y avait bien quelque chose d’assez intéressant à lire dans les parages. Et alors que je m’étais attendue à un énième craquement de la charpente en guise de réponse, ce fut tout le contraire qui me fit écho.


    -En regardant bien, tu devrais trouver.


    Je sursautais tellement fort que je sentis mon cœur faire un énorme bond dans ma poitrine. J’avais tant été convaincue d’être seule que je n’avais pas fait attention. Il… il était venu ? Il était bien là ?! Me remettant de ma surprise, j’avais tout de même bien du mal à m’en convaincre. Depuis Noël, c’était à croire que je n’avais espéré que cela, une occasion d’être avec lui. Juste en sa présence, n’importe quoi me suffisait. Et maintenant qu’il était bien là, j’avais l’impression de rêver tant la chose était devenue rare. Je m’écartais de la fenêtre en le cherchant des yeux. Ils avaient tellement été habitués à la lumière du soleil couchant qu’une fois remis à l’obscurité, ils eurent un mal fou à s’adapter.

    -Thomas ?

    Appelai-je doucement, à croire que je craignais de lui faire peur et qu’il s’en aille. Je finis par discerner sa silhouette un peu plus loin. Immédiatement, un sourire radieux vint éclairer tout mon visage et je fis quelques pas pour me rapprocher.

    -Tu suis toujours tes élèves quand elles s’aventurent dans les coins perdus du château ou tu fais ça seulement avec celles qui sont enceintes, professeur ?

    Plaisantai-je en me rapprochant toujours plus. Finalement, j’arrivai à sa hauteur et plongeai dans ses bras à la première occasion. J’avais la même sensation que lorsque que je me couchais dans mon lit bien chaud qui n’attendait que moi. Une place toute trouvée et qui m’était comme réservée. J’aurais voulu le serrer plus fort contre moi mais mon ventre limitait mon étreinte.

    -Je suis contente que tu sois là… Tu… Tu m’as manqué…

    Ce qui était l’entière vérité. J’eus un mouvement de tête pour regarder l’estrade derrière moi et son télescope, toujours fidèle au poste. Le lieu de notre premier baiser… qui n’était pas techniquement le premier mais qui en avait néanmoins eu le gout. Un endroit chargé de souvenir comme je les aimais : vieux et pourtant toujours là.

    -Comme au bon vieux temps…

    Murmurai-je doucement en levant le regard vers lui afin qu’il soit plongé dans le sien. Un temps sans Blade, sans mangemorts, sans rien du tout. Mais ça n’avait pas d’importance, tant qu’il était là.
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Thomas W. Croft

Thomas W. Croft

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeJeu 5 Avr - 16:00

Alice... avec tout ce qu'il se passait, je m'en voulais un peu de la délaisser comme je le faisais ces dernier temps. Ce n'était pas forcément volontaire mais j'avais l'esprit préoccupé par tellement de chose que je lui accordais moins de temps. Quand j'y pensais d'ailleurs, je ne savais pas comment elle prenait cela. Était-elle en colère ou se disait-elle que j'avais beaucoup de travail, comme c'était d'ailleurs le cas? Je ne savais toujours pas si je devais parler au ministre de la magie de Blade. En même temps, je n'en avais pas envie. Je me détestais à penser cela, me dire que je ne voulais en parler à personne d'autre parce que c'était purement et affreusement égoïste. Rien que pour cette raison, je ne méritais absolument pas d'être Auror et encore moins mon statut de capitaine parce que j'en faisais une histoire purement personnelle. Je n'avais pas envie que des personnes en dehors du conflit vienne mettre son nez dans MES problèmes et je voulais les résoudre tout seul, m'en sentant capable malgré mon échec à Noël. Je voulais me réserver Blade pour moi tout seul et je n'avais pas envie qu'un autre Auror vienne régler cette histoire à ma place et rien que pour cette raison, je mettais ma place d'Auror gradée et ma place d'Auror tout court en jeu. J'en venais même à penser que je misais absolument tout dessus étant donné qu'il n'y avait pas que ma vie professionnelle que je mettais en péril mais aussi sociale et amoureuse. Alice... par ma faute, Blade était au courant. Quelqu'un nous avais vu et lui avait répété. Quelqu'un qui ne pouvait être d'autre que dans le château puisque nous avions été ensemble qu'à l'intérieur de Poudlard et sur une île paumée au beau milieu de l'Atlantique et rien que savoir cela réduisait les pistes. Alice...

Alice, je ne savais pas trop comment elle le prenait. Elle... son visage souriant et son ventre qui grossissait de jour en jour, elle semblait faire comme si elle ne s'en préoccupait pas. Pourtant, j'étais à peu près certain qu'elle avait un jugement là dessus et qu'elle avait au moins peur. Quoique, je n'en savais rien parce qu'elle n'avait pas encore été confronté au danger, du moins, pas à ma connaissance. J'avais peur pour elle... j'étais vraiment très inquiet à son sujet... et pas que du siens mais aussi de la petite chose qui poussait dans son utérus et qui avait un cœur qui battait. Les gens avaient commencé à remarquer sa grossesse et à comprendre qu'elle était enceinte et je ne savais même pas ce qui se disait à ce sujet là. Ce que les autres élèves ou même professeur pensaient, je n'y avais pas fait gaffe parce que j'avais l'esprit trop absorbé par Blade et par ce qui allait se passer prochainement puisque je savais que, d'une façon ou d'une autre, quelque chose se passerait. Il était inutile d'être devin ou d'avoir une troisième œil particulièrement efficace pour le savoir : c'était juste logique quand on connaissait Blade Smith.

J'avais suivis la personne que j'aimais le plus au monde tout en haut des escaliers et était entré dans le grenier peu après qu'elle l'eut fait. Elle semblait chercher quelque chose, un livre si je ne me trompais pas. Un livre écrit par un auteur moldu mais je connaissais bien le nom du titre puisque ma mère en avait fait allusion à des moments de mon enfance. Même que parfois, elle m'avait comparé à ce personnage, Sherlock Holmes. Pourtant, que je fusse enfant ou adulte comme à présent, je n'avais jamais eu de talents de déduction comme lui et si j'en avais bien eu eu, je ne me rappelai pas d'y avoir fait usage ou alors je ne m'en rendais pas compte, tout simplement.
Mais lorsque Alice avait du personnage à son ventre, cela m'avait rappelé ceci ce pourquoi je lui avait dit cela, que si elle regardait bien, elle trouverait.


"Thomas?" avait elle appelé en me cherchant du regard.
Je me mis à rire doucement, vraiment amusé par la situation. Alice était vraiment trop mignonne, surtout quand elle me cherchait comme elle le faisait.


"Je suis là."

Elle finit par me trouver et s'approcha pour pouvoir me rejoindre. Son sourire illuminé me fit pincer le coeur d'une façon agréable et je me mis à sourire un peu plus à la voir ainsi. Vraiment mais vraiment trop mignonne.

"Tu suis toujours tes élèves quand elles s’aventurent dans les coins perdus du château ou tu fais ça seulement avec celles qui sont enceintes, professeur ?"

Je ris.

"En voilà bien des façon de s'adresser à votre professeur mademoiselle Casablancas. Il n'y a que les jolies blondes de sixième année à Poufsouffle que j'ai envie de suivre.. oh mais suis-je bête, il n'y en a qu'une."

Alice arriva finelement à moi et je pris ses mains dans les miennes et lia mes doigts aux siens tout en observant son radieu visage. Je senti son ventre arrondi tout contre moi et je devais admettre que sur le coup, cela me fit légèrement sursauter, comme si je venais d'effleurer quelque chose d'interdit, quelque chose de très fragile dont le moindre contact viendrait à le briser.

"Je suis contente que tu sois là… Tu… Tu m’as manqué…"
dit-elle alors pendant que mon cœur reprenait un rythme réguler, me rassurant un peu plus du non danger de cette position. C'était bête bien entendu mais c'était si précieux à mes yeux que j'avais quelques craintes.

"Je.. tu... tu m'as manqué aussi." finis-je alors par dire.

Du revers de la main, je lui caressai doucement la joue en plongeant mes yeux dans les siens. Je lui adressai un nouveau sourire alors que mon pouce se promenait gentiment sur ses lèvres. Alice fit référence au bon vieux temps et j'échappai à nouveau un doux rire.


"Ah oui, tu t'en souviens hein? Il s'en est passé des choses ici..."

En fait, quand on y pensait, pas "grand" chose. Je l'avais juste déflorée derrière cette table renversée sur le sol mais sinon, il ne s'était pas passé quelque chose d'aussi époustouflant que cela.
Je baissai alors le regard un peu plus bas et regardai son abdomen.


"Je.. ça.. se passe bien?" demandai-je curieux et un poil inquiet.
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Alice L. Casablancas

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeLun 9 Avr - 12:45

    -Je suis là.

    Quand j’y pensais, ce n’était que trois petits mots, « Je suis là ». Ça ne voulait pas dire quand chose, et dans un autre contexte, peut-être qu’ils n’auraient pas eu d’importance. Mais par chance, ils en avaient une et mon cœur se mit à tambouriner très très fort dans ma poitrine alors que je les entendais. C’était bête, très très bête…
    Mais j’avais toujours l’impression d’être une idiote en sa présence, à rire un peu trop, à être maladroite comme pas possible, ce n’était donc pas vraiment une nouveauté pour moi. Mes pas finirent par descendre prudemment de l’estrade. Sans la lumière du Soleil dans la figure, j’apercevais Thomas plus distinctement, à quelques pas de là où j’étais. Aussi idiot que ça puisse paraitre, bien que je l’eus croisé dans les couloirs à peine quelques minutes auparavant, je m’étais mis en tête qu’il avait changé. Que ses cheveux avaient poussé ou qu’il avait grandi, ce genre de choses. Mais peut-être était-ce lié au fait que je changeais moi-même continuellement. Et pourtant, à bien regarder, je ne lui trouvais rien de changé. Il était toujours mon Thomas, bien que je n’avais pas eu l’occasion de l’observer si bien que cela au cours des dernières (et interminables) semaines.

    Et puis je fus à sa hauteur, presque toute contre lui. Ce contact m’avait énormément manqué… Comme tous les autres, absolument tous. Pouvoir le toucher, l’embrasser, même lui parler… C’était étrange, à le dire comme ça, on pourrait presque avoir le sentiment que c’était la première fois que je le revoyais après des mois d’attente. Mais quelque part, c’était un peu le cas. Parce que le Thomas que j’avais l’occasion de voir en classe ou de croiser n’était pas la même personne que celle que je pouvais serrer dans mes bras dès que nous nous retrouvions tous seuls. Sans y penser, je plongeai mon regard dans le sien, juste pour me convaincre. Il était là il était là il était là. J’étais une petite fille à qui on venait d’annoncer que le Père Noël était en train de déposer ses cadeaux dans le salon.

    Je le sentis frémir alors que mon ventre rentrait en contact avec son abdomen. Sans doute avait-il du mal à s’y faire, à ce tour de taille que j’avais pris depuis la dernière fois. Moi-même, j’évaluais parfois mal les distances quand il s’agissait d’enlacer quelqu’un ou de mettre un vêtement devenu bien trop étroit. Mes mains serrèrent d’autant plus les siennes pour le rassurer et je me rapprochais un peu plus pour qu’il s’habitue à la sensation. Un ventre tout rond. Comme si j’avais glissé un ballon de baudruche sous ma robe pour faire semblant, comme avec ma sœur quand nous étions petites. Nous jouions beaucoup à ce genre de chose, avec elle. A la maman qui devait s’occuper de son bébé (et je devais admettre que la plupart du temps, je récoltais le rôle du bébé) ou à la femme enceinte qui avait un ventre tellement énorme qu’on ne passait plus par l’encadrement des portes. J’avais presque du mal à me dire que désormais, ce n’était plus un jeu… Que je ne pourrais plus retirer le ballon d’en dessous mes vêtements pour aller goûter ou que faire tomber la poupée qui nous servait de bébé n’était pas grave dans l’immédiat. Mais les choses avaient changé, j’avais le double de l’âge que j’avais lorsque je jouais encore à ces jeux-là. Bien entendu que les responsabilités n’étaient plus les mêmes…
    Après avoir échangé quelques mots, je n’arrivai plus à me contenir et lançai le fond ma pensée, lui disant que c’était comme au bon vieux temps, d’être ici, rien que lui et moi, dans la pénombre. A croire qu’on avait mis « pause » sur une vidéo et qu’elle ne redémarrait que maintenant. Sauf que cette fois-ci, un petit figurant s’était caché bien au chaud. Il rit doucement à m’entendre et je ne pus empêcher mon sourire de s’élargir davantage en l’entendant. Juste parce que cela me faisait du bien.


    -Ah oui, tu t'en souviens hein? Il s'en est passé des choses ici...


    Je hochai doucement la tête en riant. Ooh que oui, beaucoup beaucoup de choses. D’un mouvement rapide, je me hissai sur la pointe des pieds pour atteindre sa joue sans aucun problème et déposai un furtif bisou dessus avant de descendre sur la terre ferme. A l’avoir en face de moi, toujours aussi grand, j’avais l’impression que le grossissement de mon ventre me faisait rétrécir.


    -Oh oui, comme la fois ou un détraqueur t’a vidé de toutes tes forces et que tu as dû dormir sur le plancher ! Mon pauvre amour tout faible et tout nu obligé de dormir par terre…

    Un nouvel éclat de rire plus tard, je déposais un rapide baiser sur ses lèvres en tentant de me remémorer la scène. Moi qui rencontrait des difficultés à me rhabiller et lui par terre, dans l’incapacité de bouger. Tellement qu’il avait passé la nuit ici après que je l’ai recouvert d’une couverture… C’était tellement loin tout ça… Et en même temps tellement près, comme si je pouvais toucher mon souvenir du doigt. Cette fois où j’avais pleuré comme une crétine, cette fois où nous avions joué à cache-cache, cette fois où je l’avais tutoyé pour la première fois, cette fois ou je l’avais senti tout contre moi, tellement que j’avais eu envie d’y rester toute ma vie…

    -Je.. ça.. se passe bien?


    Je suivis son regard en fronçant légèrement les sourcils, pas certaine de ce qu’il entendait par là. Et d’un coup, je compris. Je relevais les yeux vers lui en le regardant tendrement.


    -« Ça » se porte à merveille. D’après mes calculs il fait environ.. Mmmh… Dix bons centimètres ?


    Mon lit au dortoir des Poufsouffles était entouré d’une bonne douzaine de livres sur la grossesse et ce genre de choses. Tellement que j’empiétais parfois sur le territoire de Viviane ou de Nimuë lorsque ma collection s’étendait trop. Doucement, je pris la main de Thomas et la posai délicatement sur mon ventre, juste au-dessus de mon nombril. Avec un regard encourageant, je posai la mienne par-dessus pour le rassurer.

    -N’ai pas peur…

    Au même moment, mon ventre se mit à gargouiller pour me signifier qu’il avait besoin d’être rempli de nouveau. J’eus un léger rire en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

    -Je crois que ça veut dire « Ravi de te faire ta connaissance ». Tu as du lui manquer à lui aussi…
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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 15 Avr - 7:57

"Oh oui, comme la fois ou un détraqueur t’a vidé de toutes tes forces et que tu as dû dormir sur le plancher ! Mon pauvre amour tout faible et tout nu obligé de dormir par terre…"

Je restai silencieux à ces mots qu'elle prononça en ne sachant pas comment les interpréter dans ma tête mais surtout, en ne sachant pas comment réagir suite à cela. Je me souvenais qu'après qu'on ait terminé, j'avais été très fatigué et que je m'étais presque endormi sur le coup. Je me souviens de la fatigue que j'avais éprouvée et le lendemain, j'en avais été désolé pour elle, même si, à mon réveil, elle n'avait plus été là et qu'elle était reparti à son dortoir, ce qu'il valait mieux d'ailleurs. Moi, personne ne m'avait cherché alors je n'avais pas eu à m'en faire mais elle aurait eu plus d'ennuis.
L'époque "calme", tranquille et apaisante. Bien avant que je n'eus à la quitter pour "la protéger" bien qu'au final, cela n'avait servi à rien puisque à présent, j'étais de nouveau avec elle. Tellement d'ailleurs, qu'on avait fini par nous repérer. Une erreur gravissime que j'avais du commettre et je n'avais pas été assez prudent et attentif vis à vis des autres. Je me demandais combien de personne était au courant. Pas beaucoup, à en juger l'attitude des autres professeurs et de mes collègue Auror. S'ils avaient été au courant, j'aurais déjà eu des ennuis. Et le fait que la personne "espionne" n'ait rien encore dit aux autorité me montrait bien qu'elle avait quelque chose derrière la tête. Cette personne servait Blade Smith, et plus j'y pensais, plus mon suspect devenait de plus en plus clair. J'avais envie d'aller lui rendre visite, là, maintenant, sur le champs. D'ailleurs, si j'avais à le croiser un de ces quatre dans un couloir, il se pourrait que j'eusse du mal à me contrôler parce que j'étais furieux. Contre mon suspect et contre moi même d'ailleurs
.

"Ma jolie princesse charmante avait prit son soulier et je ne la retrouva point à mon réveil"
finis-je par imiter de façon mélo-dramatique.

La discussion tourna vers le ventre qu'Alice avait. Je me rendis compte que lorsque je lui avait demander si "ça" se passait bien, elle avait prit le "ça" pour désigner l'enfant qu'elle attendait. Je la regardais dans les yeux puis me mis à sourire.


"Je ne parlais pas de.. du... enfin.. de... du... b.. bébé, je parlais de ta g.. grossesse."
J'avais énormément de mal à exprimer ces mots parce que je n'arrivais pas à croire que c'était réel. J'avais encore l'impression d'être en plein rêve et que je me réveillerais dans un lit de paille au milieux d'une grange à poursuivre un mage noir qui s'était réfugier dans une ferme. Ne riez pas, cela m'était déjà arrivé et ce fut la pire nuit de ma vie que j'eus passé.

"Dix centimètres? Déjà?" ajoutai-je étonné.
Alice prit mes mains et les posa sur son ventre. C'était bête mais j'avais peur. Comme si l'être qui poussait dans son ventre ne venait pas de moi, comme si elle l'avait fait toute seule ou qu'une chose s'était glissée en dessous de son ventre, un peu comme dans les films d'horreur pour moldu. En fait, j'étais terrifié. J'avais déjà rencontré des femmes enceintes mais ce n'était pas moi qui était le père alors cela ne m'avait pas fait peur. Là, les mains collées contre son ventre, je ressentais l'immense responsabilité que j'allais avoir et qui me tombait sur la tête d'un seul coup. Je ressentais aussi le danger parce qu'il allait falloir que je le protège parce que c'était un morceau de moi et d'elle à l'intérieur. En fait, je n'y arrivais tout décemment pas à y croire.

"N'ais pas peur" me dit-elle. J'essayais de ne pas avoir peur mais je tremblais comme une feuille toute frêle et j'avais très froid soudainement, dû à la terreur que je ressentais. Certains avaient chaud quand ils avaient peur, moi, c'était le contraire, j'avais toujours très très froid. Son ventre se mit à gargouiller alors et je sursautai légèrement en retirant mes mains à ce moment là. Il n'avait pas "bougé", j'imaginais qu'il était encore trop petit pour cela ou.. je ne savais pas. Mais toujours était-il que j'avais préféré enlever mes mains. Alice me dit que j'avais certainement dû lui manquer à lui aussi et je refis face à elle en regardant son visage.

"je... suis désolé" fis-je toujours un peu terrorisé. "Je..."

Je me calmai peu à peu et me remis à sourire doucement.

"Je t'aime, Alice."
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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeLun 16 Avr - 18:12

    J’eus un nouveau petit rire en entendant sa réponse, resserrant mon étreinte autant que possible en entourant sa taille de mes bras. Depuis combien de temps n’avions-nous pas eu l’occasion de rire bêtement pour rien ensemble ? Bien trop longtemps.

    -Il fallait qu’elle regagne son carrosse avant minuit, malheureusement.

    Mais pour le moment, la princesse charmante avait pris un peu de ventre. Le second trimestre de ma grossesse pointant le bout de son nez, les formes étaient devenues inévitables, bien qu’elles ne soient pas extrêmement prononcées pour le moment. Juste un petit bidon qui partait vers l’avant, tout tendu comme si le bébé s’appuyait dessus. Et bien qu’il ne gigote pas encore, j’avais lu dans un de mes nombrables livres sur le sujet que dès le cinquième mois amorcé, il allait bientôt pouvoir se défouler et donner des coups dans tous les sens. Pour l’instant, il se contentait juste de se placer à des endroits inconfortables pendant quelques minutes avant de juger qu’il était bon de changer de position. Un vrai petit indécis ! Et même si ça n’avait jamais vraiment fait très mal, j’avais été à plusieurs reprise obligée de demander à un professeur d’aller momentanément dans le couloir lors de son cours.
    Il était alors inévitable que Thomas aborde le sujet. L’éternité qu’avaient été les derniers mois ne l’avait pas plus rapproché de moi que de son propre bébé. Peut-être était-il temps de faire… connaissance. Me demandant comment « ça » se passait, j’eus un petit sourire, soutenant son regard du mien. Mais je fus très vite informée que ce n’était pas directement du bébé qu’il parlait, sinon de ma grossesse.


    -Oh… Mieux ! Mes hormones ont enfin fini de jouer aux montagnes russes… Ce qui est on ne peut plus reposant ! Le quatrième est… est le plus « calme ». Avant qu’il.. qu’il ne se mette à donner des coups dans tout ce qui bouge le mois prochain…


    Je ne savais pas s’il avait envie d’entendre tout ça, si ça avait le moindre intérêt pour lui. Pour tout dire, j’avais peur de l’ennuyer… Mais d’un autre côté, j’étais on ne peut plus ravie d’annoncer que nausées, vertiges et pleurs à tire larigot avaient quitté mon quotidien. On n’y imagine jamais assez combien pleurer comme une madeleine pour un rien avait pu devenir agaçant, ainsi que tout le reste. Thomas… Il avait l’air tellement hésitant, intimidé à l’idée de ce qui se cachait sous mes vêtements que je relevai l’une de mes mains pour la poser tendrement sur sa joue dans une tentative de le rassurer. Il avait dû être tellement occupé à autre chose… A son travail… non, ses travails, à la recherche de Blade… Alors que mes doigts parcourraient lentement ses joues, je lui remarquai une mine anormale… Comme si il était… épuisé. Qu’il mourrait de sommeil sans jamais prendre la moindre seconde pour se reposer. Ou peut-être que la journée avait été très très longue…

    - Dix centimètres? Déjà?

    Sa surprise me tira de mes pensées. Je laissai mes soupçons sur sa fatigue de côté et hochai vivement la tête en souriant.

    -Et tous les jours un peu davantage !

    Je me sentais comme toutes ces mamans qui parlaient sans arrêt de leur enfant à qui voulait l’entendre. Mais quelque part… moi, si je voulais en parler, je pouvais en parler. Parce qu’il était là, visible et toujours avec moi. A mon contraire, Thomas n’avait pas ce plaisir… Il ne pouvait pas montrer de photos d’écographies à des étrangers croisés dans la rue ou simplement dire qu’il allait être papa à n’importe qui… Et bien que je n’ose pas lui demander, j’imaginais que cela lui manquait sans qu’il le sache.
    Avec toute la prudence et la douceur du monde, j’en vins à prendre ses mains pour les poser au plus près du bébé. Ça n’avait l’air de rien, d’un point de vue extérieur c’était même tout à fait bénin. Mais quand un tout petit être venant de soit se cache quelques centimètres sous vos mains, c’est une toute autre histoire. Au-dessous des miennes, je sentais les mains de Thomas trembler d’appréhension. Après lui avoir murmuré de ne pas avoir peur, je rajoutais tout doucement :


    -Tu ne lui ferras pas de mal, il est très bien protégé là où il est…

    Mais rien n’y faisait. Le grand chasseur de mage noir réduit à néant devant l’ébauche de son enfant. Par habitude, c’était toujours moi qui avais peur d’être maladroite, de mal faire les choses en sa présence. C’était tellement… singulier de voir les rôles s’inverser. Et adorable.
    Pour finir, mon ventre eut raison de Thomas. Dans un sursaut, ses mains se dérobèrent aux miennes et quittèrent mon abdomen.


    - Je... suis désolé… Je...

    En laissant une sur mon ventre, je pris l’une des mains de Thomas dans la mienne en la caressant doucement. Peut-être était-ce venu trop tôt, que je l’avais trop poussé en avant… Mon amoureux n’avait pas la même relation que moi avec le bébé que je portais. Pour ma part, j’avais eu du temps pour m’y faire, pour le « toucher », pour le « connaitre », pour créer ce petit lien pourtant très très fort. Mais pour Thomas, c’était un corps étranger qui élargissait mon ventre et rien de plus.

    -Mon amour, ce n’est rien, ce n’est rien du tout…

    Sans doute avait-il juste besoin de plus de temps… Pour s’y faire. Mais je ne voulais pas qu’il soit étranger à ce qui se passait dans mon ventre… Je serai un peu plus sa main pour me rassurer moi-même. Il allait s’y faire, bien sûr qu’il allait s’y faire…

    -Je t'aime, Alice.

    Je battis lentement des paupières et levai les yeux vers lui. Ces mots non plus, je ne les avais plus entendus depuis des lustres, à croire que quelqu’un les avait rayés du dictionnaire pour de bon. Je me surpris à sourire à les entendre, à l’entendre me les lui dire. Si longtemps que cela me rappelait la nuit d’Halloween où moi j’avais dit ces mots ci pour la première fois. Où je les avais dits et qu’il avait simplement répondu :

    -Pourquoi ?

    Hissée sur ma pointe de pieds, je m’étais penchée à son oreille pour lui murmurer la question à mon tour. J’en profitai pour déposer un bisou dans son cou avant d’ajouter timidement, comme pour me justifier :


    -Tu… tu ne m’as jamais dit pourquoi…

    Idiote idiote idiote. Mais au moins, j’étais une idiote enceinte, peut-être que cela me donnait une ébauche d’excuse.


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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 22 Avr - 13:47

Je n'avais jamais douté de la fidélité qu'Alice me portait. Même si bien des mâles de son âge semblait des candidats idéal pour pouvoir partager sa vie avec elle, je savais d'une façon comme d'une autre qu'elle n'était pas allé voir ailleurs. Alice était Alice, une jeune femme souriante et très gentille et elle portait bien son blason de Poufsouffle. Douter de son amour aurait été comme la trahir. Des fois, je me disais que je n'étais pas bien pour elle. A côté d'elle, j'étais un vieux, ce qui d'ailleurs, me forçait à tenir secrète (même si elle ne l'était plus vraiment) cette liaison. Parfois, je me sentais sale à être amoureux d'elle, comme si je n'en avais naturellement pas le droit. Je ne parlais pas ici de loi, juste... naturellement. Alice avait seize ans et j'avais exactement cet âge là quand elle fut née. Lorsque nous aurions à nous "dévoiler", j'imaginais déjà aisément les jugements que porteront les gens sur moi (et peut être sur elle d'ailleurs). On porte en général une vilaine opinion des adultes à grand âge qui étaient accouplés à des adolescentes ou même des jeunes adultes et je ne pouvais que comprendre car si cela ne me serait pas arrivé, sans doute aurais-je pensé la même chose. Ce n'était pas quelque chose de très sage. Sauf quand on savait ce qu'il y a réellement derrière tout cela. Moi, par exemple, j'étais amoureux d'elle. Je ressentais vraiment de l'amour pour elle. Mais d'autre le font pour tout autre chose, souvent avec un côté noir par derrière la tête. Et c'était cette réputation là qui primait, malheureusement.
Alice était à présent enceinte parce que nous avions fait des "bêtises" tous les deux. A mes yeux, le mot "bêtises" est mal employé. J'avais du mal à me l'avouer mais je ne le regrettai pas. J'étais même heureux qu'un tel évènement se produise dans ma vie. Dire que je n'avais jamais voulu avoir de famille, ce serait mentir parce que j'en avais vraiment eu envie. Fut un temps où j'avais voulu enfermer mon cœur dans un coffre parce que j'étais trop fier. Mais maintenant, je me laissais aller. Sans doute ma force mentale avait changée, mais elle demeurait intacte, avec la même puissance. Certaines personnes ne comprenaient pas cela.


"Oh… Mieux ! Mes hormones ont enfin fini de jouer aux montagnes russes… Ce qui est on ne peut plus reposant ! Le quatrième est… est le plus « calme ». Avant qu’il.. qu’il ne se mette à donner des coups dans tout ce qui bouge le mois prochain…" me dit-elle.
Je me remis à sourire. Certes, j'avais beau prendre en considération que l'être qui était en train de grandir dans son ventre était une partie de moi, j'avais du mal. Je le considérais comme très fragile, sans doute parce qu'il m'était précieux. Je ne réalisais pas encore totalement aussi que cela était vrai. Mon esprit était si préoccupé par Blade que l'once de bonheur que j'avais semblait être une illusion. C'était bête, je l'admettais. J'avais toujours tenu une distance à ce genre de chose. Ne pas sombrer dans le bonheur total de peur de mal atterrir et de ne jamais m'en remettre. Cependant, je gardais en mémoire tout ceci ainsi que le danger qui régnait. Je me sentais assez coupable d'avoir surestimé ma force, surtout avec la dernière rencontre que j'avais faite avec le "seigneur des ténèbres" où je n'avais pas été... à la hauteur. je me sentais idiot et honteux. Et j'avais aussi surtout très peur.


"Alice.. je..."
J'ai peur, faillis-je lui dire. Je savais que je devrais me battre de toutes mes forces pour pouvoir réparer mes "erreurs". C'était dangereux, beaucoup trop dangereux et j'avais l'impression d'y être pour l'unique responsable. Je concevais que cela était un peu égoïste comme façon de penser mais je ne pouvais pas m'en empêcher.
Cela dit, il allait falloir que je finisse ma phrase. Je me mis à réfléchir en quatrième vitesse à quelque chose jusqu'à trouver les mots.


"Je... j'ai hâte" finis-je par lui dire.
Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète, il en était hors de question. Je me mis alors à caresser sa joue du revers de la main dans le but d'apaiser l'atmosphère que je m'étais créé.

Après avoir exprimé ma peur de toucher le ventre, Alice m'assura que je ne lui ferais pas de mal. Je le savais bien. Mais c'était encore une barrière psychologiquement infranchissable, parce que, comme je l'avais précédemment dit, je n'avais pas l'impression que c'était réel. Je ne m'y étais pas encore fait, c'était tout nouveau pour moi.
Alors que j'avais écarté mes mains, je m'excusai et elle me répondit que ce n'était rien. Au final, je lui dis que je l'aimais. A ces mots, la jeune blonde prit un air surpris, ce qui moi même m'étonna. En doutait-elle? Elle demeurait quelques secondes silencieuses avant de me demander ce simple mot "pourquoi?". Alors que j'affichai à mon tour un air surpris, elle poursuivit en me disant que je ne le lui avais pas dit, pourquoi. Alors je restai à mon tour silencieux. J'étais assez surpris qu'elle me pose cette question et sur le coup, je ne savais pas lui répondre.


"Eh bien parce que je..."

Dans les premiers moments, rien ne me vint à l'esprit. Sans doute parce que je n'avais pas encore les mots pour le lui dire. J'eus envie de lui répondre "A-t-on une raison d'aimer?" mais la réelle question n'était pas là. En fait, ce n'était pas tant une raison qu'il fallait donner mais plutôt les causes qui faisait que je l'aimais, parce qu'il ne se justifiai pas d'éprouver un tel ou tel sentiment. J'échappai un doux rire, petit et silencieux puis je pris son visage entre mes mains et déposai un baiser sur son front. Je levai sa bouille pour pouvoir faire en sorte qu'elle me regarde et je me mis à murmurer la réponse :

"Pourquoi? Eh bien... parce qu'il y a plein de choses que tu possèdes qui fait que je t'aime."

Je contemplai ses yeux comme si ces derniers s'étaient transformés en pierres précieuses.

"J'aime regarder ton visage comme je le fais en ce moment. J'aime tes cheveux blonds qui te caractérise si bien. J'aime tes yeux dans lesquels je peux me voir me noyer doucement à l'intérieur. J'aime entendre ta voix claire et ton rire jovial et enfantin qui me donne envie de sourire à mon tour. J'aime murmurer ton prénom comme une prière. J'aime la façon dont tu me regardes et dont tu me parles, comme si chaque mot que tu prononce est une chanson. Ta façon de marcher, d'observer les choses, de parler aux gens, de te toucher... tes habits, te regarder dormir, manger, boire, te voir chaque jour là, avec tes amies ou toute seule te promener dans le château, ta présence, le vide que ton absence créé, être ici avec toi... c'est pour tout cela que je t'aime."

J'en avais trop fait à ses yeux. La liste n'était pas non plus exhaustive, il y a tellement à dire, mais j'avais dit tout ce que j'avais en tête et je n'avais pas menti une seule fois.
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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMer 25 Avr - 19:39

    Peut-être qu’au fond, j’avais voulu l’entrainer ici. Retrouver ces armoires, ces vieux meubles pleins de poussières, ces étagères pleines à craquer de livres qui retraçaient tous les sujets… C’était un lieu qui était marqué par le calme et l’intimité, du moins pour moi. Parce qu’il s’y était passé des choses qui m’avait l’air extraordinaires vues de mes yeux. Et sans doute étaient-elles vraiment extraordinaires, ces choses. Je n’aurais jamais pu deviner que Thomas allait me suivre mais j’étais on ne peut plus ravi qu’il en ait pris l’initiative. Et comme toujours, le monde avait disparu. Plus que lui, moi, et mon ventre qui gonflait à vue d’œil. Et quelque part, j’avais le sentiment que les choses devraient toujours en être ainsi.
    Mon petit ventre fut d’ailleurs au cœur de la conversation, alors que Thomas me demandait comment se passait ma grossesse. C’était tellement mignon qu’il s’en inquiète… De mémoire, le peu de fois où nous avions eu l’occasion de nous voir, il ne m’avait pas posé la question, bien que sur le moment, je ne l’avais pas remarqué. Certainement était-ce normal… Je n’en savais rien. Dans la plupart des ouvrages que j’avais l’occasion de feuilleter (enfin, de dévorer page par page plutôt), je me concentrais toujours plus sur ce qui concernait la mère que le père du bébé à venir… Peut-être à l’avenir devrais-je lire plus attentivement ce qui me tombait sous les yeux.

    Je desserrai mon étreinte autour de Thomas, bien qu’en vérité, je n’en avais aucune envie. Maintenant qu’il était tout près de moi, mon seul désir était de profiter de sa présence pour combler le manque que m’avait créé son absence. Enfin, il n’avait jamais réellement été absent. Il m’arrivait de le croiser, de le voir en cours, voire de lui parler mais rien de très… proche. Pas comme maintenant… Mais il fallait bien que je m’en détache un peu, juste un peu, pour qu’il ait l’occasion de regarder mon abdomen élargit par le petit être qui se cachait par-dessous. Alors que j’y déposai ses mains avec prudence, je l’entendis :


    -Alice.. je...

    Je le sentais un peu précipité dans ses mots, à croire qu’il avait peur de quelque chose… Tentant de le rassurer autant qu’il m’était possible, je caressai doucement ses mains légèrement tremblantes en murmurant doucement quelques paroles pour lui donner confiance en ce que je faisais. Un très long moment s’écoula avant qu’il ne réussisse à exprimer la fin de sa phrase :

    -Je... j'ai hâte.

    Je ris tout doucement d’aise, le regardant comme si il venait de me donner le meilleur des compliments.

    -Moi aussi j’ai hâte… Même si ça fait un peu peur…


    Un peu peur, c’était le mot. Les fois où j’y pensais, accoucher me faisait très très peur. Peur d’avoir mal, peur de me pas réussir… Je passais parfois des nuits entières à m’inquiéter à propos de ce genre de trucs. Et si je n’arrivais pas à lui donner à manger ? Et si le cordon ombilical s’enroulait autour de son cou ? Et si il naissait avec une très grave maladie ? Et si il ne m’aimait pas ? Tout le temps, sans arrêt. Des choses dont je ne pouvais pas le protéger et sur lesquelles je n’avais aucun pouvoir… Je devrais peut-être voir un médecin à ce propos… C’était soit ça soit ne pas dormir de la nuit, de toute façon.
    Mais quelques signes me disaient que Thomas avait autant peur que moi. Finissant par céder, ses mains me quittèrent alors qu’il s’excusait de… ne pas arriver à les maintenir en place ? Je le rassurais aussitôt, quoique qu’un peu déçue de ne pas être arrivée à… à l’aider à connaitre un peu mieux mon bébé… Son bébé… notre bébé… Que nous avions fait ensemble… J’avais toujours entendu les femmes enceintes que j’avais pu connaitre dire que leur enfant avait été fait « avec amour ». Et si à l’époque j’avais trouvé cela très bête… Peut-être que ça ne l’était pas tant que ça.

    Et puis là-dessus il m’avait dit… Il m’avait dit qu’il m’aimait. J’aurais mentit si j’avais dit que je n’avais pas eu envie de me retourner pour savoir si il n’y avait personne d’autre que moi dans la pièce. Juste pour savoir s’il s’adressait à moi. Car c’était devenu tellement… rare… Thomas dut remarquer mon air surpris car il me le renvoya comme si il avait été un miroir de mon état d’âme. Mais au lieu de lui répondre que je l’aimais à mon tour, « Je t’aime », « Moi aussi, je t’aime », « Je t’aime aussi », car c’était réellement ce que j’avais à l’esprit, je ne réussis qu’à articuler un « pourquoi ». J’eus envie de me mettre de grandes gifles dans la figure à m’entendre.


    -Eh bien parce que je...

    En le voyant réfléchir à sa réponse, l’envie de lui rétorquer que ce n’était pas grave, qu’il n’avait pas à me répondre et que ce genre de choses n’avait pas d’explications définitives à fournir mais il me devança. Je l’entendis rire gentiment et précautionneusement, ses mains prirent mes joues pour relever mon visage. Thomas…

    Je l’écoutais sans ciller, chaque phrase, chaque mot, chaque intonation… Comme si ces mots avaient plus de valeur que… n’importe quoi d’autre. Ils m’étaient très précieux… Non, IL m’était très précieux. Je rougissais toujours un peu plus à chaque fois qu’il reprenait son souffle, ayant du mal à soutenir son regard sous le coup des compliments qu’il me faisait. Mais je savais que si j’osais détourner la tête ailleurs, ses mains iraient me rechercher la seconde suivante.
    Alors qu’il eut fini, je continuais à l’observer un long moment. Mon cœur battait si fort à l’intérieur que j’avais l’impression qu’il allait trouver le moyen de sortir à l’air libre. Et tout doucement, j’inclinais la tête en me grandissant, cueillant ses lèvres des miennes. Un baiser profond, suave… Un baiser qui m’en rappelait tellement d’autres et le lot de souvenirs qui aillaient avec. Et juste pour cet instant, je me sentais parfaitement bien. Toutes les nausées ou les Blade du monde n’auraient pu éclater la petite bulle protectrice qui m’entourait là maintenant.
    Je finis par rompre mon baiser pour frotter doucement mon front contre le sien en soupirant d’aise.


    -Reste avec moi…

    Cette phrase me rappelait quelque chose… Quelque chose d'à la fois loin et pourtant toujours présent


    -Je n’ai pas envie de redescendre au dortoir… Il fait froid là-bas et… et tu n’y es pas… Il y a des couvertures ici, peut-être que…

    Non, je n’avais aucune envie de descendre au dortoir. Plus maintenant qu’il était là et qu’il m’ait manqué autant. Je posai en douceur ma tête sur son épaule pour le sentir proche de moi. En vérité, c’était tout ce dont j’avais besoin.

    -Tous les jours j’ai l’impression d’être… une bête de foire avec tous les gens qui me regardent. A croire que j’ai un alien dans le ventre… Rien que pour cette nuit, je voudrais… me sentir bien.

    Comme une famille. Mais j’avais évité ce mot là, pas certaine que Thomas était prêt à l’entendre ou à l’imaginer.
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Thomas W. Croft

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeJeu 3 Mai - 12:25

"Moi aussi j’ai hâte… Même si ça fait un peu peur…"

Je ne savais pas lequel de nous deux avait le plus peur dans cette histoire. Je n'avais pas peur, j'étais terrifié. Ce n'était pas question de battre un groupe de mangemort autour d'une table à boire de la bierraubeurre, ou encore être fac à face avec trois loups garous... c'était différent. Une peur qui me faisait encore plus peur que touts les autres peurs. J'avais peur de plein de chose, d'énormément de chose. Devenir père était une étape pour moi qu'il fallait que j'affronte, même si je m'y préparai. J'avais aussi conscience qu'une fois l'enfant né, je saurais. En attendant, j'étais désarmé et je ne savais pas comment m'y prendre.
J'avais peur d'être père à cause de la vision que j'avais du miens. Et si jamais il en faisait autant pour moi? Si jamais il viendrait à me dire qu'il me détestait? Comment réagirais-je? Comment mon père -t-il réagi, lui? Pourtant, je n'arrivais pas à le surmonter. Je n'arrivais pas à éprouver une once de regret. Il avait été si distant avec moi que je n'avais aucun regret, pas le moindre petit regret. Et pourtant, j'avais peur pour moi, pour ce qui allait advenir de ma façon dont j'allais être à mon tour père. On disait que plus on ne voulait pas ressembler à quelqu'un, plus on lui ressemblait. J'avais peur d'être distant aussi. Si jamais mon travail prenait le dessus sur moi?


"J'ai peur moi aussi" admis-je à voix basse, au creux de son oreille. "Mais je... je suis sur qu'on va gérer. Il y a bien des parents qui savent s'y prendre, pourquoi pas nous? Ca se passera bien."

Je tentai de me rassurer moi même en disant cela et j'y arrivais plutôt bien. Mon esprit allait, dès ce soir se mettre en marche. Souvent les gens avaient tendance à ne voir que le négatif des choses si bien qu'ils en étaient aveuglé par le positif. C'est cela que je visais. Rien n'était parfait. La définition de "parents parfaits" n'existaient pas, si ce n'est qu'il fallait donner beaucoup d'amour à un enfant. C'était la chose principale à faire.
Puis je finis par lui dire pourquoi je l'aimais à sa demande. Je lui avais donné une petite liste mais elle n'était pas exhaustive. Là dessus, Alice vint m'embrasser en se mettant sur la pointe des pieds et je lui répondis doucement en mettant ma main dans ses cheveux. Après quoi, elle le rompit et me demanda de rester avec elle. Je fis un bisou sur son front avant de poser mon menton sur sa tête. Je me mis à caresser son dos et fermai les yeux.


"Toujours" répondis-je sous un murmure. "Je serais toujours là."

Ces mots sonnaient comme une promesse. C'en était une. Je le lui avais dit : même si elle ne me voyait pas, elle savait que j'étais quand même là. Même si j'étais loin d'elle et que personne ne me voyait. Même si jamais.. un jour... non. Il ne fallait pas penser à ces choses là.

-Je n’ai pas envie de redescendre au dortoir… Il fait froid là-bas et… et tu n’y es pas… Il y a des couvertures ici, peut-être que…
Je relâchai ma tête de la sienne et me mit à la regarder droit dans les yeux. Je voyais très bien où elle voulait en venir. Elle voulait dormir avec moi, ici, dans le grenier, comme nous avions failli faire la première que je m'étais réellement trouvé seul à seul avec elle. Ce soir là, elle était partie. Maintenant, je ne savais pas. J'avais tellement peur.. tellement de craintes par rapport à avant. Je voulais qu'il n'arrive rien n i à elle, ni à moi, surtout à elle.

"Tous les jours j’ai l’impression d’être… une bête de foire avec tous les gens qui me regardent. A croire que j’ai un alien dans le ventre… Rien que pour cette nuit, je voudrais… me sentir bien." ajouta-t-elle.
Je posai mes mains sur ses joues et fit un baiser sur son nez. Je la regardais doucement en esquissant un sourire pour la rassurer. Je lui fis un doux bisou d'esquimau et la serrai à nouveau contre moi.


"Une femme enceinte est souvent victime de la curiosité des autres. Donner la vie, c'est quelque chose de formidable, c'est pour ça que tout le monde te regarde. C'est toujours très fascinant de se dire qu'un être humain se cache là dessous. Qu'il va grandir et qu'il va devenir ce qui va devenir. Mais ça va prendre fin, il va un jour naitre et plus personne ne te regardera de la sorte. Tu seras une mère accomplie à ce moment là. Et tu termineras tes études."

la dernière phrase que j'avais mentionnée, je l'avais dit tel un ordre. Je ne voulais pas qu'elle arrête, quoi qu'elle ait pensée. Je voulais qu'elle reste jusqu'au bout, qu'elle devienne une femme fière d'elle même. Je voulais qu'elle soit comme elle avait décidé d'être avant qu'on se rencontre.

"Tu voudrais faire quoi, plus tard, comme métier?"

Je ne m'étais jamais réellement poser la question. Alice était en sixième année pourtant mais j'avais été plus préoccupé à attirer son attention qu'à son avenir. La cœur me pinçait à cette pensée mais il fallait bien me rendre à l'évidence, je n'étais pas un homme parfait, loin de là. Je voulais encore mieux la connaitre, savoir.. beaucoup de choses sur elle. Parce que je l'aimais et qu'elle était la personne la plus formidable au monde à mes yeux. Je ne voulais pas nier sa vie, tout ce qu'elle aimait, et ce genre de choses là.
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Alice L. Casablancas

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 6 Mai - 13:45

    Thomas n’était pas le seul à avoir peur. Car moi aussi j’avais peur, peut-être même davantage que lui. J’avais peur que quelque chose se passe mal, que mon bébé ait un problème, du baby blues, de l’accouchement … Depuis les derniers mois, je m’étais tant habituée et attachée à sa présence que s’il lui arrivait quelque chose… Je ne saurais pas le supporter. Mais la peur devait être une contrepartie normale de ma condition. C’était une nouvelle vie, une nouvelle personne qui venait de moi et de Thomas qui pointait le bout de son nez. Rien d’étonnant à ce que cela nous inquiète, qui avait envie d’échouer à quelque chose de si important ? Etre… parents. Et dire que je ne savais même pas encore tout le sens qu’avait ce mot…
    Mais Thomas avait raison. Il en était ainsi pour tout le monde. De bons parents existent tout autour de la planète et sans doute que même eux, à l’époque, avaient peur qu’il en soit autrement. Et après tout, rien ne définit ce qu’est un « bon parent », du moins d’une façon universelle. Pour moi, être une bonne maman se résumait à faire des bisous magiques sur les bobos, lire des contes de fées avant d’éteindre la lumière, rassurer après un vilain cauchemar, afficher des dessins sur le frigo, arrêter les bagarres entre frères et sœurs et avant tout : aider à grandir et à devenir quelqu’un de bien. Et même si tout cela n’avait pas l’air franchement fastidieux, j’imaginais que la tâche donnait plus de fil à retordre en réalité. J’eus un léger sourire et hochai doucement la tête. Biensur que ça allait bien se passer, je refusais qu’il en soit autrement.


    -On apprendra petit à petit ; comme tout le monde. De toute façon, il n’existe aucun manuel sur le sujet, bien que ça puisse être utile !

    Qui n’aimerait pas avoir un ouvrage de ce genre coincé sur une étagère en cas de besoin ? « Le bébé refuse de manger, consultez le chapitre 4, section 17, aliéna 2 », « A plus de dix-huit mois, il ne fait toujours pas ses nuits ? Chapitre 8, section 6 ! ». Heureusement, pour avoir eu un petit frère, j’étais déjà au courant que les deux seules pensées qu’un bébé pouvait avoir sont : «Je suis on ne peut plus heureux » et « Ça pourrait être mieux ». Et la seule stratégie mise en place pour passer de « Ça pourrait être mieux » à « Je suis on ne peut plus heureux » est de pleurer. Au moins, à l’intérieur de son cocon, mon bébé n’avait pas encore l’occasion d’exprimer son mécontentement par les larmes. Mais il allait s’y atteler rapidement, une fois qu’il aura pris contact avec l’oxygène.
    Je posai doucement ma main sur la nuque de Thomas alors que je l’embrassais. D’une part pour rétablir mon équilibre à cause de ma taille ridiculeusement moindre mais aussi afin de le sentir proche. Une des siennes glissa dans mes cheveux comme pour le répondre. J’aimais beaucoup cela, être toute proche de lui, tellement que s’en était confortable, comme être allongée dans un bon lit bien chaud. Et alors que je lui demandais de rester à mes côtés, sa réponse, ses mains qui caressaient doucement mon dos, sa tête posée doucement au-dessus de la mienne… Ce fut un moment plus agréable que toutes les dernières semaines réunies. Il me l’avait dit, il serait là, toujours. Même si je n’étais pas en mesure de l’apercevoir. Mais il était toujours bon de l’entendre.

    Ayant remarqué les nombreuses couvertures qui trainaient ici depuis… dieu sait quand, je formulais à haute voix une idée qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps. Dormir avec Thomas, un grand sommeil réparateur donc j’avais on ne peut besoin ces derniers temps. Et je ne voyais pas comment un sommeil pourrait être plus réparateur qu’en sa compagnie. Après tout, j’avais toujours extrêmement bien dormi dans son lit, quelques étages plus bas, comme un vrai bébé. Mais peut-être que le lit en lui-même n’y était pour rien. Et j’en profitais pour lui avouer que juste pour une nuit… J’aurais voulu me sentir normal. Sans tout le monde ayant le regard braqué sur moi dès que j’enfilai mon pyjama ou ce genre de chose. En quatre mois de temps, j’étais devenue un hybride, mi-Alice mi-placenta, qui marchait, mangeait, parlait, agissait pour deux. Pour une nuit, rien qu’une seule, je me demandais ce que ce serait, d’être juste Alice.
    A cela, mon amour me couvrit de bisou avant de me ramener à lui. J’avais dû lui sembler inquiète pour qu’il tente de me rassurer ainsi. Parce que je l’étais, surement… Son discours finit de me rassurer, alors qu’il expliquait qu’il était légitime qu’on me regarde, sachant que la vie se cachait littéralement sous mes vêtements. Et… il en profita pour m’ordonner que bébé ou non, j’irais jusqu’au bout de ma scolarité. J’eus un doux éclat de rire à l’entendre, trouvant la situation assez similaire à une autre.


    -Thomas William Croft, ferrais-tu par hasard référence à un certain Mael Grisham prêt à quitter ses études trois mois avant leur terme ?

    Ces derniers temps, Mael avait mis une furieuse énergie que je ne comprenais pas à vouloir quitter ses études. Certes il n’était pas le dernier des idiots, mais sa décision m’inquiétait. Et m’intriguait aussi. Tout fauteur de trouble qu’il était, il n’avait jamais mentionné auparavant la moindre envie de quitter Poudlard et ses études…
    Je quittai ma douce bulle protectrice qu’était Thomas pour faire quelques pas vers les couvertures que j’avais repéré. Ce dernier n’avait jamais répondu à ma question quand j’avais essayé de savoir si oui ou non il exceptait de dormir ici avec moi mais ce n’était pas grave. Alors que je lançais un sort sur le tissu pour enlever toute la poussière qui s’y était déposée, je l’entendis me demander ce que je voulais faire plus tard, professionnellement parlant. Portant la couverture à bout de bras dans sa direction, je me rendis compte que je n’y avais jamais vraiment réfléchit. Du moins pas depuis que j’avais appris que j’avais un petit Croft à l’intérieur de moi. Ce qui était parfaitement idiot, c’était normalement la première question que devaient se poser les gens…


    -Eh bien… Quand j’étais petite, je voulais par-dessus-tout devenir maitresse. Tu sais, dans les écoles, pour les enfants moldus. Je.. Je ne sais pas si ça existe version sorcier, ce genre de chose… J’imagine que sans diplôme moldu, ce ne sera pas possible… Et à part ça… je ne sais pas.

    Trouver un métier à exercer n’avait jamais vraiment été ma priorité. Mais d’aussi loin que je me souvenais, les seuls métiers que j’avais envisagé faisaient partie du monde Moldu et non sorcier. Ce qui était surement un problème de taille… Ou alors travailler dans la section coopération avec la communauté moldu du Royaume Uni… Je ne savais pas. Travailler au ministère avait quelque chose d’ennuyeux et arbitraire de mon point de vue. Je déployai la couverture autour de Thomas en m’enroulant dedans avec. Une vraie chrysalide de tissu et de plumes.

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeDim 13 Mai - 7:56

Quand je réfléchissais comme je le faisais, je me disais que ce n'était pas si terrible, que j'y arriverais bien. Il ne fallait pas voir que les difficultés dans le fait d'être bientôt parents, il y avait aussi tout un tas de chose de bien à faire. Il fallait rester optimiste même si, bien entendu, cela faisait peur. Peur parce que tout à coup nous avions une lourde responsabilité à assumer, parce que tout à coup, nous dépendions de la vie d'un autre petit être qui venait de vous et que vous aviez peur que ce dernier ne vous aime pas, qu'il vous déteste. Il m'était difficile de ne pas comparer ma future vie de père à celle de mon propre paternel qui a été un très mauvais père pour moi. Je savais que je ferais tout pour ne pas être comme lui mais au fond, j'avais peur qu'en faisant cela, je ne fasse que lui ressembler. Peut être faudrait il qu'on se parle lui et moi, un de ces quatre. Qu'on se parle calmement, chose difficile à faire car l'un de nous deux (surtout moi) avait tendance à s'emporter à même pas cinq minutes du début de la conversation. J'avais beau dire que je le détestait, au fond, j'attendais peut être un signe d'amour de sa part, encore. On ne déteste jamais ses parents. On veut dire qu'ils soient attentifs envers vous parce que tel était leur rôle. Vos parents, qui vous ont donné la vie, doivent vous la apprendre. Certains s'y prennent très mal mais au fond, on est heureux d'avoir des parents. On est souvent plus heureux et moins malheureux que nous l'imaginons. Seuls les exemple comme les parents qui battent ou tuent leur enfant est exclu. Mais pour moi, à ce stade là, ce ne sont plus des parents. Ce sont des... monstres. Je vénérais mon père à côté des gens comme ça.

"On apprendra petit à petit ; comme tout le monde. De toute façon, il n’existe aucun manuel sur le sujet, bien que ça puisse être utile !"
J'échappai un petit rire doux.
"Les livres ne sont qu'une avance théorique" répondis-je doucement. "La pratique n'a rien à voir. L'enfant qui va naître est un être humain et puisque nous sommes aussi des humains, il ne faut pas oublier le comportement des gens... ces choses qui nous font plaisir ou qui nous rendent triste... nous prendrons soin de lui, nous lui ferons des câlins et nous l'aimerons de tout notre cœur. Et s'il fait des bêtises, nous lui apprendrons pourquoi il ne faut pas faire cela. Et si jamais, emporté par notre colère nous serions amené à le frapper alors nous lui demanderons pardon et on le prendra dans nos bras, tous les deux. Au fond je suis sur.. que tout se passera bien."
Je lui fis un baiser d'esquimau et lui embrassai à nouveau le front pour nous rassurer. Ça ne devait pas être si difficile comme rôle, présenté comme cela. Même moi j'arrivai à me persuader!

"Alice. Je dois te dire quelque chose..."

Je me tournai vers la fenêtre et me mis à regarder le paysage. Le coucher de soleil était vraiment très beau, même au mois de mars. J'espérai qu'il en soit toujours ainsi et que nous aurions le moins de problème possible, même si nos désirs ne correspondaient jamais tout à fait avec la réalité. Les choses ne se déroulaient pas toujours comme on le voulait, loin de là. Et bien sur, quelques difficultés persistaient, ce qui, au fond, n'était pas plus mal.

"Je compte ne plus enseigner après cette année là. J'en resterais à ma carrière d'Auror. Être professeur.. c'est pas trop mon truc."

Je lui avais demandé... non plutôt ordonné de terminer ses études. Je ne voulais pas qu'elle arrête à mi chemin par ma faute. Je ne voulais pas non plus que cette envie lui naisse à cause de moi et de ce qu'il s'était passé. Je voulais qu'elle aille jusqu'au bout dans sa carrière professionnelle, comme si elle ne m'avait jamais rencontré. Et je voulais aussi que la mère de mes enfants soit une femme forte avec un avenir radieux. Je la voyais pas rester à la maison toute la journée à faire le ménage et tout ce qui s'en suit. Je voulais qu'elle ait un travail comme tout le monde et qu'on soit à deux pour aimer l'enfant qu'elle portait dans notre ventre. Pas qu'elle soit toute seule...
Alice évoqua le prénom de Maël et visiblement, elle était au courant des intentions qu'avait eu ce dernier. Je ris alors à l'entendre dire.


"C'est cela même Alice Lucy Casablancas. Bien que toi, ce n'est pas à trois mois de tes études, je tiens à ce que tu ais des ASPICS. C'est très important et même si tu vas mettre au monde un enfant, il en demeure pas moins que tu es là toi aussi et que ta vie ne va pas s'arrêter lorsqu'il naitra."

Autant le dire, j'avais déjà réfléchi à la question.

"Je m'en occuperais. Et lorsque je travaillerais, j'ai déjà prévu de quoi le faire garder. Mais ne t'en fais pas.."

Je la pris dans mes bras et lui fis un bisou sur la tête. Je lui caressai doucement les cheveux et le dos et soufflai à son oreille.

"Je te rendrais visite avec lui pendant les week end où tu sortiras de l'école. Et pendant les vacances de noël, tu viendras à la maison... notre maison".
J'avais accentué la précision. Et bien qu'en faisant cela, j'étais implicitement en train de lui demander d'aménager avec moi, j'espérai que je ne le faisais pas d'une façon trop brusque.

"Eh bien… Quand j’étais petite, je voulais par-dessus-tout devenir maitresse. Tu sais, dans les écoles, pour les enfants moldus. Je.. Je ne sais pas si ça existe version sorcier, ce genre de chose… J’imagine que sans diplôme moldu, ce ne sera pas possible… Et à part ça… je ne sais pas."
Dit-elle lorsque je lui avais demandé ce qu'elle comptait faire plus tard. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres.

"Bien sur que si il y en a. Je suis sur que tu te débrouillera très bien d'ailleurs."
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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMer 16 Mai - 19:35

    -Alice. Je dois te dire quelque chose...

    Cette phrase réveillait toujours chez moi une grande inquiétude depuis que… Depuis qu’il avait eu quelque chose à me dire dans son bureau, quelques mois auparavant. Et même si c’était fini, qu’il était avec moi dans ce grenier et que j’étais enceinte jusqu’aux yeux, je n’arrivai pas à me convaincre que ça n’arriverait plus. Peut-être parce que je n’avais jamais rien considéré comme acquis. Surtout pas lui.
    Le fait qu’il ne me regarde pas accentua ma panique à l’entendre. L’espace d’un instant, je songeai à attraper sa main pour la serrer très très fort, juste histoire de me rassurer, mais je finis par me dire que… s’était trop.


    -Je compte ne plus enseigner après cette année là. J'en resterais à ma carrière d'Auror. Être professeur.. c'est pas trop mon truc.

    Je n’arrivai pas à m’empêcher de pousser un soupir de soulagement à son annonce. Mon absence d’expression due à mon inquiétude fit place à un doux sourire et je passai doucement mes mains sur ses épaules.

    -Pour ce que ça vaut, je suis sûre que tout le monde s’accordera à dire que tu te débrouillais très bien ! Mais… Tu ne peux pas tout faire. Être professeur, auror, papa… Tu ne saurais plus où donner de la tête en a peine deux jours !


    Maintenant que nous en avions l’occasion d’en parler tous les deux, je me rendais petit à petit compte que Thomas avait prévu bien plus de choses que moi. Oh, bien sur, j’avais prévu des choses de mon côté, imaginé du moins. Des vêtements tout petits et des chaussures minuscules à enfiler, des balades dans un parc quelconque, des jeux à faire, une grande maison… Mais d’en entendre parler de la bouche de quelqu’un d’autre, Thomas qui plus est, rendait tout beaucoup plus… réel. Et j’aurais peut-être dû passer plus de temps à penser à mon avenir dans quelques mois plutôt qu’au reste. Trouver un toit à mon bébé, de quoi le rendre heureux et en bonne santé. Mais comme j’ai pu le dire, Thomas avait l’air de s’être occupé du nécessaire. Contrairement à moi. Quel genre de maman ne pense pas à toutes ces choses ?! Je me sentais d’un coup toute intimidée face au monde froid et néanmoins réel qui m’attendait hors des grilles protectrices de Poudlard. Blade était une chose, mais l’argent et le logis en étaient presque aussi important qu’un possible mage noir rôdant dans les parages. Mais Thomas m’assura que lorsque je serai à l’école, il s’occuperait du bébé dès que son travail le lui permettrait, il avait déjà pensé par qui le faire garder… Qu’il viendrait me voir autant que possible et qu’au cours des vacances de Noël je pourrais rentrer à la… maisons. Notre…Notre maison ?

    -Tu as une… une maison ? Une maison… à nous ?

    J’imaginais qu’il ne vivait pas tout le temps à Poudlard, qu’il avait bien… quelque chose, un appartement près de la capitale ou n’importe où. Une maison… Ça avait presque l’air… trop beau. Et alors que nous parlions du futur métier que j’envisageais plus tard, il me sembla juste d’éclaircir un point.


    -Quand j’aurais de l’argent… Enfin quand je gagnerais de l’argent plutôt… Je veux pouvoir payer ma part de la maison vu qu’elle sera à nous deux..

    Je ne voulais pas que Thomas m’entretienne ou quoi que ce soit. Si cette maison était à nous, je devais participer un moment où l’autre aux frais qu’elle coûtait. Une maison n’était jamais gratuite, ce serait bien trop beau, et le père de mon enfant avait sans doute autre chose à faire de son salaire.
    La météo qui semblait pourtant paisible depuis tout à l’heure changea petit à petit d’un coucher de soleil à une petite averse. Les gouttelettes tapaient doucement aux carreaux, créant une petite musique tout autour de nous alors qu’elle s’intensifiait, se calmait, repartait de plus belle ou continuait sur sa lancée. J’aimais beaucoup ce genre de son, calme, doux, apaisant. Même si j’avais un peu peur de l’orage qui se cachait sans doute derrière. Laissant Thomas quelques instants pour parcourir les étagères à la recherche d’un oreiller, je pensais à d’autres choses auxquelles j’aurais dû songer plus tôt. Acheter tout le matériel nécessaire, un endroit où le faire dormir… Mais coincée à Poudlard, tout était toujours plus dur.
    Je dénichai enfin un oreiller sur une table. Si Thomas ne voulait pas rester ici avec moi toute la nuit, moi j’en avais envie, toute seule ou non. J’en avais assez du dortoir, de toujours voir le même plafond sans arrêt à mon réveil. De loin, je prolongeais le fil de la conversation :


    -Le week-end prochain, ma sœur m’a proposé de m’accompagner faire une écographie… La toute première ! Et je me demandais si… Enfin si tu voudrais que je demande au médecin… Si c’est une fille ou un garçon. Je crois qu’on peut le savoir, au nombre de semaines où j’en suis…

    Pour être honnête, de mon côté, j’avais très envie de savoir. Par curiosité, pour savoir si je devais l’appeler « il » ou « elle ». Mais je voulais savoir ce qu’en pensait Thomas de son côté. Une décision de ce style se faisait à deux. Et même si nous étions un cas à part pour pleins de différentes raisons, je voulais qu’il en soit ainsi. Revenant vers lui, je posai mon oreiller sur la couverture que j’avais laissé par terre.

    -Je ne demanderais pas, si jamais tu veux avoir la surprise. C’est ton bébé à toi aussi…

    Autant qu’il était le mien. Et même si j’avais pas senti qu’il n’osait pas encore le toucher, le soin qu’il avait eut à penser à chaque détail de la vie de son futur enfant me faisait dire qu’il y tenait autant que moi.
    J’eus un grand bâillement malgré moi et m’étirai par réflexe sur le coup. Peut-être avais-je surestimé mes forces en montant ici. Mon corps entier était régit par un petit être aussi grand qu’une carte postale. Un petit être qui avait vraiment sommeil, apparemment.


    -Je dors debout…

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMar 22 Mai - 8:46

Je ne savais pas comment annoncer mon souhait d'arrêter l'enseignement l'année prochaine. J'avais l'impression de rompre et c'était peut être ce qui était en train de se passer sans doute. Je rompais avec mon second métier, celui de professeur de Potion. Pourtant, c'était bien l'enseignement, j'avais passé de très bons moment et apprendre à des larves ma plus grande et fidèle passion était un réel plaisir. Mais je ne pouvais pas faire toute ma vie cela. L'enseignement avait beau s'être bien passé et m'avait aussi fait plaisir, il en demeurait pas moins que moi, Thomas William Croft, n'était pas fait pour ça. J'étais plus rangé dans ma catégorie d'Auror confirmé et c'était ce qui me plaisait le plus. De toute façon, avec le retour de Blade, il serait plus prudent de faire cela. Et puis, Maxwell et Andrew me manquait un peu aussi.

"Pour ce que ça vaut, je suis sûre que tout le monde s’accordera à dire que tu te débrouillais très bien ! Mais… Tu ne peux pas tout faire. Être professeur, auror, papa… Tu ne saurais plus où donner de la tête en a peine deux jours !"

Je souris doucement. Elle était vraiment mignonne, non? Ca me faisait bizarre lorsqu'elle parlait ainsi, je n'avais pas l'habitude que les gens parlent avec autant de douceur pour dire des choses aussi douces. C'était une façon à elle d'accepter le fait que je parte l'année suivante et que je ne serait plus à l'école comme cette année.

"Ne t'en fais donc pas, je saurais me débrouiller." lui dis-je avec la même légèreté dans ma voix.
En attendant elle, elle finira ses études et j'y tenais. Je ne voulais pas être le responsable de la fin de ses études et il en était réellement hors de question parce que je voulais qu'elle aille au bout de ses convictions de base. Je lui promis de lui rendre visite durant ses week end à Pré au Lard avec l'enfant et que durant ses vacances, elle pourra venir à la maison. Celle qu'on aura tous les deux. Ça me faisait un peu bizarre de lui dire ça comme ça. Elle n'était même pas sortie de l'école et finit de ses études que je lui proposai de s'installer avec moi. J'avais l'impression d'être un peu le déterminant de son avenir. Mais je me disais aussi qu'elle pouvait refuser à tout moment, que je ne l'obligeais absolument à rien. Seulement, en pensant à l'enfant que nous allions avoir, je trouvais cela plus pratique et mieux pour lui.


"Quand j’aurais de l’argent… Enfin quand je gagnerais de l’argent plutôt… Je veux pouvoir payer ma part de la maison vu qu’elle sera à nous deux.."

Je ris doucement à l'entendre dire.

"Comme tu veux. Mais ne t'en fais pas pour ça, je suis bien plus riche que tu pourrais l'imaginer. Oh bien entendu, je ne suis pas non plus fortuné au point d'acheter un manoir avec des domestiques dans toutes les salles avec trois coffre fort à Gringotts mais ma situation est largement suffisante."

Il fallait dire aussi que j'étais rarement chez moi. Souvent je logeais chez Kate parce que c'était bien mieux chez elle et pour qu'elle et moi puissions avoir de la compagnie (même si tout de même, je contribuai à mon hébergement). Mon statut d'Auror m'était très profitable aussi, autant le dire, je ne manquais jamais de rien, loin de là.
Alice semblait bel et bien déterminée à passer la nuit ici avec moi ce qui me rendait gentiment amusé. Je la regardais faire avec un grand sourire aux lèvres et je me disais que je ne pourrais pas manquer cette occasion, tout de même.
A ce moment là, elle m'annonça que le week end qui allait venir, sa sœur viendrait l’emmener faire sa toute première échographie. Je haussai les sourcils à cette annonce et j'en déduisais qu'elle en avait donc bel et bien parlé à sa famille. En même temps, c'était la décision la plus sage à faire. Je me demandais tout de même comment ils avaient réagit à l'annonce. Ses parents... je ne les avais jamais rencontrés. Il le faudra bien un jour ou l'autre, quand j'y songeais. Je ne savais pas non plus comment la rencontre se ferait, si elle se passerait bien ou non. Mais il y avait encore du temps pour y réfléchir, l'année scolaire n'était pas encore terminée. Cela dit, elle me demanda si je voulais savoir le sexe de l'enfant car au point où elle en était, il était fort possible qu'il pouvait être dévoilé. Je vins à elle et lui collai deux doigt sur la bouche.


"Ce serait dommage ne crois tu pas? Je préfèrerais savoir ça.. le jour où... il sera là. Mais si toi tu veux le connaitre, je t'en empêcherais pas, c'est toi qui le porte après tout et tu en fais beaucoup rien que pour cela."

Quand j'étais petit, je me demandais pourquoi il n'y avait que les filles qui mettaient au monde les enfants et pourquoi les garçons eux, non. Je me demandais même l'utilité d'un homme dans ce cas là. Je ne savais pas à quel point c'était éprouvant d'avoir un enfant dans son ventre mais ayant connu des futures mères, j'avais vite compris.

"Je dors debout…"

"Alors allonge toi" lui répondis-je en l'invitant à le faire. Je m'assis au sol et l'entraina doucement dans mon entrain, lui prenant la main et tirant légèrement sur son bras. Je caressai légèrement sa joue du revers de la main et inspectais son joli visage. Il n'avait pas changé depuis la première fois que je l'avais vu. Toujours aussi magnifique.

"Tu sembles fatiguée en effet..."
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Alice L. Casablancas

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMer 23 Mai - 14:47

    Un petit garçon ou une petite fille… Depuis que ma sœur m’avait fait la proposition, je n’arrêtai pas d’y penser. Pas que l’un des choix prime sur l’autre, loin de là, mais c’était tout de même intriguant de savoir ce qui se cachait là-dessous !
    Ma sœur avait été ravie d’apprendre ma grossesse. Cela tenait sans doute au fait que désormais, j’avais pris sa place de vilain petit canard au sein des Casablancas. Maintenant qu’elle était revenue dans les bonnes grâces de nos parents, trop occupés à s’occuper de mes bêtises à moi plutôt que des siennes, elle se faisait un plaisir de m’aider pour ce genre de choses. Et Thomas n’aurait pas pu m’accompagner lui-même à ce genre d’activité, et ce pour plusieurs raisons aussi évidentes les unes que les autres. Je voyais d’ici le médecin lui demander s’il était mon frère ou un oncle ou que sais-je encore ! Ou les adeptes de Blade nous suivre… J’en devenais parano, à force d’y penser. Je pensais bien trop…
    Aussi avais-je demandé à Thomas si lui il voulait le savoir. Il avait son mot à dire là-dessus, je n’avais en aucun cas fait ce bébé toute seule dans mon coin ! Mais aussitôt que j’évoquais l’idée, il me fit taire en posant rapidement ses doigts sur les lèvres. Un peu surprise, je levai les yeux vers lui sans comprendre. Thomas se fit très vite comprendre sur le sujet, plaidant qu’il ne voudrait savoir le sexe du bébé seulement au moment où ce dernier viendra au monde. Ooooooh, il voulait avoir la surprise ! Je hochai la tête pour lui signifier que j’avais compris. Quand bien même il décrétait que moi j’avais le droit de m’informer sur le sujet si je le voulais, je déclinais l’invitation.


    -Si tu ne veux rien savoir alors je ne demanderais rien du tout. Parce que je me connais, le moment où je saurais, je n’arriverais pas à m’empêcher de le dire à tout le monde ! Et tu finirais par l’apprendre malgré moi. Et puis un bébé surprise, ce n’est pas si mal.

    Un bébé surprise dans tous les sens du terme. Il était arrivé sans prévenir, ce petit bonhomme là ! Ou petite chipie… J’imagine que je ne saurais pas distinguer l’un de l’autre avant quelques mois. Mais une échographie après tout, ce n’était pas juste pour le plaisir de savoir si on allait appeler son enfant « il » ou « elle ». C’était aussi de le voir pour la première fois sans un énorme ventre de femme enceinte brouillant la vue. Et ça… Ça aussi j’en avais hâte.

    -Je… je demanderais au médecin de me donner une photo pour toi, une photo du bébé. Et je te la donnerai quand je reviendrais… Ou alors si je n’arrive pas du tout à attendre jusque-là, j’enverrais carrément un hibou. J’imagine que tu en voudras une…

    Ma sœur avait toujours plus été friante du mode de vie sorcier que de celui de moldu, contrairement à moi, alors sans doute m’avait elle prit rendez-vous chez un médicomage. Ou directement à Sainte-Mangouste, la connaissant, elle ne faisait jamais les choses à moitié. Et si c’était le cas… J’aurais une échographie qui bouge. Où je pourrais voir le petit cœur du bébé battre, ses petits pieds bouger, sa tête… Comme je l’avais dit, il ne m’arrivait que rarement de penser à autre chose qu’à tout ça. Mais au fond, était-ce ma faute ?

    Ma fatigue vint prendre le dessus et après un bâillement à m’en décrocher la mâchoire, je confessai à Thomas que j’étais sur les rotules. C’était peu dire, les vraies bonnes nuits de sommeils s’étaient faites rares ces derniers temps. Le lit du dortoir m’avait l’air… tellement plus étroit qu’à l’accoutumé désormais que j’en dormais mal.


    - Alors allonge-toi.

    Je battis rapidement des paupières comme si j’avais mal compris. Pendant un instant j’avais presque cru qu’il n’allait pas rester, que Thomas me laisserait dormir ici avec comme seule compagnie celle des étagères et du silence. Mais au contraire, celui-ci descendit jusqu’au plancher, m’entrainant un niveau du dessous avec lui. Je me laissai entrainer avec un sourire fatigué, mais néanmoins reconnaissant. Le besoin d'être contre quelqu’un m’avait pesé depuis un petit bout de temps déjà. Je me trouvais une place confortable où mon ventre ne gêne pas. Assise entre ses jambes, le dos posé contre son torse, je posai doucement ma tête sur son épaule pour pouvoir le voir. Sa main vint rejoindre ma joue et un grand soupir d’aise me fit fermer les yeux.


    -Tu sembles fatiguée en effet...

    Je fronçai les sourcils à cette annonce et ouvrai les yeux de nouveau avant d’éclater de rire.

    -Mmmmh, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ma parole!


    Plissant un peu les yeux pour mieux l’observer, je me mis à chercher les signes de fatigue qu’il présentait. Des paupières un peu lourdes, de légères cernes ici et là.. J’y passai délicatement le bout de mon pouce avec un demi-sourire sur les lèvres. Si il y avait eu un concours déterminant lequel de nous deux était le plus amorphe, aucun n’aurait gagné haut la main dans nos états. Peut-être que c’était de penser à ce qui allait arriver dans un futur proche qui le tenait éveillé toute la nuit… Je devais avouer que de mon côté, ce genre de pensées m’avaient empêché de trouver le sommeil bien des fois également. Mais il l’avait dit, tout allait bien se passer. Il n’y avait pas de raison pour que nous soyons plus mauvais parents que d’autres… Je nichai ma tête dans le creux de son cou et somnolai rapidement une fois installée. Mon corps se mit à faire de lui-même un petit mouvement de balancement pour me bercer.

    -Parle-moi de la maison… A quoi elle ressemble…

    Je voulais me l’imaginer, qu’elle ne soit plus quelque chose de flou dans mon esprit comme une idée abstraite. Une vraie maison, faite de murs, d’un toit, de pièces, de chambres… Une vraie de vraie !
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Thomas W. Croft

Thomas W. Croft

Professeur de Potion - Directeur Serdaigle
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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMer 4 Juil - 6:38

Je ne savais pas si Alice était déçue ou non de mon choix de garder le secret. Peut être aurait-elle aimé me l'apprendre de façon toute joyeuse et enthousiaste pour pouvoir redonner encore plus de rayons de soleil dans notre vie. Il en demeurait pas moins que, à mes yeux, il était peut être préférable que l'on découvre cela à deux, le jour venu. Je ne me le cachais pas, j'avais à la fois une certaine hâte que ça arrive mais aussi, j'avais toujours du mal à croire que cela soit vrai. Me proclamer "père" me faisait bizarre et tant que l'enfant n'était pas né, c'était toujours une sorte... d'illusion à mes yeux. Je ne savais pas comment Alice prenait cela, du haut de ses seize ans, presque dix-sept. Elle était encore jeune et on racontait que les jeunes mères ne se rendaient vraiment compte de ce qu'elles étaient qu'une fois qu'elles avaient vu leur enfant, réalisant bel et bien qu'il était là et que ce n'était pas un fruit de leur imagination.

"Si tu ne veux rien savoir alors je ne demanderais rien du tout. Parce que je me connais, le moment où je saurais, je n’arriverais pas à m’empêcher de le dire à tout le monde ! Et tu finirais par l’apprendre malgré moi. Et puis un bébé surprise, ce n’est pas si mal." dit-elle.

Je souris. Non, en effet, ce n'était pas si mal! Lorsque j'avais encore quelques années de moins, je m'étais promis de ne pas découvrir le sexe de l'enfant que j'aurais un jour, préférant garder le suspense jusqu'au bout. Avoir un fils ou une fille, au fond, peu m'importait, tant que c'était un enfant en bonne santé. Lorsque je voyais certain de mes collègues, pères et mères depuis quelques années déj, je ne cachai pas que dans un certain sens, je les enviai un petit peu. Fonder une famille m'avait trotté la tête depuis quelques années déjà. La simple raison était, peut être un peu égoïste à tout bien réfléchir, pour ne pas mourir seul. Je trouvai cela tellement triste de mourir sans personne derrière vous pour vous pleurer. Sans personne pour vous dire à quel point on regrettait que vous ne soyez plus là. Certaines personnes avaient beau dire qu'il était mal d'être victime de l'amour, au fond, c'était la plus belle chose qui soit. L'amour sous tout ses aspects.... même si, à mes yeux, certaines personnes ne le méritaient peut être pas.

"Je… je demanderais au médecin de me donner une photo pour toi, une photo du bébé. Et je te la donnerai quand je reviendrais… Ou alors si je n’arrive pas du tout à attendre jusque-là, j’enverrais carrément un hibou. J’imagine que tu en voudras une…"

Je m'approchai d'Alice et me positionnai de sorte à pouvoir être à sa hauteur. Je casserai sa joue d'un de mes pouce en la regardant avec beaucoup de tendresses dans les yeux. Puis je fermai les yeux et allai dé"poser un simple baiser sur son front, pour pouvoir la rassurer. Il ne fallait pas qu'elle s'attarde avec ce genre de détail. Bien sur que cela me ferait plaisir, mais dans la situation où nous étions, la patience allait devoir être une vertu.

"J'attendrais, ne t'en fais pas" chuchotai-je doucement. "Peut être cela serait-il plus sage, non? Mais tu as raison, j'ai hâte de le voir."

Lorsque Alice m'avait dit qu'elle dormait debout, je lui avait de s'allonger. Ce n'était pas un conseil, c'était un ordre. Je ne voulais pas qu'elle s'épuise trop, elle était bien assez fatiguée ainsi. Cela dit, lorsque je fis la remarque qu'elle semblait vraiment l'être, elle fronça les sourcils et me répliqua que c'était l’hôpital qui se fichait de la charité. J'échappai quelques léger rire à l'entendre dire.

"Tu sais, je ne suis pas si épuisé que cela, contrairement à certaines missions que j'ai pu effectuer" voulus-je la rassurer. "Je suis... habitué à de telles conditions, si je puis dire. Une fois, je n'ai pas dormi durant cinq jours."

Mais lorsque j'avais eu l'occasion de dormir, je ne m'étais pas réveillé durant deux jours durant tellement j'avais sombré dans le sommeil profond. Nous avions été trois à ce moment là dans ce même cas et nous nous souvenions bien de ce moment précis. En tout cas, au réveil, cela faisait du bien.
Puis Alice me demanda de lui parler de la maison et me la décrire. Je me mis à réfléchir sur ce que j'allais bien pouvoir le lui dire à ce propos. Je n'avais pas envie de trop lui en dire mais peut être la laisser sur sa faim. J'avais aussi du mal à la visualiser bien exactement, vu qu'elle n'était pas encore décorée. C'était... une maison basique, comme n'importe qui aurait pu avoir. Mais chaque maison se rendait unique par notre façon de la personnaliser.

"Elle est grande, avec un grand jardin.On pourra y installer... des jeux et même y construire une petite marre, si on en a envie. Il y a un étage et... c'est encore tout blanc."
lui répondis-je d'un air rêveur. "Je pense qu'elle va te plaire."

De toute façon, j'avais économisé largement assez pour pouvoir en acheter six autres. J'usais rarement de mon argent bien que j'en gagnai une certaine somme avec mon salaire. J'avais trop de choses à faire pour me soucier à le dépenser. Des mages noirs à attraper, des fêtes à donner, passer du temps avec les gens que j'aimais... tout cela demandait beaucoup dans une vie. Mais je n'avais jamais rien eu à regretter. C'était agréable, comme vie.
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Alice L. Casablancas

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MessageSujet: Re: I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] I fell in love the way you fall asleep: slowly and them all at once. [Thomas ♥] Icon_minitimeMar 10 Juil - 14:08

    Épuisée. Oui, c’était sans doute le mot le plus approprié dans mon cas. Qui aurait pu croire qu’il était aussi éreintant d’attendre un bébé, hein ? J’avais l’impression qu’il me prenait toutes mes forces pour bien grandir, et ce un peu plus chaque jour. Ou peut-être que je ne me nourrissais pas assez ou pas correctement… Pourtant, je m’étais surprise à suivre à la lettre tout ce que j’avais pu lire ! Effacer toute viande rouge de mon alimentation n’avait certes pas été nécessaire dans mon cas mais plus les semaines défilaient, plus j’avais le sentiment que la liste des aliments encore autorisés s’écourtait. En contraste, la liste de mes pulsions alimentaires ne faisait que s’allonger ! Tout un monde de contradiction avec lequel je devais sans cesse jongler ! Pas étonnant que je sois si fatiguée…

    Alors maintenant que Thomas était avec moi dans le grenier… Hors de question de le laisser partir ! D’une part parce qu’il m’avait énormément manqué et ensuite… parce qu’il m’avait manqué ! Peut-être était-ce encore une impression donnée par mes hormones tout ça… Non. Il avait vraiment été absent très très longtemps. Pas physiquement, juste émotionnellement. Assise par terre contre lui, je fis néanmoins attention à ne pas poser ses mains sur mon ventre. Il était encore trop tôt pour ça, du moins pour lui et il avait su se faire comprendre. Mais si je m’étais faite au petit être caché là-dessous, Thomas finirait bien par s’habituer. Et qui sait, peut-être à le toucher, à un moment donné.
    Les batteries à plat, je reposai ma tête contre son épaule. Je ne savais pas si « confortable » était une caractéristique dont pouvait être qualifié un être humain mais c’était le seul qui me venait à l’esprit. Bien plus confortable que tous les coussins ou les lits de la salle commune en tout cas. La chaleur humaine était le meilleur des berceaux en ce moment. Et alors que je lui renvoyai son compliment quand il m’annonça que j’avais l’air épuisée, sa réponse me fit froncer les sourcils.

    -Cinq jours… répétais-je à mi-voix. Ça m’a pas l’air très saint, jeune homme !

    Une seule journée sur mes deux jambes était un véritable calvaire, alors cinq… Je me demandai vaguement comment les aurors pouvaient passer près d’une semaine entière sans fermer l’œil en gardant toute leur tête. En jouant aux cartes entre deux arrestations de Mangemorts sans doute… Il fallait bien s’occuper à quelque chose !
    Et puis soudain, il fut question de maison. Ma maison, notre maison. Une que Thomas avait apparemment déjà acheté. Et même si quelque part j’avais envie de savoir si il l’avait acheté avant ou après l’annonce de ma grossesse, je me retins. Ça n’avait sans doute pas grande importance. Une maison rien qu’à nous… Bien sûr, je m’étais doutée que ça arriverait. Avec les rapports que j’avais avec mes parents et tout le reste, je n’imaginais pas rester chez moi avec le bébé. Mais il était toujours étrange d’imaginer quelque chose et d’apprendre que c’était en fin de compte bien réel. Une maison avec des meubles, avec des fenêtres, un toit au-dessus de ma tête et des miens… Il était tout naturel que je veuille en savoir plus. Après tout, c’était en principe là où allaient grandir mes enfants, ou j’allais grandir moi aussi, dans un sens.


    -Elle est grande, avec un grand jardin. Finit par me conter Thomas. On pourra y installer... des jeux et même y construire une petite marre, si on en a envie. Il y a un étage et... c'est encore tout blanc. Je pense qu'elle va te plaire.

    Je fermai les yeux en me berçant doucement. J’avais encore du mal à tout visualiser, comme si je ne pourrais la considérer dans son ensemble qu’au moment où je la verrai en réalité. Un grand jardin… Cela me rappelait l’endroit même où j’avais annoncé à Thomas qu’il allait être père. Les serres. Il avait eu l’air tellement content d’y être, lorsque je l’avais trouvé là-bas… Peut-être était-ce pourquoi il avait choisi une maison avec un grand jardin. Pour continuer à planter des choses dedans quand il n’aura plus accès aux serres de Poudlard. J’inclinai la tête pour mieux le voir et lui sourire.

    -Et où est-ce qu’elle se trouve ?

    La localisation n’avait pas vraiment d’importance en soit mais je voulais tout de même savoir. Je vais être… une… maman… Une maman avec une très grande maison et un jardin pour les voir jouer. Si on m’avait dit cela ne serait-ce que l’été dernier… C’était étrange, très étrange de savoir tout ça. Mais pas d’une façon négative. Quelque part, cela me rassurait de savoir que j’avais un endroit où aller, un chez moi-même si techniquement, je n’y avais jamais mis les pieds. Et que j’aurais une famille…
    Je baillai sans m’en rendre compte. Il devait être encore tôt, le soleil n’était pas couché tout à fait mais je tombai de sommeil. J’avais malgré moi des centaines d’autres questions à poser mais elles attendraient demain matin, ou un autre jour même. Trop d’information pour ce soir.
    Mais si je ne devais poser qu’une question, une seule, je savais laquelle ça aurait été. « Des nouvelles de Blade ? ». Je voulais la protection, la sécurité de mon bébé et je savais qu’avec lui autour, je ne pourrais jamais en être assurée. Mais je me refusai à la poser. Par peur de la réponse. Qu’importe la réponse de Thomas en elle-même. Il pourrait tout aussi bien me dire que j’étais hors de danger ou que Blade étaient aux portes de Poudlard, tant que je n’aurais pas la certitude que rien n’allait arriver à mon enfant, je continuerais de m’inquiéter. Alors je ne posais pas la question, je m’inquiétais silencieusement.

    Je changeais de position pour faire face à Thomas et, nouant mes bras autour de son cou, je le fis doucement s’allonger en suivant le mouvement. Je déposai un baiser sur sa joue avant de murmurer :


    -Merci.

    Merci pour tout. Pour tous ces détails que je n’aurais su gérer par moi-même. La maison, la garde du bébé, le maintien de mes études… Il avait fait tellement de choses, des choses beaucoup plus importantes que j’avais fait moi.

    -Futur Papa de l’année ! Il en a de la chance. fis-je avant de rire doucement.
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